III. 3. LES CAUSES DE L'EVOLUTION REGRESSIVE DU
COUVERT
VEGETAL
III. 3. 1. Les causes naturelles
Ici nous attribuons les causes naturelles au climat. En
effet, selon GEORGE P. (2006), le climat a longtemps été
défini de façon statique comme l'état moyen de
l'atmosphère en un lieu donné, défini par certain nombre
de moyennes concernant surtout la température, les
précipitations, et les vents. Le climat a été ensuite
défini de façon dynamique comme étant « l'ambiance
atmosphérique constituée par la série des états de
l'atmosphère au-dessus d'un lieu dans leur succession habituelle »
selon Max Sorre.
La reconnaissance et la classification des types de climat,
reposent le plus souvent sur les études séparatives utilisant
moyennes et sur des calculs d'indices nombreux et variés
(d'aridité, de pluviothermique...). Des diagrammes pluvio-thermiques
(superposition des courbes de températures et de précipitations
mensuelles faisant ressortir les aires de sécheresse ou
d'humidité) permettent de caractériser et de comparer facilement
les climats.
III. 3. 2. Les précipitations
A Poa comme partout ailleurs dans la zone intertropicale, ce
sont les précipitations qui déterminent la subdivision de
l'année en différentes périodes climatiques. En effet, la
commune de Poa est incluse dans la zone soudano-sahélienne ou secteur
soudanien septentrional, avec comme l'indique la figure 4, une saison des
pluies allant de mai à septembre, soit une période de 5 mois.
Cependant, nous avons quatre mois pluvieux (juin, juillet, août,
septembre), dont le mois le plus arrosé est celui d'août avec une
moyenne de 240 mm d'eau par an. Par contre les plus faibles totaux
pluviométriques sont enregistrés en début et en fin de
saison des pluies, respectivement 17,25 mm d'eau en avril et 34,38 mm d'eau en
octobre.
Vue la moyenne des précipitations sur les 30
dernières années (758,73 mm d'eau), on peut dire que la zone
reçoit une quantité importante d'eau. Cependant, la figure 3
indique une variabilité inter-annuelle des totaux
pluviométriques. En effet, durant la période 1981 à 2010.
On a une alternance d'années sèches et d'années
pluvieuses. Les années 1982 ; 1997 ; 2001 et 2005 ont été
déficitaires par rapport à la moyenne, soit respectivement 555,90
mm ; 433,5 mm ; 321,70 mm et 205,90 mm. Par contre, les années 1986 ;
1991 ; 1999 ; 2003 ; 2008 et 2009 ont été excédentaires
899,20 mm ; 885,3
44
mm ; 1012,70 mm ; 847, 70 mm ; 904 mm et 1003,5 mm. Dans
l'ensemble la pluviométrie est assez bonne, avec une tendance à
la baisse. Cette baisse peut avoir un impact sur le couvert
végétal. Car l'évolution de la pluviométrie
liée aux variabilités climatiques accélère la
dégradation du couvert végétal et favorise
l'érosion.
![](Evolution-du-couvert-vegetal-dans-la-province-du-Boulkiemde-cas-de-la-commune-de-Poa-au-Burkina18.png)
1200
1000
400
800
600
200
0
Précipitations ( mm) droite de
tendance
Années
Source : Direction Nationale de la Météorologie
(DNM) 2011 TIENDREBEOGO Y.
Figure 3 : variation inter-annuelle des
précipitations (1981-2010) : Station de Koudougou
![](Evolution-du-couvert-vegetal-dans-la-province-du-Boulkiemde-cas-de-la-commune-de-Poa-au-Burkina19.png)
250
200
150
100
50
0
Précipitations Températures
75
50
0
25
125
100
45
Source des données : DNM 2011 TIENDREBEOGO Y.
Figure 4 : diagramme pluvio-thermique de la station de
Ouagadougou de 1981 à 2010
Mois
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