CONCLUSION
Nous voici à la fin de notre étude sur
l'inflation et les recettes fiscales en République démocratique
du Congo. Étude menée à la DGI de 1995 à 2011.
Notons qu'en abordant cette étude, notre
préoccupation majeur était de nous rendre compte de l'incidence
du niveau de l'inflation sur le niveau des recettes fiscales en RDC. En
d'autres mots déterminer l'impact de l'inflation sur les recettes
fiscales en RDC. Cela veut dire que chercher à analyser le comportement
du taux d'inflation, le comportement des recettes fiscales et analyser le lieu
étroit entre les deux variables.
Cela étant, nous avons voulu répondre aux
préoccupations suivantes :
· Quel a été le comportement des
indicateurs de l'inflation, de 1995 à 2011 ?
· Durant cette même période, quelle a
été l'évolution des recettes fiscales en RDC?
· Y - a- il un lien étroit entre le niveau de
l'inflation (l'indice de prix à la consommation) et la hauteur des
recettes fiscales ?
En guise des réponses provisoires, nous sommes partis
des hypothèses selon lesquelles :
· Compte tenu de la situation économique du pays
durant la période de notre étude, les indicateurs de l'inflation
(l'indice de prix à la consommation) auraient évolué
à la hausse : leur tendance générale serait donc
ascendante ;
· De même les recettes fiscales auraient
évolué à la baisse et la tendance générale
de cette évolution serait descendante ;
· Il existerait un lien étroit entre le
comportement de l'indice des prix à la consommation et celui du montant
annuel des recettes fiscales.
Pour vérifier nos hypothèses, nous avons eu
recours aux méthodes descriptive et explicative. La méthode
descriptive nous a permis de décrire nos variables et la méthode
explicative nous a permis à son tour d'expliquer les variables
décrites. Ces méthodes ont été utilisées
conjointement avec la méthode des Moindres Carrées Ordinaires
(MCO) qui, par l'application de logiciel EVIEWS 3.1., nous a permis de passer
les différents tests économiques et économétriques
des données de la DGI . et I.N.S, récoltées auprès
de la Banque Centrale du Congo à Kisangani.
Pour tester notre théorie principale, nous avons
utilisé deux méthodes d'analyse : dans un premier temps,
nous avons procédé à une analyse descriptive, puis dans un
second temps, une analyse explicative.
Ces méthodes ont été soutenues par les
techniques documentaires et d'interview libre. Celles-ci ont été
complétées par les recherches sur internet pour les
données disponibles en ligne.
Dans ce travail, nous avons cherché à atteindre
les objectifs ci-après :
· Analyser l'évolution de l'indice des prix
à la consommation en RDC de 1995 à 2011 ;
· Analyser l'évolution des recettes fiscales de
la RDC de 1995 à 2011 ;
· Déterminer la corrélation qui existerait
entre l'évolution de l'indice des prix à la consommation et
l'évolution des recettes fiscales durant la même période.
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail s'articule
autour de trois chapitres. Le premier chapitre expose les
Considérations théoriques, le second parle de la
méthodologie et le troisième s'appesantit sur la
présentation, l'analyse des données et interprété
les résultats.
En définitive, des analyses faites, nous avons abouti
aux résultats ci-après :
Concernant les analyses indiciaires pour la période
allant de 1995 à 2011, elles ont montré que toutes les deux
variables, (les IPC et les REC) ont évolué à la hausse.
S'agissant de tests statistiques et estimation du
modèle, il est ressorti qu'après analyses des données,
nous avons constaté que l'IPC est significatif et l'accroissement d'une
unité monétaire de cette variable augmente les recettes fiscales
de1, 020 millions de CDF. Seule la série des recettes fiscale est
stationnaire car en valeur absolue, sa valeur Augmented Dickey-Full est
supérieure à sa valeur critique.
Et la constante C1 et le paramètre sont significatifs
car leurs probabilités qui sont respectivement de 0.0403 et 0,0000 sont
inférieures à 0,05. Ce qui signifie que la variable IPC est
significative, c'est-à-dire une variation de l'IPC occasionne
également une variation des recettes fiscales.
Concernant les tests économétriques, le test de
causalité de Granger montre que la variable IPC cause la variable REC,
car la probabilité associée est de 0.17811 supérieure
à 0,05. Tandis que la variable REC aussi à son tour cause l'IPC
avec la probabilité 0.13854. Et le test de Jarque -Bera prouve que les
erreurs sont normalement distribuées car la valeur JB est 0,753230
inférieure à 5,99.
Eu égard à ces résultats, nous pouvons
déduire que nos première et troisième hypothèse
sont confirmées car il est trouvé indispensable que les indices
de prix à la consommation ont évolué à la hausse
durant la période sous étude et qu'il y a eu un lien
étroit entre le niveau de taux d'inflation et les recettes fiscales de
1995 à 2011.
En ce qui concerne notre deuxième hypothèse,
elle est infirmée car les recettes fiscales ont évolué
plutôt à la hausse, c'est-à-dire que la tendance
générale était ascendante.
De ce qui
précède et vu que l'inflation est avantageuse pour l'Etat, nous
suggérons au gouvernement Congolais de bien vouloir dans l'avenir
utiliser les recettes générées par l'inflation pour les
dépenses d'investissement à long terme et non pour les
dépenses courantes en fin de stimuler la croissance économique.
La perfection appartient à Dieu Seul. Cela veut dire
que l'élaboration de ce travail de fin d'étude ne s'élude
pas des imperfections humaines et nous ne pouvons prétendre
épuiser tout son contour car nous reconnaissons que cette recherche est
limitée. Nous sollicitons ainsi l'indulgence de nos lecteurs d'autant
plus que la présente recherche n'échappe pas aux imperfections
humaines.
Toutefois, nous pensons avoir tracé un jalon, d'autres
chercheurs pourront approfondir ce sujet et nous compléter.
|