III.2.4- Loisir et divertissement
Environ 49% des jeunes de la ville de Ouagadougou
déclarent pratiquer le sport avec une proportion deux fois grande de
jeunes hommes que de jeunes femmes ; 65,6% d'hommes contre 33,8% de femmes.
Plus de la moitié des jeunes habitant la zone lotie (50,9%) pratiquent
le sport contre seulement 37,5% de jeunes de la zone non lotie. Près de
84% des jeunes de 15 à 17 ans pratiquent le sport alors qu'il y en a
beaucoup moins à l'âge de 30 à 35 ans, 34,8% de ces jeunes
pratiquent régulièrement le sport de même que plus de 50%
des jeunes de 18 à 29 ans.
Le football et le footing sont les activités qui
intéressent le plus les jeunes qui pratiquent le sport. Ils sont 41,5%
à pratiquer le football et 43% le footing. Seulement 3,1% pratiquent
basketball et 6,2% l'aérobic, avec les fréquences moyennes de
2,11 fois par semaine et 8,08 fois par mois.
Les raisons généralement avancées par les
jeunes qui ne pratiquent pas du tout le sport se résument au manque de
temps. Ceci est vrai pour 37,1% de ces jeunes. Il y a ensuite ceux qui n'aiment
pas le sport (15,7%). Par contre, tous restent unanimes sur l'utilité du
sport. Environ 8% de jeunes ne font pas de sport à cause d'un handicap.
Moins de 6% ont évoqué le problème de proximité
d'un terrain de sport avec leur domicile et une même proportion ne
pratiquent pas le sport parce qu'ils estiment être fatigués
après le travail.
Les jeunes de la ville de Ouagadougou de façon
générale, n'aiment pas le cinéma. Seulement 22%
fréquentent les salles de cinéma contre 78% qui n'y vont jamais.
Dans la réalité, le jeune de Ouagadougou va au cinéma en
moyenne (1,83 fois par semaine et) 2,69 fois par mois. Une proportion quatre
fois plus importante des jeunes de la zone lotie s'intéressent au
cinéma comparée à celle des jeunes de la zone non lotie
(24,1% contre 6,3%). Environ 23% des jeunes de 18 à 29 ans ont le
cinéma comme moyen de divertissement contre beaucoup moins pour ceux qui
ont entre 15 et 17 ans et 30 et 35 ans qui représentent respectivement
16,7% et 17,4% de leur effectifs. D'un point de vue niveau d'instruction, les
jeunes de niveau supérieur (30,6%) sont les plus nombreux à
manifester leur intérêt pour le cinéma que les autres. En
effet, ceux de niveau primaire ne sont représentés qu'à
7,1% de leur effectif et nous avons 17,3% de jeunes de niveau secondaire. 41,7%
des inoccupés fréquentent les cinémas contre aucun du
secteur public, 25% des jeunes du privé et seulement 7,4% des jeunes du
secteur informel.
De ceux qui ne fréquentent pas les cinémas (78%
des jeunes), pratiquement 37% déclarent ne pas aimer le cinéma.
16% trouvent que le cinéma est onéreux ; 11,3% ne trouvent aucune
utilité à aller au cinéma, alors que 14,2% de ces jeunes
estiment ne pas avoir suffisamment de temps pour aller au cinéma. 12,3%
de jeunes, ne disposent pas de salle de cinéma à proximité
de leur domicile.
Ils sont encore moins nombreux que pour le cinéma
à fréquenter les vidéoclubs. Moins de 14% des jeunes de
Ouagadougou fréquentent les vidéoclubs contre 86%. Contrairement
au cinéma où il y avait plus de jeunes de la zone lotie que de la
zone non lotie, quand il s'agit de vidéoclubs, les jeunes de la zone non
lotie sont 4,6 fois plus représentés que les jeunes de la
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 41
zone lotie. En effet, alors que 43,8% des jeunes habitants la
zone non lotie fréquentent les vidéoclubs, moins de 10% (9,5%)
des jeunes de la zone lotie fréquentent les vidéoclubs. Les
habitués des vidéoclubs ont pour la plupart entre 18 et 24 ans
qui sont représentés à 18% suivi des jeunes de 15 à
17 ans avec 16,7% et ceux de 25 à 29 ans avec 14,3%. Par contre, aucun
jeune de plus de 30 ans ne déclare fréquenter les
vidéoclubs. Selon le niveau d'instruction, nous avons une dominance de
jeunes ne possédant aucun niveau. En effet, on y rencontre 25% de jeunes
sans niveau contre 7,1% des jeunes de niveau primaire. Le secondaire et le
supérieur représentent respectivement 17,3% et 11,3% de leurs
effectifs. Pour ces derniers, il s'agit de suivre des matchs de ligue des
championnats étrangers.
De façon générale, 95%, des jeunes qui
fréquentent les vidéoclubs estiment y trouver un réel
avantage compte tenu de la proximité des salles de projection à
leur domicile ; 72% trouvent le coût abordable comparativement au
coût de fréquentation des salles de cinéma. En dehors du
fait que 45,6% des jeunes évitent les vidéoclubs à cause
de l'ambiance qui n'est pas de leur goût ; 66% n'éprouvent aucun
intérêt à fréquenter les vidéoclubs ou refuse
d'y mettre pieds à cause de l'insécurité qu'inspire ces
endroits.
Globalement, les jeunes de la ville de Ouagadougou sont 62%
à prendre part aux activités culturelles qui y sont
organisés. Dans le détail, nous pouvons dire que le SIAO est de
loin l'activité culturelle la plus fréquentée de la ville
de Ouagadougou, avec une participation de 96,3% de jeunes. Environ 57% de
jeunes affirment regarder au moins un film lors des éditions du FESPACO.
Des activités culturelles prisées par les jeunes, il y a les
nuits culturelles organisées par les établissements,
écoles supérieures et universités de Ouagadougou. Ce type
d'activités attire environ 54% de jeunes. Environ 25% prennent part
à divers festivals de théâtre (tels que : le FITD, FAR,
SITHO).
Les raisons généralement avancées par les
jeunes pour justifier leur désintérêt aux activités
culturelles organisées dans la ville de Ouagadougou se situent
principalement à trois niveaux. Premièrement, 26,4% de jeunes
trouvent qu'ils n'ont pas de temps à consacrer à ce type de
divertissement. Deuxièmement, dans une même proportion (26,4%),
les jeunes estiment que participer à ces activités leur
nécessiteraient des ressources financières dont ils ne disposent
pas. Troisièmement, 28,3% de jeunes trouvent que ces activités
sont soient inutiles (9,4% de jeunes), soit parce qu'ils n'aiment pas les
activités culturelles. Pour 18,8% les obstacles à leur
participation aux activités culturelles organisées dans la ville,
sont indépendants de leur volonté. Environ 7,5% vivent
éloignés du centre ville ou du lieu où se déroulent
ces activités, 1,9% ont un handicap et l'information ne parvient pas
à une même proportion (1,9%) de jeunes.
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