III.2.5- Niveau d'entrepreneuriat du jeune
Le graphique 3 est une représentation de la
répartition des jeunes selon leur statut d'occupation. Il met en
évidence environ 35,6% des jeunes enquêtés dans la ville de
Ouagadougou qui ont déjà réalisé un projet
personnel. Les jeunes femmes sont presqu'aussi entreprenantes que les jeunes
hommes. Des jeunes qui entreprennent, les femmes sont
représentées à 35% contre 36% d'hommes. Les jeunes de la
zone lotie sont plus entreprenants que ceux de la zone non lotie. 36,2% des
jeunes de la zone lotie ont réalisé un projet
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personnel contre 31,3% de ceux qui résident dans la
zone non lotie. Pour 46,9% de jeunes, le projet réalisé est dans
le domaine des AGR. 20,4% ont pour les uns planifier leur formation et pour les
autres organiser une manifestation culturelle et sportive. Seulement 6,1% ont
monté des associations.
Les plus entreprenants des jeunes ont le niveau d'instruction
du primaire. Ils sont représentés à 50% de leurs
effectifs. Ils sont suivis de ceux ayant le niveau supérieur (41,9%).
Les moins entreprenants sont les 25% des jeunes de niveau d'instruction
secondaire (18,75% pour le secondaire 1 et 35% pour le secondaire 2). De
même, il y a seulement 25% de jeunes sans niveau qui ont
déjà entrepris des projets.
Graphique 3 : Répartition des jeunes selon leur statut
d'occupation
Source : La présente étude
En fonction du statut du jeune
(élèves/étudiant ou travailleur), ce sont les
étudiants les plus entreprenants avec 38,3% des jeunes de Ouagadougou.
Ils sont suivis des jeunes du secteur informel qui représentent 23,4%
des jeunes de la ville de Ouagadougou. Le secteur privé, moins
présente que le secteur informel, regorge de jeunes ayant le goût
du risque (21,3%) comparativement à ceux du secteur public. En effet,
aucun des jeunes enquêtés de ce secteur n'a déclaré
avoir réalisé un projet. Le statut d'élève ou celui
d'inoccupé n'offre pas grande possibilité aux jeunes de
développer des projets. Les élèves et les étudiants
représentent chacun 8,5% des jeunes de la ville de Ouagadougou.
Environ 2,3% de jeunes de la ville de Ouagadougou n'ont aucun
espoir pour un « lendemain meilleur » contre 97,7%. Ces derniers,
aspirent à un « lendemain meilleur » à partir du moment
où : (i) ils exercent la profession à laquelle ils
prétendent, (ii) ils sont mariés et leur famille ne manque de
rien et (iii) ils reçoivent une formation adéquate pour exercer
dans leur domaine d'activité de prédilection. Au lieu de se
tourner vers l'obtention d'un emploi, les préoccupations
premières des jeunes de Ouagadougou, s'orientent plutôt vers la
satisfaction des besoins de leur famille. En fait, 96,2% espèrent que
leur famille ne manquera de rien. Environ 88% pensent qu'un lendemain meilleur
leur est réservé à partir du moment qu'ils arrivent
à se former et faire ce dont ils ont envie. Pour 68,2% de jeunes leur
lendemain
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meilleur passe par le mariage et une vie de famille unie et
équilibrée. Néanmoins près de 60% de jeunes
estimerons avoir atteint leur objectif lorsqu'ils obtiendront un emploi.
Près de 90% comptent sur leur capacité propre
à influencer leur devenir. Les jeunes de Ouagadougou étant
très croyants, 96% reconnaissent la nécessité de
l'intervention de Dieu dans leur vie pour l'atteinte de leur objectif de vie.
Plus de 64% comptent sur le soutien de la famille et les relations
interpersonnelles. Ils sont plus nombreux à faire confiance aux ONG et
associations qu'à l'Etat. En effet, 65,2% de jeunes fondent leur espoir
sur les ONG et 53,8% accordent du crédit à l'Etat.
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