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Facteurs associés aux infections post-opératoires dans les services de chirurgie et de gynéco-obstétrique. Cas de l'HGR Panzi en RDC

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par Théophile MITIMA KASHOSI
Université catholique de Bukavu RDC - Master en santé publique 2011
  

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II. PARTIE PRATIQUE

Chapitre 1. INTRODUCTION

1.1. ENONCE DU PROBLEME

L'hôpital, de par sa fonction, a toujours été et reste de plus en plus une structure à haut risque d'infection. Une chambre où est hospitalisé un patient colonisé ou infecté par un germe pathogène, est largement contaminé dans les 24 heures. Un patient hospitalisé dans une chambre contaminée est colonisé ou infecté en quelques jours. Malgré les précautions prises pour contrôler l'infection, l'évolution des techniques chirurgicales et l'administration d'antibioprophylaxie, aucune intervention chirurgicale n'est exempte du risque d'infection (24). En raison de ces facteurs de risque, le fait pour un établissement de soins ou un professionnel de santé, d'accepter de prendre en charge un patient entraîne l'obligation de mettre en oeuvre tous les moyens de prévention des infections nosocomiales [25].

Ainsi, la lutte contre les IAS constituent une priorité tant au plan de la santé communautaire que de la prise en charge individuelle des malades à l'hôpital. Leur survenue est à l'origine d'une surmorbidité, d'une surmortalité et d'un surcoût financier qui sont loin d'être négligeables [25]. Aussi, l'insuffisance dans l'organisation des soins s'accompagne de portes d'entrée potentielles qui sont autant d'occasions mises à profit par les germes. Cinq types d'erreurs peuvent être particulièrement lourdes des conséquences : hygiène des mains défectueuse, stérilisation inefficace, désinfection insuffisante, asepsie inadéquate, antibiothérapie mal conduite (26).

La surveillance des infections nosocomiales est devenue, au cours de ces dernières décennies, un élément essentiel de tout programme de lutte contre ces

infections. Elle permet l'identification des patients susceptibles de développer une infection nosocomiale et des secteurs à risque de l'hôpital. De plus, les données de surveillance peuvent détecter des changements importants dans le temps et fournir des informations sur certaines pratiques comme l'utilisation des

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Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en santé publique, 2e promotion SACO

antibiotiques. En outre, la surveillance a montré son efficacité dans la réduction des taux d'IAS [27].

L'infection post opératoire est une complication grave pouvant compromettre le pronostic vital ou fonctionnel et de ce fait anéantir l'acte chirurgical. Cette complication est fréquente, elle représente 9.6% des interventions en Inde, 3.6% au Pakistan, 9.3% au Madagascar (28) et 7 % des interventions au Burundi (29). De diagnostic aisé, le traitement est plus difficile exigeant beaucoup d'escalades thérapeutiques (29).

Les enquêtes de prévalence restent, malgré leurs limites, le moyen le plus simple à choisir dans le cadre de la surveillance pour déterminer l'ampleur des infections nosocomiales lorsque les ressources sont réduites.

A l'HPGRB en Janvier 2004, une campagne de promotion de l'hygiène des mains était menée au près du personnel soignant pour la prévention des infections nosocomiales par Robert Bilterys et François Milord (30).

Après cette campagne, un comité d'hygiène hospitalière avait été mis sur pied, mais n'est pas tellement impliqué dans la surveillance des infections nosocomiales. Depuis lors aucune étude n'a plus été faite sur le sujet dans la province du Sud-Kivu.

A l'HGR Panzi, à notre connaissance, aucune initiative spécifique à la lutte contre les IAS n'a été entreprise dans cet établissement des soins.

Une étude sur la prévalence et les facteurs associés aux infections nosocomiales post opératoire s'avère d'une grande nécessité et permettrait de mettre en place un comité de surveillance de ces maladies qui du tout reste un problème tant pour le personnel soignant que pour le malade et ses proches qui doivent supporter le coût et toutes les autres conséquences que les IN engendrent.

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Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en santé publique, 2e promotion SACO

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