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Problématique de la mise en place du marché commun de l'Union économique et monétaire ouest-africaine ( U.E.M.O.A. )

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par Bagna MAIGA
Université de Bamako Mali - Maà®trise 2009
  

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SECTION II : LA REALISATION DES DIFFERENTS POLITIQUES SECTORIELLES

Les politiques sectorielles prévues par le Traité traduisent la volonté des Autorités de l'Union d'assurer les conditions d'un développement équilibré et durable des Etats membres. Les politiques communautaires adoptées concernent spécifiquement les domaines de l'industrie, des mines, de l'artisanat, des transports, de l'agriculture, de l'énergie et de l'aménagement du territoire communautaire. Leur mise en oeuvre s'effectue progressivement en concertation avec les Etats membres. Du fait de l'étendue du champ que couvre l'ensemble des projets et programmes communautaires élaborés à partir de ces politiques communes, seuls les programmes intégrateurs et dont la faisabilité est avérée sont retenus au Programme Economique régional pour financement.

-La politique minière commune :

La politique minière commune suivant l'Acte additionnel N° 01/2000 de décembre 2000 fixe les objectifs généraux de la politique industrielle minière, aux termes duquel la politique industrielle et minière visera :

-l'émergence d'entreprises performantes, y compris communautaires, aptes à satisfaire à des conditions compétitives la demande intérieure, à affronter la concurrence internationale et à favoriser le progrès social ;
-la valorisation des ressources agricoles, pastorales, halieutiques et minières des Etats de l'Union ;
-l'intensification des courants d'échanges intersectoriels ;
-l'harmonisation des cadres réglementaires des activités industrielles et minières, notamment l'élaboration d'un code communautaire des investissements ;
-le développement économique et social équilibré des différentes régions de l'Union ;

-la diversification de la production minière, la transformation sur place des substances minérales

Pour atteindre ses objectifs, la Politique Minière Commune s'articule autour des programmes suivants :

-l'harmonisation des cadres réglementaires ;
-la promotion du secteur minier;
-la mise en place d'un système sous-régional d'informations géo minières ;
-le renforcement des capacités des structures institutionnelles et de recherche scientifique ;
-le développement des échanges intra-africains de produits miniers;
-la préservation de l'environnement ;
-l'incitation à la recherche et à l'exploitation des hydrocarbures.

-l'accélération de la mise en valeur des substances minérales, la création et le renforcement des industries locales de transformation ;

-l'émergence d'entreprises privées locales performantes et compétitives ;
-l'accès au financement pour accélérer le développement minier dans l'Union ;
L'élaboration du Code Minier Communautaire et la création d'un Système d'Informations Géo minières (SIG-UEMOA) sont présentement à l'ordre du jour.

Ce dispositif permettra de créer un observatoire minier pour les Etats membres de l'UEMOA.

-La politique agricole de l'Union(PAU) :

Adopté en décembre 2001, la politique agricole de l'Union part du constat de la place stratégique du secteur agricole dans l'économie des Etat membres de l'Union et du rôle fondamental qui lui est assigné de nourrir les populations et réduire la pauvreté en milieu rural. La nécessité de promouvoir au sein des Etats membres une agriculture durable plus productive et plus compétitive, permettant d'améliorer la sécurité alimentaire des populations, par un degré adéquat d'autosuffisance, et d'élever le niveau de vie des agriculteurs et leurs revenus ; de reconquérir le marché intérieur et d'insérer les grandes filières de production dans le marché mondial, en améliorant leur compétitivité face à la concurrence des pays tiers, afin de réduire la pauvreté et la dépendance alimentaire dans l'Union et dans ses Etats membres a motivé l'adoption de la PAU.

La Politique Agricole de l'Union couvre l'ensemble des activités de l'agriculture, de la foresterie, de l'élevage et de la pêche. Elle s'applique à tous les produits agricoles, définis au sens large comme étant l'ensemble des produits issus directement de ces activités et de ceux résultant d'une transformation indispensable à une première utilisation.

La Politique Agricole de l'Union a pour objectifs de contribuer, de manière durable, à la satisfaction des besoins alimentaires de la population, au développement économique et social des Etats membres et à la réduction de la pauvreté, en permettant :

- de réaliser la sécurité alimentaire, en réduisant la dépendance alimentaire de l'Union et en améliorant le fonctionnement des marchés des produits agricoles ;

- d'améliorer les conditions de vie des producteurs agricoles, en développant l'économie rurale et en revalorisant leur revenu et leur statut social.

