III.2.3- Santé et Société
D'une vue d'ensemble, 8,3% de jeunes affirment jouir d'une
excellente santé. Ceux qui arrivent à souffrir d'une quelconque
pathologie (91,7%) adoptent divers comportements pour
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résoudre leur problème de santé. Le
reflexe pour près de 73% des jeunes est celui de s'auto administrer des
produits médicaux sans avoir à consulter au préalable un
agent de santé. La médecine moderne est l'ultime recours en cas
de complication ou de maladie grave. 28% optent pour la phytothérapie ou
médecine traditionnelle. Néanmoins 5,3% de jeunes font usage des
médicaments de la rue. Une grande partie des jeunes qui vivent à
Ouagadougou est prise en charge médicalement par leurs parents. Les
frais médicaux sont pris en charge par les parents pour environ 65% des
jeunes lorsque ces derniers sont malades. Moins de 10% (9,1%) et seulement 6,6%
sont pris en charge médicalement les uns par leur assurance, les autres
par leur employeur. Aucun jeune n'accepte faire de l'aumône afin de payer
les médicaments. Par contre, ils sont 43,8% à se prendre en
charge en cas de maladie.
Aucun des jeunes enquêtés n'affirme consommer de
stupéfiants (cigarette dure). Le tableau 15 donne la fréquence de
consommation des jeunes en drogue et en alcool. D'une manière
générale, les jeunes de Ouagadougou ne s'adonnent pas à la
liqueur encore moins à la drogue. En effet, 98,5% disent ne pas du tout
consommés de stupéfiants (comprimés) contre 1,5% qui en
consomme rarement.
Tableau 15 : Fréquence de consommation des jeunes en
drogue et alcool
Drogue et alcool
|
|
Fréquence de consommation
|
|
Total
|
Régulièrement
|
Quelque fois
|
Rarement
|
Pas du tout
|
Cigarette
|
8,3
|
6,1
|
3,8
|
81,8
|
100,0
|
Alcool 1ère catégorie
|
3,0
|
15,9
|
25,8
|
55,3
|
100,0
|
Alcool 2ème catégorie
|
0
|
4,5
|
9,1
|
86,4
|
100,0
|
Stupéfiant (comprimé)
|
0
|
0
|
1,5
|
98,5
|
100,0
|
Source : La présente étude
De plus, aucun jeune n'affirme consommer de la liqueur de
façon régulière. Alors que, 86,4% n'en consomment pas du
tout et 13,6% n'en consomment qu'occasionnellement (quelque fois ou rarement).
Même si, 81,8% de jeunes reconnaissent n'avoir jamais fumés de
leur vie, il y a tout de même 8,3% qui fument régulièrement
et environ 10% qui le font quelque fois ou rarement. Seulement 55,3% de jeunes
n'ont jamais touché à l'alcool (1ère
catégorie). 3% s'y adonnent régulièrement et 41,7%
occasionnellement.
Environ 18,8% des jeunes de la zone non lotie consomment
régulièrement la cigarette contre 6,9% de jeunes demeurant dans
la zone lotie. Par contre, quelque soit la zone d'habitation, il y a autant de
jeunes qui fument occasionnellement (9,4% en zone lotie et 9,6% en zone non
lotie). A contrario, aucun des jeunes de la zone non lotie ne s'adonne à
l'alcool contre 3,4% de ceux qui sont en zone lotie. Ils sont aussi les moins
nombreux à en consommer occasionnellement (37,5% contre 42,2% des jeunes
en zone lotie). Toutes les jeunes femmes enquêtées
déclarent n'avoir jamais fumées. Mais en ce qui concerne l'alcool
1ère catégorie, parmi les jeunes qui en consomment
régulièrement, nous avons presqu'autant de sexe féminin
que masculin (2,9% femmes et 3,1% hommes). Pourtant, la majorité des
femmes préfèrent ne pas du tout consommer de l'alcool que d'en
consommer occasionnellement.
L'une des principales raisons pour laquelle le jeune consomme
régulièrement ou occasionnellement de l'alcool ou de la drogue
éventuellement est le mimétisme. En effet, 45,5% déclarent
en consommer par imitation ou par effet de groupe. Une même proportion
de
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jeunes affirme le faire pour satisfaire un plaisir personnel.
Environ 23% consomment alcool ou cigarette lorsqu'ils sont oisifs. Pour 18,2%
de jeunes, la solitude est pour eux une occasion de consommer cigarette ou
alcool. 7,6% attestent le faire par obligation et 3% le font sans aucune raison
précise.
53% des jeunes qui vivent à Ouagadougou ont moins de
trois repas par jour contre 44,7% qui mangent trois fois dans le même
temps et 2,3% qui ont plus de trois repas par jour. On rencontre plus de jeunes
dans la zone lotie que dans la zone non lotie prenant moins de trois repas par
jour ; soit 53,3% contre 50%.
75% des ménages de 11 à 15 membres ont moins de
trois repas par jour. Tandis que parmi les ménages de 1 à 5
personnes et de 6 à 10 personnes, nous avons respectivement 52,1% et
48,9% de leurs effectifs qui ont au maximum deux repas par jour. Les cas
extrêmes, à savoir 1 repas, 4 repas et 5 repas, se rencontrent
chez les élèves et étudiants sans revenu, qui vivent seuls
ou sous la dépendance d'une tutelle, notamment, celle des parents.
