III. 3. 3. La température
La température est l'état énergique de
l'air se traduisant par un échauffement plus ou moins grand. Elle influe
sur la vie des êtres vivants et leur répartition par son rythme
annuel et quotidien ou thermopériodisme et par son niveau. GEORGE P.
(2006).
t
mpratre
D'après les données de la station de
Ouagadougou (figure 5), les températures moyennes annuelles de la zone
d'étude, pour la période 1981-2010, ont une variation faible avec
une moyenne de 28,69°C. Les températures thermiques annuelles sont
faibles (28,13°C et 29,47°C) soit une variation de + 1,75°C.
p
Les courbes des températures moyennes mensuelles
présentent des périodes différentes : deux périodes
fraîches et deux périodes chaudes. La première
période fraîche varie de décembre à janvier (figure
6). Elle correspond au moment où la région est sous l'influence
du harmattan. Les températures maximales et minimales moyennes du mois
de janvier sont de l'ordre de 32,81°C et 16,77°C. La seconde
période se situe en août au moment où l'alizé
maritime prédomine. Les températures minimales et maximales
moyennes de ce mois sont respectivement de l'ordre de 22,56°C et de
31,33°C. Quant aux périodes de fortes chaleurs, une période
chaude précède la saison des pluies avec
des températures moyennes élevées de
26,95°C pour les moyennes minimales et 39,68°C pour les maximales. La
moyenne du mois d'avril de 1981 à 2010 est de 26,95°C. L'autre
période suit immédiatement la saison des pluies. Le mois le plus
chaud est celui d'octobre de 29,63°C. Les moyennes minimales et maximales
sont respectivement de 23,50°C, et de 35,77°C. D'après les
courbes, les températures de notre zone d'étude sont relativement
élevées (moyenne annuelles généralement à la
hausse). Cela joue sur l'évolution et la vitalité des arbres, et
favorise également l'apparition d'espèces xérophiles.
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33
31
29
27
25
Années
Températures Droite de tendance
Source : DNM 2011 TIENDREBEOGO Y.
46
Figure 5 : variation des températures moyennes
annuelles (1981-2010)

40
50
30
20
10
0
T° Max
T° Min
T° Moy
47
Source : DNM 2011 TIENDREBEOGO Y.
Figure 6 : variation des températures moyennes
mensuelles de la station de Ouagadougou
(1981-2010)
III. 3. 4. L'évapotranspiration potentielle
Mois
Notre zone d'étude bénéficie d'une
quantité suffisante d'eau, mais une grande partie est soumise à
l'évapotranspiration. Ce phénomène est remarquable en
pleine saison sèche. Dans l'ensemble les espèces qui composent la
végétation peuvent succomber par stress hydrique. En effet,
pendant les mois secs (novembre à mai), l'évapotranspiration est
très forte avec une valeur maximale de 197,29 mm en mars, tandis que la
pluviométrie de ce mois est de 7,14 mm d'eau. La figure 7 montre que
seul les mois de juillet et d'août ont un bilan positif. En effet, le
mois de mars perd 190,15 mm d'eau, tandis que les mois de juillet et
d'août gagnent respectivement 27,77 mm et 96,52 mm d'eau. Plus il fait
chaud, plus l'évapotranspiration est importante et plus il fait froid,
moins il y a d'évapotranspiration.
La méthode de Franquin (qui consiste à
représenter sur un même graphique les courbes d'évolution
de la pluviométrie décadaire annuelle sur une période
minimale de 10 ans et les courbes d'ETP et ETP/2) permet d'avoir trois grandes
périodes (figure 7) : la période pré-humide, la
période humide et la période post-humide.
Le graphique n°7 nous a permis de subdiviser la
période utile (A1-C) en trois périodes qui correspondent aux
trois grandes périodes indiquées ci-dessus.
- La période pré-humide correspond à
l'intervalle A1 et A2 sur la figure. C'est la période au cours de
laquelle les totaux pluviométriques sont en baisses par rapport à
l'évapotranspiration potentielle
48
décadaire. Cependant, elle est progressivement
supérieure à la moitié de l'évapotranspiration
potentielle (ETP/2). Dans notre zone d'étude elle commence dans la
première quinzaine du mois de juin et s'arrête à la fin de
la dernière quinzaine du même mois. Cette période
prépare l'entrée dans la période humide et constitue sur
le plan agronomique la période propice pour le démarrage des
semis.
- La période humide part de A2 à B, c'est la
phase au cours de laquelle les précipitations sont supérieures
à l'évapotranspiration potentielle (P > ETP). Cette
période démarre au début de la dernière quinzaine
du mois de juin et prend fin à la première quinzaine du mois de
septembre, soit une durée maximale de deux mois quinze jours. Cette
période connaît une croissance légèrement en hausse
à la dernière quinzaine du mois de juin jusqu'au début du
mois d'août, avant de chuter de façon brusque jusqu'à la
première quinzaine du mois de septembre. C'est un moment propice au
développement des plantes, notamment les cultures.
- La période post-humide (B-C) est comprise entre la
courbe de l'ETP et celle de l'ETP/2, sur la période descendante de la
courbe des précipitations, c'est la dernière partie de la
période utile. Elle correspond à une diminution de la
quantité de précipitation suivie de son arrêt. Au cours de
cette période les précipitations sont inférieures à
ETP. Elle coïncide avec la fin du cycle végétatif des
cultures pluviales (mil, sorgho, riz, haricot). Cette période est la
période de maturation.
Les cultures étant essentiellement pluviales, la
grande variabilité spatio-temporelle de celles-ci est un principal
facteur responsable de la variation des rendements agricoles. Dans l'ensemble,
les 30 dernières années ont été marquées par
une hausse de l'évapotranspiration (cf. figure 8), contre une baisse des
précipitations (cf. figure 3).
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250
200
150
100
50
0
ETP/2 ETP Précipitation
A1
Mois
A2
BC
Source : DNM 2011 TIENDREBEOGO Y.
Figure 7 : l'évapotranspiration potentielle et
les précipitations moyennes mensuelles de 1981 à 2010 Station de
Ouagadougou

185
180
175
170
165
160
155
150
145
Année
Evapo-transpiration Potentielle Droite de tendance
Source : DNM 2011 TIENDREBEOGO Y.
49
Figure 8 : la variation de l' évapotranspiration
de 1981 à 2010, station de Ouagadougou
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