Le Programme Spécial Régional pour la Sécurité Alimentaire (PSRSA) dans

les Etats membres de l'UEMOA (PSRSA) financé à hauteur de 84 millions de dollars US, soit près de 60 milliards de F CFA s'est concrétisé par les activités suivantes la réalisation de quatre études sur les mesures fiscales, tarifaires et non-tarifaires,

régissant la production et la commercialisation des produits agricoles, les législations phytosanitaires, les législations zoo-sanitaires et l'évaluation du cadre juridique et institutionnel de la sécurité sanitaire des aliments et du contrôle alimentaire.

La situation dégradée du marché du coton a entraîné une forte mobilisation de certains Etats producteurs de coton de la région, qui a conduit la Commission de l'UEMOA à organiser en juin 2003, à Ouagadougou, une réunion ministérielle de concertation régionale sur les difficultés de la filière coton dans la zone UEMOA.

Le Bénin, le Burkina, le Mali, et à un degré moindre la Côte d'Ivoire et le Sénégal sont parmi les plus grands producteurs africains de coton.

La question du coton devra se matérialiser avant 2005 par la création d'un Fonds de sauvetage du coton par l'Union avec le soutien à BOAD.

-Le Programme Energétique Communautaire (PEC) :

La Commission de l'UEMOA a mené, pendant l'année 1996, des investigations auprès des principaux acteurs du secteur de l'Energie dans les sept Etats membres de l'Union afin d'élaborer l'esquisse d'un Programme Energétique Communautaire.

Le premier Conseil des Ministres, chargés de l'Energie des pays membres de l'UEMOA, s'est réuni en avril 1997 à Bamako (Mali) a adopté un Programme Energétique Communautaire (PEC) s'articulant autour des axes suivants :

-l'harmonisation des cadres législatifs et réglementaires régissant le secteur de l'énergie en vue d'atteindre les objectifs de l'Union, notamment en matière de compétitivité et d'unification des espaces nationaux ;
-la mise en place d'un système de planification énergétique intégrée, outil indispensable pour la définition d'une politique énergétique commune ;
-l'accélération de l'interconnexion des réseaux électriques qui est un enjeu à la fois économique et politique ;
-la promotion des Energies Nouvelles et Renouvelables qui doivent être un levier de notre développement économique et social;
-l'utilisation rationnelle de l'énergie ;
-la rationalisation de la consommation de l'énergie tirée de la biomasse ;
-la mise en place d'un système communautaire d'approvisionnement de produits pétroliers liquides et gazeux ;
-le changement dans les modes de production et de consommation d'énergie et l'introduction de mesures correctives dans les stratégies pour la préservation de l'environnement et un développement durable ;

-l'amélioration de la gestion des entreprises du secteur ainsi que les systèmes organisationnels pour favoriser l'accès aux marchés financiers.

Chaque Etat a désigné le Correspondant National du PEC qui est le point focal du Comité ad hoc piloté par le pays, ainsi que les experts de leur ressort pour les différents comités.

Ainsi, les esquisses de termes de référence pour l'ensemble des actions à court terme ont été élaborées.

Réagissant face à la crise énergétique qui a marqué le sous-secteur de l'électricité dans la plupart des Etats membres, la Commission a organisé en 1998, une mission circulaire de concertation avec les responsables du secteur dans les Etats en vue de la tenue d'une réunion extraordinaire des Ministres chargés de l'Energie.

En 2002, l'Union a adopté des Termes de Référence pour:

-l'étude d'approvisionnement en hydrocarbures des pays membres de l'UEMOA ;
-l'étude des possibilités de développement de l'électrification rurale dans les pays membres de l'UEMOA ;
-l'étude de la stratégie communautaire de promotion des Energies Nouvelles et Renouvelables -l'étude de la relance du Centre Régional d'Energie Solaire de Bamako ;
-la mise en place d'un système de planifications énergétique intégrée;
-l'étude de la stratégie communautaire des énergies domestiques.

  -Politique Industrielle Commune (PIC) :

Un document intitulé "projet d'orientation en vue de la définition d'une Politique Industrielle Commune au sein de l'UEMOA " a été préparé.

Sur la base de ce document, le processus de définition de la Politique Industrielle Commune (PIC) a été lancé. La première étape déjà exécutée a été l'organisation d'un atelier sous-régional. Cet atelier a permis de définir les priorités stratégiques de l'Union en matière de Politique Industrielle Commune.

