III.3 - LES DIFFERENTS TYPES D'INTERMEDIAIRES
FINANCIERS
Au premier rang des IF au Cameroun, on a les banques
commerciales qui collectent l'essentiel de leurs ressources sous forme de
dépôts et emploient les fonds ainsi recueillis à l'achat de
titres et à l'octroi de crédits. À côté des
banques, figurent les institutions financières, les
sociétés financières (les holdings financières),
les institutions financières spécialisées (le
crédit foncier par exemple) et les compagnies d'assurances.
III.3.1 - Les institutions financières
Ce sont les institutions (EMF) qui font à titre
habituel les opérations de banque : la collecte des dépôts
et l'octroi du crédit à une population donnée, et offrent
les moyens de payement à sa clientèle. Il s'agit entre autre des
caisses d'épargne, la Caisse des Dépôts, des
coopératives d'épargne et de crédit, des mutuelles, etc.
Les établissements de microfinance (EMF) sont spécialisés
dans le financement des activités économiques de petites et
très petites envergures. Elles ont un rôle social consistant
à cibler un grand nombre d'exclus du système financier classique
en leur proposant des services financiers adaptés.
L'activité de ces établissements de
crédit constitue la microfinance qui signifie la finance de petite
taille. Elle représente l'intermédiation financière en
faveur des pauvres qui disposent de revenus faibles et sont
généralement exclus du système bancaire classique. C'est
pourquoi la plupart des pays africains ont développé, dans leur
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(DRSP), des actions impliquant la microfinance. Le but ici
étant d'augmenter l'offre des services financiers, en particulier le
crédit, aux pauvres et de contribuer à stimuler la croissance
économique. Toutefois, les institutions de microfiance (IMF) se trouvent
le plus souvent face à un dilemme entre leur mission sociale qui
consiste à toucher un grand nombre d'exclus du système bancaire
classique et la viabilité financière qui veut que les coûts
de l'offre de services soient couverts (Doligez , Lapenu, 2006).
III.3.2 - Les compagnies d'assurance
En plus de ceux cités ci-dessus on a les compagnies
d'assurance, qui en contrepartie des primes encaissées, se doivent
d'effectuer des versements dont le montant et l'échéance ne sont
pas connus avec certitude. Ces versements futurs sont comptabilisés au
passif des compagnies d'assurance (dont ils sont la composante principale) au
titre des réserves techniques : réserves mathématiques et
réserves primes et sinistres. Les réserves mathématiques
correspondent aux contrats d'assurances vie souscris par les ménages,
souvent dans le but de percevoir un capital ou une rente à
l'échéance du contrat (complément de retraite par
exemple). Cette épargne collectée par les compagnies d'assurance
leur sert principalement à investir sur les marchés boursiers et
obligataires. En ce sens, l'activité des compagnies d'assurance est
très proche de celle des OPCVM ; ce sont des IFNB.
Cette fonction de mobilisation de l'épargne conduit les
assureurs à jouer un rôle essentiel dans l'essor de
l'économie, participant de ce fait, d'une part au développement
des entreprises qui ont besoin d'émettre des titres pour financer leur
croissance ou leurs plans d'adaptation, d'autre part au financement des mesures
de relance des pouvoirs publics. Globalement, l'une des vocations majeures du
secteur de l'assurance est d'offrir un large soutien financier à
l'activité économique. Ce rôle d'investisseur est
favorisé par l'assurance vie et capitalisation dont il convient de
rappeler qu'elle sert à protéger ses proches ou soit même
en cas de décès ou en cas de vie au terme de la période
contractuelle
à se constituer un capital, ou à préparer
sa retraite. Mais de façon générale, le secteur de
l'assurance est encore peu développer au Cameroun et n'a
participé en 2011 qu'à 2% du PIB du pays confirme le
secrétaire de l'association des sociétés d'assurance du
Cameroun (ASAC). La participation des assureurs aux opérations de la
Douala stock exchange (DSX) n'ont concerné que trois opérations
du seul compartiment obligataire de la DSX.
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