4.2.4.
Raisons qui sous tendent les relations propriétaires, kaliifa,
berger
4.2.4.1. Motivations d'un berger à travailler
avec un propriétaire
En général, cinq raisons principales
emmènent un berger à travailler avec un propriétaire de
bétail. La Figure 7 montre ces différentes
motivations.
Figure 7: Motivations d'un berger à
travailler avec un propriétaire
En général, près de la
moitié des bergers enquêtés ont affirmé
travailler avec des propriétaires de bétail par simple entente ou
parce que le propriétaire a confiance en eux ; soit à un
taux de 43%. La recherche du travail est la deuxième motivation (29 %)
et le travail familial est la dernière catégorie de motivation
(24 %) ; le berger est parfois lié au propriétaire par la
relation de famille.
4.2.4.2. Motivations d'un kaliifa à travailler
avec un propriétaire
Trois raisons principales emmènent un
propriétaire ou un kaliifa à être ensemble. La
première raison est liée au travail : recherche du salaire
et qualité du travail. La deuxième motivation est la relation
familiale ou de confiance qui existe entre les deux acteurs. La dernière
raison est l'usufruit dont jouit le kaliifa à qui un
propriétaire a confié son bétail.
La Figure 8 montre la répartition de ces
différentes motivations.
Figure 8: Motivations des kaliifa
à travailler avec les propriétaires de bétail
La Figure 8 montre que 22, 28, et 39 % des kaliifa
sont unis aux propriétaires de bétails respectivement à
cause du travail bien fait, la recherche du travail, le lien familial et
de confiance. La dernière raison qui unit un propriétaire et le
kaliifa est fondée sur les avantages du métier notamment
profit que tire ce dernier tel que le lait ou l'animal mort dont la gestion
revient au kaliifa.
4.2.4.3. Durée de relation entre un kaliifa et
le propriétaire de bétail
La durée ou le temps mis ensemble entre le
kaliifa et le propriétaire des animaux varie de moins d'un an
à 30 ans.
Tableau 9: Durée des relations entre
le propriétaire de bétail et le kaliifa
Temps en années
|
Nombre de personnes
|
Pourcentage
|
Moins d'un an
|
1
|
9
|
De 1 à 4
|
7
|
64
|
De 5 à 9
|
2
|
18
|
Plus de 9
|
1
|
9
|
Total
|
11
|
100
|
Du Tableau 9, on remarque que 64, 18 et 9 % des kaliifa
ont mis respectivement moins de quatre ans, entre six et 9 ans et plus
de dix ans avec le propriétaire de bétails. Le faible taux des
kaliifa ayant mis plus de 10 ans ou moins d'un an s'explique par la
création d'un lien de confiance qui fait partie des contrats de
transhumance (Requier, 2011). La confiance est donc un des critères qui
unit les uns aux autres. L'assurance contre le risque constitue un autre
critère. Ainsi, mettre en place un rapport de confiance revient à
manifester la contrainte ou l'obligation que l'on souhaite imposer à
l'autre. Il en résulte des relations asymétriques. Selon Requier
(2011), dans les contrats de confiage et de transhumance, la confiance existe
comme une dépendance mutuelle à construire et à entretenir
au cours du temps entre les deux parties. C'est une assurance contre le risque
pour le propriétaire du troupeau, un pari qui se justifie après
coup, essentiellement rétribué par la croissance du
bétail. Ce lien contractuel, assis sur le troupeau, s'inscrit dans un
temps continu.
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