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Modernité et prévalence du VIH/sida chez les femmes en République du Congo.

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par Pierre Rostin KINSAKIENO
Institut de formation et de recherche démographiques - Master professionnel en démographie 2011
  

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1.6. Contexte sanitaire

L'état de santé de la population congolaise demeure préoccupant. Les niveaux de mortalité observés sont très élevés, attribués à une très forte charge de morbidité due

KINSAKIENO Pierre Rostin, Mémoire de fin de formation, Octobre 2012 Page 17

Modernité et prévalence du VIH/SIDA chez les femmes en République du Congo.

principalement au VIH/SIDA, au paludisme, aux maladies infectieuses et parasitaires. C'est ainsi que la situation sanitaire est marquée par (ORHSA, 2009) :

> la prédominance des maladies infectieuses, la résurgence des endémies jadis contrôlées (tuberculose, trypanosomiase, schistosomiase) et la progression inquiétante du VIH/SIDA dont la prévalence est estimée à 4,2 % et variant entre 1,3 % pour Impfondo à 9,4 % à Dolisie ;

> le paludisme reste la première cause de morbidité au Congo avec 51,5 % des causes d'hospitalisation chez les enfants de moins de 5 ans ;

> les infections respiratoires aiguës (IRA), second motif de consultation chez les enfants de moins de 5 ans avec 11,95 % des causes de consultation en 2005 ;

> les maladies diarrhéiques, troisième motif de consultation avec une prévalence de 70,7 cas pour 1000 ;

> la rougeole représente dans tous les départements chez les moins de cinq ans 60 % des cas de maladies ;

> les maladies par carence nutritionnelle (la malnutrition) ont été enregistrées auprès des enfants de 6 à 29 mois à Brazzaville avec des taux allant de 6,6 à 9,9 %.

Le DSRP révèle que le taux de mortalité infantile n'a fléchi que faiblement passant de 81 %o en 2002 contre 75 %o en 2005. La proportion d'enfants d'un an vaccinés contre la rougeole est passée de 75 % en 1990 à 58 % en 2000 et 60 % en 2002 (EDSC-I, 2005).

Au cours des années 2005, 2006 et 2007, la prévalence des maladies évitables par la vaccination a été réduite grâce à l'amélioration des taux de couverture vaccinale, avec toutefois des disparités d'un département à un autre et même à l'intérieur d'un même département. La couverture vaccinale a été évaluée à 60 % des cas à partir des carnets de vaccination (EDSC-I, 2005).

1.6.1. Politique Nationale de Santé au Congo-Brazzaville

Le Programme National de Développement Sanitaire (PNDS) avait été instituée au Congo par la loi 014/92 avril 1992, la stratégie du développement sanitaire avait été redéfinie par le pays dont l'objectif est d'améliorer l'état de santé de la population par le renforcement

KINSAKIENO Pierre Rostin, Mémoire de fin de formation, Octobre 2012 Page 18

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du système de santé de district, c'est-à-dire découpé le territoire national en districts sanitaires (ESISC-I, 2009). Parmi les soins pris en charge par cette politique, il y a les Soins de Santé Primaires (SSP), inspirée par l'Initiative de Bamako tenue en 1992.

Le droit à la santé a toujours été garanti par les lois fondamentales en République du Congo, et est consacré à l'article 30 de la Constitution du 20 janvier 2002 qui stipule que l'Etat est le garant de la santé publique (Azur D., 2008). Ainsi, à titre individuel ou collectif le devoir de toute personne est de contribuer à la prise en charge des problèmes de santé dans ses composantes promotionnelles, préventives, curatives et adaptatives. La santé constitue un espace privilégié d'expression des droits humains et d'exercice des libertés fondamentales.

La Politique Nationale de Santé (PNS) adoptée par le conseil de ministre du juillet 2000 constituant l'ossature du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) (loi 014/92 du 29/04/1992), contribue à l'amélioration de l'état de santé des populations (PNUD, 2002). Elle a pour objectifs de :

> promouvoir et protéger la santé des individus et des collectivités sur l'ensemble du territoire ;

> garantir l'accessibilité des populations aux services et aux soins de santé de qualité ;

> renforcer les capacités nationales dans la gestion du système de santé.

Elle repose sur les stratégies suivantes :

> promouvoir et protéger la santé des individus et des collectivités ;

> garantir l'accessibilité aux soins et aux services pour l'ensemble de la population ;

> intégrer les services et les activités au niveau opérationnel ;

> promouvoir le secteur privé de soins de santé ;

> développer les modes alternatifs et complémentaires de financement de la santé ;

> renforcer les capacités nationales en matière de gestion du système de santé ;

> décentraliser le système de santé ;

KINSAKIENO Pierre Rostin, Mémoire de fin de formation, Octobre 2012 Page 19

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? rationaliser la mise en oeuvre des activités et l'utilisation des ressources du secteur de santé ;

? promouvoir la participation des collectivités et des individus ainsi que l'implication des partenaires à la prise en charge du système.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld