Inflation et recettes fiscales en RDC de 1995 à 2011( Télécharger le fichier original )par Jacques Richard FATAKI N'GBALE- MOPAKOLAMI Institut supérieur de commerce de Kisangani en RDC - Licence en fiscalité 2012 |
C. Test de stationnarité des variables (Test de DICKEY-FULLER augmenté)Ce test pose les hypothèses suivantes : H0 : ADF> Valeur critique de Mackinnon, la série est stationnaire H1 : ADF< Valeur critique de Mackinnon, la série est non stationnaire. Pour ce qui est de la série des recettes fiscales, le test ADF à niveau avec tendance est de 5.930316 (voir tableau n°4), supérieur à -3.0818 en valeur absolue. La série n'est pas affectée par la tendance. En ce qui concerne les indices des prix à la consommation, le test ADF à niveau de tendance est de 1.540324 (voir tableau n°5 en annexe), inférieure aux valeurs critiques de Mackinnon. Ici, la séries des IPC est non stationnaire, c'est-à-dire qu'elle est affectée par la tendance. Nous constatons après cette analyse que seule la série des IPC est non stationnaires car en valeur absolue, sa valeur ADF est inférieure à ses valeurs critiques. D. Test de causalité de GRANGERCe test examine la causalité existante entre les variables. On pose comme hypothèse : H0 : La variable exogène ne cause pas la variable endogène ; H1 : La variable exogène cause la variable endogène. Avec l'application d'Eviews 3.1., si la probabilité associée à chacune des variables est inférieur à 0,05 ; on accepte hypothèse nulle et dans le cas contraire, on la rejette. Nous remarquons alors dans le tableau n°6 en annexe que la variable IPC cause la REC, car la probabilité associée est de 0.17811 supérieure à 0,05. Tandis que la REC aussi à son tour cause IPC avec une probabilité de 0.13854 supérieure à 0,05. E. Test de normalité de Jarque Bera (JB) Il a pour hypothèse : HO : Les résidus sont normalement distribués H1 : Les résidus ne sont pas normalement distribués Nous allons voir si la valeur de Jarque- Berra est inférieure à 5,99 ; nous acceptons l'hypothèse nulle et au cas contraire nous la rejetons. Dans la figure n° 5 en annexe, nous remarquons que la valeur de JB est de 0,753230 inférieur à 5,59 de la table de qui-deux, cela signifie alors que les erreurs sont normalement distribuées. III.5. DISCUSSION DES RÉSULTATSPar rapport aux recherches de Dieudonné ALI FUNDI MBOKO, dans son étude intitulée « Impact de l'inflation sur l'application du nouveau salaire minimum interprofessionnel garanti dans les entreprises privées ». En somme, de 2008 à 20011, l'auteur a prouvé que les salaires globaux du personnel de la Société Congo Futur de Kisangani ont varié positivement de l'ordre respectif des indices : 100% ; 121,68 % ; 121,14% et 151,83 % et ces résultats l'a poussé à infirmer la première hypothèse et à confirmer les deux dernières hypothèses envisagées dans ces études. De même pour nous, nous avons trouvé l'inflation a un impact positif sur les recettes fiscales car à une augmentation 1 unité des IPC, les recettes fiscales augmentent de 1,020 millions de CDF En ce qui concernes les travaux de Pascaline DEDEAKWA ORIPALE sur « L'incidence de l'inflation congolaise sur la fiscalité, cas de la direction Générale des Impôts/Kisangani de 2000 à 2007, s'est penchée sur la politique expansive de la monnaie qui a entraîné l'inflation dans les années sous examen. Malgré l'effet négatif de l'inflation sur la production, le revenu du contribuable et le niveau des prix, précise l'auteur, reste utile dans la mesure où l'inflation est restée avantageuse sur les recettes fiscales pendant les années d'investigations. En comparant nos résultats et ceux de cet auteur, nous avons le même constat que l'inflation est avantageuse pour les recettes fiscales. Enfin, KAPUYA NGALULA KASHAMUKE57(*), dans sa publication sur le système fiscal zaïrois : structure et rendement de 1970 à 1980. Dans sa conclusion, l'auteur à constater que la structure fiscale avait subi des modifications approfondies au cours de la décennie car d'une part les impôts indirects bien qu'étant majoritaire ont perdu leur prédominance sur les impôts directs. De l'idée de cet auteur et en voyant le système fiscal actuel, nous pensons que notre avis est contraire à sa conclusion car actuellement les impôts indirectes fournissent beaucoup des recettes à l'Etat. * 57 KAPUYA NGALULA KASHAMUKE, Système fiscal zaïrois : structure et rendement de 1970 à 1983, travail de fin de cycle en comptabilité, ISC-KIS, 1983 |
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