Plus de 75% des jeunes prennent leur repas en famille, 11,4%
dans les restaurants ou maquis, 9,8% dans la rue et 3% dans divers autres
endroits. La famille est donc le cadre généralement
utilisé par le jeune pour prendre ses repas. Environ 53% des jeunes qui
ont moins de trois repas par jour ont une rémunération
inférieure au SMIG. Il n'est pas sûr que le salaire influence le
nombre de repas journalier du jeune. Du moment où, 47,8% des jeunes qui
prennent trois repas par jour ont un salaire de moins de 32.000 FCFA.
Le graphique 2 représente la répartition des
jeunes selon le type de moyen de déplacement. 28,8% des jeunes qui
vivent à Ouagadougou ne possèdent aucun moyen de
déplacement contre 71,2%. Le motocycle est le moyen de
déplacement le plus couramment utilisé parmi les jeunes de
Ouagadougou ; 40,2% des jeunes en usent. 25% des jeunes sont à
vélo et seulement 6% de jeunes possèdent une voiture.
Graphique 2 : Répartition des jeunes selon le type de
moyen de déplacement
6,1%
Aucun Vélo Motocycle
Voiture
40,1%
28,8%
25,0%
Source : La présente étude
Le sexe ne détermine pas fondamentalement la possession
ou non d'un moyen de déplacement encore moins le type de moyen de
déplacement. Presqu'autant de jeunes de sexe masculin ne
possèdent pas de moyens de déplacement que de jeunes de sexes
féminin
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(respectivement 29,7% contre 27,9%). La même remarque
est faite lorsqu'il s'agit de motocycle ou de voiture. Mais dans le cas du
motocycle, il y a un léger avantage des jeunes femmes en termes de
possession de ce type de moyen de déplacement. Par contre, autant de
femmes que d'hommes possèdent un vélo.
Aucun jeune de la zone non lotie ne possède une voiture
contre 6,9% de jeunes dans la zone lotie. Aussi, beaucoup plus de jeunes
logeant dans la zone non lotie ne possèdent pas de moyen de
déplacement comparativement à ceux de la zone lotie. Par contre,
ils sont 50% en zone non lotie à posséder un vélo contre
21,6% des jeunes de la zone lotie et moins de jeunes en zone non lotie s'offre
une moto qu'un jeune en zone lotie (18,8% contre 43,1%).
Le secteur privé est le secteur d'activité qui
offre les meilleures possibilités de moyens de déplacement. En
effet, 75% des jeunes du privé possèdent un motocycle et 16,7%
une voiture et, seulement 4,2% qui ne possèdent aucun moyen de
déplacement. Dans le secteur informel, nous avons une situation inverse
avec 37% de jeunes qui n'ont aucun moyen de déplacement, 48%
possèdent un vélo et 3,7% de jeunes qui possèdent une
voiture. Le jeune qui se trouve dans le secteur public possède au moins
une moto alors 58,3% des inoccupés ne possèdent aucun moyen de
déplacement. Paradoxalement, une proportion beaucoup plus grande de ces
inoccupés soit 41,6% possèdent une moto ou une voiture contre
14,8% des jeunes du secteur informel.
Dans l'environnement associatif jeune, 44,7% des jeunes de la
ville de Ouagadougou ont connaissance d'au moins une association de jeunes.
Mais seulement 22% des jeunes appartiennent à une association de jeunes,
soit moins de 50% de ceux connaissant une association de ce genre. 41,7% de ces
derniers auraient bien aimé appartenir à une association de
jeunes, mais ils en ignorent la procédure. Généralement,
le manque d'informations ne permet pas à la majorité d'entre eux
de prendre une décision éclairée. C'est pourquoi nous
avons 35% de jeunes qui manifestent un total désintérêt au
fait d'appartenir à une association de jeunes encore moins aux aspects
utilitaires d'une association. Près de 3% ne crois pas en leurs
idéaux ou rejettent l'idée d'appartenir à un groupe
à cause du mauvais témoignage laissé par les associations
qu'ils connaissent.
Le nombre moyen d'années d'expérience
associative des jeunes (pour ceux qui appartiennent effectivement à des
associations de jeunes) est de 3,8 ans. Les plus anciens (3,3% des jeunes en
association) ont 15 ans d'expérience et les plus jeunes,
représentant plus du tiers des jeunes appartenant à une
association (33,3%), ont une année d'expérience. En
réalité les jeunes ayant moins de 3 ans d'expérience
associative représentent 50% de ceux qui appartiennent à une
association. Ce qui montre que le monde associatif jeune manque de
maturité pour jouer pleinement son rôle dans la
société civile.
Tous ceux qui appartiennent à une association de jeunes
possèdent au moins le niveau secondaire 1. Ceux de niveau
supérieur manifestent plus d'intérêt à
l'appartenance à une association de jeunes. En effet, ils sont
représentés à 35,5% alors que ce que les jeunes de niveau
Secondaire 1 et secondaire 2 sont représentés à 12,5% et
15% de leur population respective.
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 40
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