WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Modernité et prévalence du VIH/sida chez les femmes en République du Congo.

( Télécharger le fichier original )
par Pierre Rostin KINSAKIENO
Institut de formation et de recherche démographiques - Master professionnel en démographie 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.6.2. Situation épidémiologique du VIH/SIDA

Le Congo connait une prédominance du VIII-1. En 2003, avait été réalisée une enquête ayant permis d'évaluer la séroprévalence nationale du VIII. Selon cette enquête conduite par le Conseil National de Lutte contre le SIDA (CNLS), avec l'appui financier de la Banque Mondiale, l'épidémie se féminise avec un taux moyen de 4,7 % chez les femmes contre 3,8 % chez les hommes, et un risque de séropositivité plus élevé entre 25-39 ans chez les femmes et entre 35-49 ans chez les hommes. La prévalence du VIII est particulièrement élevée dans les tranches d'âge de 35 à 39 ans (8,4 %) et de 40 à 44 ans (7,8 %).

Deux enquêtes de sérosurveillance épidémiologique du VIII chez les femmes enceintes ont été réalisées entre 2004 et 2007. Les sites sentinelles ont été changés entre ces deux enquêtes. En utilisant les outils de modélisation existants, cela n'a pas permis d'évaluer les tendances évolutives de l'épidémie (ESISC-I, 2009). Les connaissances, attitudes et pratiques relatives au VIII/SIDA chez les adultes de 15-49 ans ont été évaluées par l'EDSC-I (2005). Mais, elle n'était pas couplée avec une estimation de la séroprévalence. Ce qui n'a pas permis de faire des analyses croisées entre le niveau des connaissances, attitudes, pratiques, et la prévalence du VIII (ESISC-I, 2009).

La séroprévalence nationale du VIII avait été estimée au niveau des dernières données d'enquête disponibles telle que l'enquête nationale de séroprévalence, réalisée en 2003 par le CNLS avec l'assistance technique du Centre de Recherche et d'Études en Développement et Santé Publique (CREDES), (CNLS et CREDES, 2004). C'est auprès des adultes âgés de 15 à 49 ans, au niveau des chefs-lieux de département et des principales villes du Congo que cette enquête avait été réalisée. Ainsi, la séroprévalence nationale du VIII était estimée à 4,1 %, avec des disparités entre les sexes (3,6 % chez les hommes et 4,7 % chez les femmes). Mais ces données ne sont pas comparables du fait de la méthodologie utilisée pour sa collecte auprès des différents sites sentinelles.

KINSAKIENO Pierre Rostin, Mémoire de fin de formation, Octobre 2012 Page 20

Modernité et prévalence du VIH/SIDA chez les femmes en République du Congo.

Cependant, il ressort de l'ESISC-I (2009 : 91.) pour saisir la prévalence du VIH/SIDA les résultats ci-après : « le taux de couverture du test du VIH pour l'ensemble de la population est de 98 %. Il est légèrement plus élevé en milieu rural qu'en milieu urbain (99 % contre 96 %). Le taux de couverture du test est pratiquement aussi élevé chez les femmes que chez les hommes (97 % contre 98 %). La prévalence du VIH dans la population générale de 15-49 ans est de 3,2 %. Ce taux est nettement plus élevé parmi les femmes que parmi les hommes (4,1 % contre 2,1 %). C'est dans le département de la Lékoumou que la prévalence du VIH dans la population totale est la plus élevée (4,8 %). Dans ce département, 7,3 % des femmes sont séropositives. À l'opposé, le département de la Cuvette-Ouest est celui dans lequel on constate le taux de prévalence le plus faible (1,5 %). La prévalence du VIH est nettement plus élevée parmi les femmes et les hommes en rupture d'union que parmi les célibataires : le taux varie d'un minimum de 2,5 % chez les célibataires à 5,2 % chez les personnes divorcées et séparées et à un maximum de 12,8 % chez les veufs et veuves. Seulement 31 % des personnes séropositives ont déjà effectué un test du VIH et en connaissent les résultats. Dans environ 5,0 % de couples, seulement un des deux conjoints est séropositif. Les couples dans lesquels la femme est séropositive et l'homme séronégatif sont plus fréquents que le cas inverse (2,9 % contre 1,8 %) ».

En République du Congo, l'incompatibilité entre le droit à l'information et l'obligation de garder le secret professionnel auquel sont astreints les médecins, constitue un véritable obstacle pour les femmes mariées dont les conjoints ne sont pas responsables. Car n'étant pas informés du statut sérologique du conjoint et par ricochet du sien, la femme ne peut pas avoir accès au traitement pouvant lui permettre de prolonger sa vie. A cela s'ajoute les discriminations diverses rencontrées par les femmes en milieu professionnel, éducatif, familial et hospitalier.

KINSAKIENO Pierre Rostin, Mémoire de fin de formation, Octobre 2012 Page 21

Modernité et prévalence du VIH/SIDA chez les femmes en République du Congo.

Figure 1.2. : Prévalence (%) du VIH/SIDA chez les femmes par département de résidence en République du Congo

Source : Exploitation des données de l'ESISC-I (2009), République du Congo.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault