III.5 - EVOLUTION DE LA RENTABILITE DES BANQUES
AU CAMEROUN
La rentabilité d'une banque représente son
aptitude à dégager de son exploitation des gains suffisants,
après déduction des coûts nécessaires à cette
exploitation, pour poursuivre durablement son activité. Elle est issue
du processus de transformation au sens large (telles que sur les contreparties,
les taux d'intérêt, les devises ou les échéances)
mis en oeuvre par les banques commerciales dans le cadre de leur fonction
d'intermédiation. Elle est mesurée par le résultat net par
rapport au fond propre (ROE) ou le résultat par rapport au total actif
(ROA) Selon les rapports BEAC, les banques du système financier
camerounais connaissent une évolution positive de leurs résultats
après une longue période de stagnation. Il ressort le graphique
suivant qui récapitule l'évolution de la rentabilité des
banques au Cameroun.
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Figure 4: Evolution de la rentabilité au
Cameroun (en millions FCFA)
Source : Rapport BEAC de 2000 à
2008
On peut se rendre compte à travers ce graphique que la
rentabilité des banques commerciales au Cameroun est en moyenne en
accroissement. On peut assimiler cette situation à la conclusion du Fond
Monétaire International dans son rapport de 2012 sur la
préservation de la stabilité du secteur financier camerounais :
L'intermédiation financière et l'accès au crédit
bancaire demeurent entravés par le mauvais fonctionnement du
système judiciaire et des informations limitées sur la
solvabilité des emprunteurs. Il convient de
restructurer rapidement les banques financièrement faibles en
coopération avec l'organe régional de supervision, le cas
échéant, et d'améliorer l'accès au crédit
moyennant des mesures en vue d'approfondir l'intermédiation
financière. Il faut rappeler que même les banques camerounaises
sont restées rentables (faiblement), mais la transformation des
dépôts en crédits est restée faible du fait de la
gestion par les banquiers du problème d'asymétrie d'information
(aléa moral et sélection adverse) d'une part et d'autre part du
fait de la non absorption des financements par l'économie
elle-même comme le confirment certains experts du secteur bancaire
camerounais à l'instar de Tiani Kéou Francois (ex
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directeur du crédit à la CBC BANK) et Tangakou
(expert en banque). Ainsi, non seulement les banques doivent gérer au
mieux le risque de crédit (c'est-à-dire ne pas être adverse
au risque au point de s'éloigner de leur objectif de financement de
l'économie) et non se contenter des commissions et agios
prélevés sur les comptes des clients et sur les autres produits
et services accessoires (banque assurance, transfert d'argent, cartes
bancaires, etc) au détriment des intérêts débiteurs
qui constituent la source par excellence de la rentabilité bancaire.
Mais aussi l'économie doit véritablement décoller avec les
projets sur le moyen et le long terme et génératrice de
revenus.
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