II. LA REVUE DE LA LITTERATURE SUR LE DEVENIR
HOSPITALIER DES NOUVEAU-NES DE TRES FAIBLE POIDS DE NAISSANCE
Les différentes études sur la mortalité
et la morbidité néonatales en cas de très faible poids de
naissance, se sont intéressées au devenir hospitalier en
particulier. Toutefois, la plupart d'entre elles ont été
menées dans les pays développés.
1. DANS LES PAYS DEVELOPPES
Lemons et al ont étudié la mortalité et
la morbidité de 4438 nouveau-nés de moins de 1500g, nés
entre Janvier 1995 et Décembre 1996 aux Etats-Unis. Le taux de survie
jusqu'à la sortie du service était de 84% pour l'ensemble de la
population de 501 à 1500g. L'hémorragie sous-épendymaire
et intraventriculaire a été retrouvée dans 33% des cas,
23% des nouveau-nés ont présenté une maladie pulmonaire
chronique et 5% d'entre eux, une leucomalacie périventriculaire. Par
ailleurs, ils spéculaient sur une augmentation de la maturation
anténatale par corticoïdes, l'administration postnatale de
surfactant et sur une meilleure croissance en hospitalisation pour expliquer
cette amélioration de la survie (5).
Au Japon en 2005, selon Satoshi et al, le
taux de survie de l'ensemble des moins de 1500g japonais était de 90%.
La morbidité était dominée par : le syndrome de
détresse respiratoire (54%), la maladie pulmonaire chronique (28%), la
persistance du canal artériel (27%) et l'hémorragie
intraventriculaire sévère (7%). Le poids de naissance
élevé et un bon score d'Apgar à la 5ème
minute ont été associés à une augmentation de la
survie (30).
L'étude belge EPIBEL de 2006 a
révélé un taux de survie global de 54%, pour des
nouveau-nés de poids de naissance extrêmement petit (400 à
830g). Divers facteurs ont été associés au
décès postnatal dont: la primiparité, l'accouchement par
voie basse, un âge gestationnel moins avancé, l'apparition
à moins de 48h d'un syndrome de rupture alvéolaire, le nombre
élevé de jours sous ventilation artificielle. En
outre, on a retrouvé une corrélation hautement significative
entre le taux de césarienne et le taux de survie pour les
nouveau-nés admis en unité de néonatalogie intensive. Ni
le sexe, ni la pluralité n'influençaient la survie
(6).
L'étude de Canbak et al sur la mortalité des
TFPN, parue en 2011 en Turquie a montré 74,5% de survivants au sein des
TFPN. Le poids de naissance, l'âge gestationnel et la détresse
respiratoire influençaient statistiquement le devenir à court
terme (31).
Dans un travail sur le devenir à court terme des TFPN,
dans un hôpital public d'Arabie Saoudite en 2011, Al Hazzani et al ont
constaté que 82,8% de ces nouveau-nés étaient sortis
vivants de l'unité de néonatalogie. Les pathologies les plus
fréquentes étaient le syndrome de détresse respiratoire
(78%), la persistance du canal artériel (31,2%) et la
rétinopathie du prématuré. La survie augmentait avec
l'âge gestationnel et le poids. Près de 89% des
décès survenaient dans la première semaine de vie
(32).
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