2. DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT
La situation qui prévaut dans la plupart des pays en
développement, en ce qui concerne le devenir hospitalier des
nouveau-nés de moins de 1500g, demeure préoccupante. En effet, de
manière globale les taux de survie sont faibles comparés à
ceux retrouvés dans les pays développés.
A. EN ASIE
D'après l'étude de Basu et al sur les facteurs
prédictifs de mortalité au sein des TFPN en Inde en 2008, le taux
de survie était de 63%. La survie augmentait avec le poids de naissance
et l'âge gestationnel. Les facteurs associés au
décès postnatal étaient : l'absence de
corticothérapie anténatale, la présence d'une
hémorragie du post-partum, un score d'Apgar inférieur ou
égal à 5 à la 1ère minute et l'existence
d'une apnée, d'un sepsis ou d'un choc (33).
Asmnu et al ont étudié le devenir des TFPN
prématurés au Bangladesh en 2008. Ils ont retrouvé 56,7%
de survivants. Les principales causes de décès étaient
l'asphyxie néonatale (38,5%), la prématurité (26,9%) et
l'infection néonatale (19,2%) (34).
La même année au Népal, Poudel et al ont
trouvé un taux de survie global de 54,3% chez les TFPN. L'infection
néonatale était la principale cause de morbidité, comptant
pour 92,9% des admissions en unité de soins intensifs. Cette
étude avait pour but d'identifier les facteurs de risque de TFPN
(35).
B. EN AFRIQUE
En Tunisie en 1991, Regaieg et al ont trouvé 45,7% de
survivants parmi les moins de 1500g de manière générale,
pour un taux de survie de 8,6% chez les moins de 1000g. La maladie des
membranes hyalines et les infections néonatales étaient les
principales causes de morbidité avec respectivement 29,8% et 38,6%
(36).
Au Kenya, dans un travail sur la mortalité et la
morbidité des faibles poids de naissance en 2000,
Simiyu a trouvé un taux de survie de 16,4% chez les moins de 1500g. Il
souligne également que les problèmes d'assistance respiratoire,
de régulation thermique et de nutrition expliqueraient un tel taux. Les
causes de décès étaient principalement : la
détresse respiratoire (69%), les apnées (42%), les infections
(37%) et l'hypothermie (27%). Les facteurs suivant étaient liés
à une faible chance de survie : les âges maternels
extrêmes, le faible statut socio-économique et l'accouchement par
voie basse (37).
D'après Velaphi en 2005, la
prématurité extrême et le défaut de ventilation
mécanique étaient associés à un faible taux de
survie des nouveau-nés de moins de 1000g en Afrique du Sud
(7).
Dans une étude sur les facteurs influençant la
survie des TFPN au Nigéria en 2008, Ogunlesi et al ont trouvé
46,4% de survivants sur l'ensemble des nouveau-nés de moins de
1500g ; seuls 6,7% des moins de 1000g sont sortis vivants du service de
néonatalogie. Les pathologies les plus rencontrées étaient
l'asphyxie néonatale (62,8%) et le sepsis (47,4%). Les facteurs
prédictifs de survie étaient un âge gestationnel
supérieur à 32 semaines, l'accouchement par césarienne,
l'absence de syndrome de détresse respiratoire et d'asphyxie
néonatale (10).
Toutefois, selon Ballot et al, le taux de
survie global était de 70,5% chez les moins de 1500g, dans un
hôpital public de Johannesburg entre 2006 et 2007. Les pathologies les
plus fréquentes chez les nouveau-nés de très petit poids
de naissance admis en unité de néonatalogie intensive
étaient : la maladie des membranes hyalines dans 15% des cas,
l'asphyxie et l'entérocolite nécrosante présentes dans
12,1% et 10% des cas respectivement. Le taux de survie augmentait avec le poids
de naissance et l'âge gestationnel (4).
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