III.4.2 - Expansion du secteur de la microfinance
Face au dysfonctionnement du système financier
officiel, on note un rôle important de la finance informelle :
institutions communautaires reposant sur des communautés
d'appartenance. La microfinance est caractérisée par un taux
élevé de recouvrement des crédits en zones rurales et
périurbaines. Ce taux baisse considérablement dans les zones
urbaines, en particulier dans les agglomérations de Douala et
Yaoundé. Il est en général pratiqué un taux
d'intérêt minimum de 5 % mensuel pour assurer la viabilité
financière des organisations de microfinance. Au sein de la CEMAC, le
nombre de personnes touchées par la microfinance représente la
moitié de la clientèle bancarisée (500 000 clients pour un
million de comptes bancaires environ). En revanche, les
dépôts et crédits de la microfinance
représentent seulement 5 % de la valeur des activités
bancaires.
Un développement durable de la microfinance en Afrique
centrale implique un appui important en termes financiers et d'assistance
technique, notamment de la part des bailleurs de fonds. Il existe
déjà certains mécanismes d'appui de la part des bailleurs
de fonds. Au Cameroun, l'Agence française de développement a
ainsi accordé un concours de 1,5 million d'euros à l'Agence pour
le crédit à l'entreprise privée, pour le financement de
petites entreprises en milieu urbain (Hugon, 2007).
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