Analyse des causes de contre- performance des PME congolaises. Cas des PME de la commune de Lemba( Télécharger le fichier original )par Dan TSHIKANDA NDALO Université de Kinshasa RDC - Licence 2010 |
1.2.7 Atouts et faiblesses des PME Congolaises35(*)La PME congolaise présente quelques atouts parmi lesquels : ü La souplesse ou la flexibilité : Pendant les dures périodes qu'a connues le pays au début de la décennie 90, après les pillages de 1991 et 1993, c'est la PME qui, grâce à sa facilité d'adaptation, a soutenu l'économie congolaise en répondant aux besoins des populations ; ü L'ingéniosité : l'ingéniosité d'une PME lui permet de créer et de s'adapter aux conditions qui s'imposent à elle ; ü Disponibilité de la main d'oeuvre : les PME recourent ou ont la latitude de recourir à une main d'oeuvre jeune, abondante et bon marché ; ü La disponibilité en matière première : généralement les PME utilisent les matières premières locales et disponibles ; ü Le dynamisme : les dirigeants des PME font montre de beaucoup de dynamisme dans les affaires. Car malgré les contraintes qui entravent l'épanouissement de leurs entreprises, ils multiplient les efforts pour les surmonter et maintenir leurs activités ; ü Facilité d'implantation : la PME manifeste une grande facilité d'installation, ce qui justifie sa dissémination à travers le territoire national ; ü Faible investissement : les PME n'exigent pas nécessairement des gros capitaux pour leur implantation. Certaines faiblesses handicapent le fonctionnement harmonieux de ces entreprises et, par conséquent toute l'économie du pays. Ces faiblesses sont d'ordre interne et externe. Au niveau interne, les faiblesses sont notamment : - L'insuffisance des capacités de gestion : elle s'explique par la maitrise très limitée ou la méconnaissance des outils de gestion comme la tenue de la comptabilité, le calcul du prix de revient, l'élaboration d'un plan de trésorerie et la confusion entre la caisse de l'entreprise et la poche du promoteur ; - L'atrophie de la fonction marketing : beaucoup de gestionnaires de PME se préoccupent plus des questions de production, de crédit que du marché et ne fournissent aucun effort pour faire la promotion de leurs produits ; - Le manque d'information et de formation : les operateurs économiques de la RDC ne se soucient pas ou se soucient peu de leur propre formation ou de leurs collaborateurs et ne créent pas des réseaux d'information pourtant utile à la vie de l'entreprise ; - L'ignorance de textes juridiques : cette ignorance les exposent à des tracasseries divers et pertes énormes en temps et en argent ; - L'incapacité à présenter des dossiers pouvant leur permettre à accéder à un quelconque avantage, - Etc. Au niveau externe il y a lieu de relever - L'insuffisance des structures d'appui et d'encadrement : la plupart des structures censées appuyer ou encadrer les PME ont elles mêmes besoins d'appui ou d'encadrement et ne remplissent donc pas leur rôle ; - Les difficultés d'accès au commerce extérieur : les contraintes d'accès au marché extérieur, notamment une législation lourde, d'énormes frais à l'exportation, constituent des barrières pour les PME ; - Le manque des crédits : les PME éprouvent d'énormes difficultés en fond de roulement ou d'investissement et n'ont pas des structures de financement adaptés à leurs conductions ; - Le manque de politique claire en faveur des PME : les PME ne bénéficient pas d'un régime particulier en matière de formation, de fiscalité ou parafiscalité, d'accès à l'énergie, etc. Malgré ces faiblesses, les PME développent des mécanismes de survie et s'adaptent mieux au contexte actuel. De ce fait, elles peuvent jouer un rôle pour l'intégration économique et la lutte contre la pauvreté. * 35 M. EKWA BIS ISAL, Vade me Cum du gestionnaire de la PME, éd. CADICEC, Kinshasa, 2006. |
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