2.2. Seigneuriage
Le seigneuriage correspond au financement qu'un Etat tire de
la création monétaire. Cet terme vient de seigneur, lequel avait,
au moyen Age le monopole de l'émission de monnaie sur ses terres. Ce
même monopole est aujourd'hui dans les mains de l'Etat, pour lequel il
constitue une source possible de revenus. Le seigneuriage tire sa source de la
croissance de la masse monétaire. Ses deux principaux
éléments sont : La croissance économique et l'augmentation
des prix. C'est pourquoi on l'assimile au cours d'une période à
l'croissement de la monnaie centrale. En effet, l'émission de monnaie
est source d'inflation. C'est pourquoi on parle dans ce cas de taxe
d'inflation.
Au Cameroun, le seigneuriage que bénéficie
l'Etat a pour origine les avances statutaires ainsi que les
bénéfices de la BEAC reversés à l'Etat. Mais le
potentiel de seigneuriage est relativement faible, en moyenne 1,2% du P11B
entre 2000 et 2007. De plus, la ligne de crédit ouverte au profit du
Cameroun dans le cadre des avances statutaires est de 418 milliards (2,3% du
P11B) depuis juillet 2009. Depuis 2008, aucun tirage n'a été
effectué sur cette ligne. Cette situation se justifie par l'option prise
par le Gouvernement de limiter le recours à ce mode de financement au
profit de l'émission des titres publics à souscription libre.
Figure 15 : évolution du
seigneuriage au Cameroun
Source : FMI
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Présenté et soutenu par Joseph ABANDA
En vue de l'Obtention du DESS en Gestion de la Politique
Economique
Développement de l'espace budgétaire au
Cameroun
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