3. LE CAS DU CAMEROUN
S'il est vrai que de nombreux travaux camerounais se sont
intéressés aux nouveau-nés prématurés et de
FPN, très peu d'étude ont été menées sur les
TFPN et leur devenir hospitalier.
En 2001, Njindam et al dans une étude sur la
mortalité hospitalière des prématurés et/ou
hypotrophes au CME de Yaoundé, ont trouvé 60,5% de survivants
chez les nouveau-nés dont le poids était compris entre 1001 et
1500g, contre 19% chez les moins de 1000g. Les facteurs suivants ont
été associés à la
mortalité néonatale : le poids de naissance inférieur
à 1500g, l'âge gestationnel inférieur à 30 semaines
et le mauvais suivi de la grossesse (12).
Miaffo et al ont étudié les facteurs de risque
et le pronostic des moins de 2500g à l'HGOPY en 2008. L'étude a
révélé des taux de survie de 2,7% et de 39,2% chez les
moins de 1000g et chez ceux dont le poids variait de 1000g à 1499g,
respectivement. Les facteurs de risque de mortalité pour l'ensemble des
faibles poids sont la grande prématurité, la provenance d'une
structure sanitaire de niveau inférieur, le poids de naissance
extrêmement petit et les grossesses multiples (38).
L'étude de Ndo et al au Centre Mère et Enfant de
Yaoundé, en 2008, a porté uniquement sur les nouveau-nés
de moins de 1500g. C'est ainsi que la survie jusqu'à la sortie de
l'hôpital était de 50,7% pour l'ensemble des nouveau-nés de
poids inférieur ou égal à 1500g. Les infections
néonatales (38,9%), les asphyxies périnatales (16,7%) et
l'entérocolite nécrosante (11,1%) ont été
identifiées comme principales causes de décès. Le mauvais
suivi de la grossesse, une perte pondérale supérieure à
10% du poids de naissance, la prématurité et les
morbidités hospitalières influençaient la survie
(13).
Ni l'EDSCIII de 2004, ni l'EDS-MICS de 2011 ne font mention des
nouveau-nés de très faible poids de naissance (11,
39).
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