Les axes directeurs de cette politique ont été ainsi arrêtés :

-la vision commune de l'avenir industriel de la sous-région est fondée sur l'espoir qu'à long terme, les pays de l'Union seront capables de devenir ensemble des " acteurs significatifs de la mondialisation " à travers un développement industriel durable ;

-la concurrence : en matière de "concurrence", il s'agit d'exploiter pleinement l'impulsion donnée par l'établissement d'un marché commun régional pour créer un climat favorable au libre jeu d'une concurrence loyale ;
-la solidarité : l'UEMOA comprend huit pays dont le développement industriel est inégal. Il convient donc que soient mis en place des instruments d'actions spéciales en faveur des pays les plus défavorisés. Ces instruments pouvaient être notamment des programmes d'infrastructures. Aussi "la politique de solidarité" doit-elle s'appuyer sur une politique d'aménagement du territoire ;
-la coopération : elle est basée sur le fait que les Etats et les entreprises doivent coopérer à la mise en place d'institutions efficaces et de mécanismes modernes d'information permettant de rassembler et de diffuser les données économiques, technologiques et commerciales dont nos opérateurs ont besoin pour saisir de nouvelles opportunités, améliorer leurs produits et renforcer leur compétitivité. Elle doit stimuler des partenariats entre opérateurs économiques et faciliter des accords commerciaux et financiers avec d'autres entreprises africaines, avec les multinationales opérant en Afrique et avec des investisseurs étrangers. Elle doit aussi contribuer à améliorer l'image internationale des pays de l'UEMOA.

- Le volet promotion de la qualité

Afin de faciliter l'intégration régionale de l'UEMOA et de contribuer à l'intégration de la sous-région dans l'économie mondiale en pleine mutation, il est indispensable de susciter auprès des acteurs économiques un engouement profond pour la qualité de leurs services et produits, voie obligatoire pour un accès réussi des économies africaines aux marchés internationaux de plus en plus concurrentiels et exigeants.

Cette ambition impose de vastes programmes de sensibilisation aux concepts modernes de la gestion et du contrôle de la qualité à l'endroit des acteurs économiques, ainsi qu'un renforcement des infrastructures nationales et régionales d'appui à la qualité. Les activités conduites en matière de promotion de la qualité ont porté sur le renforcement des structures nationales d'appui et la formation de compétences en programme qualité (consultants, auditeurs, responsables en entreprises, acteurs des mouvements et associations de consommateurs ...).

Les formations ont pour but de mettre un pool d'expertise en qualité à la disposition :

- des entreprises afin de les accompagner et de les assister dans leur démarche de certification

ISO 9000 ;

- des organismes certificateurs afin qu'ils disposent de compétences nationales capables de mener à la certification les entreprises selon le référentiel ISO 9000 relatif aux systèmes d'assurance qualité.

L'objectif majeur du Programme dans le volet Accréditation est la création du Secrétariat Régional d'Accréditation (SRA). La Commission, avec l'appui technique de l'ONUDI, oeuvre pour la mise en place progressive du SRA. A cet effet, des contacts ont été établis avec des organismes internationaux d'accréditation (ILAC « International Laboratory Accréditation Corporation » et IAF « International Accréditation Forum ») à l'occasion des Assemblées Générales annuelles tenues en septembre 2002 à Berlin en Allemagne et Septembre 2003 à Bratislava en Slovaquie.

Un Accord a été conclu entre l'UEMOA et le Comité Français d'Accréditation (COFRAC) et conduira à la délivrance d'accréditations conjointes SRA/COFRAC, qui permettrait une reconnaissance immédiate des accréditations SRA au niveau mondial. La signature de l'Accord est intervenu en novembre 2003 au siège des Organes à Ouagadougou.

De manière spécifique, le sous-programme relatif à « la promotion des exportations » est en partie prise en charge par le "programme de mise en place d'un système d'accréditation, de normalisation et de promotion de la Qualité ».

-Artisanat :

La Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'UEMOA a adopté le 19 décembre 2001, l'Acte Additionnel instituant l'artisanat parmi les politiques sectorielles de l'Union. Une recommandation relative à la mise en oeuvre du Programme Communautaire en matière d'Artisanat (PCA) a également été prise par le Conseil des Ministres statutaire. Les activités consacrées à la mise en oeuvre du PCA, concernent notamment :

-le développement de mécanismes de financement appropriés ;

-la promotion commerciale des produits de l'artisanat ;

- la mise en place d'un système d'informations sous-régional sur l'artisanat ;

-l'harmonisation des cadres réglementaires des activités de l'artisanat.

En outre, un accord d'association entre l'UEMOA et la République de Guinée dans le

domaine de l'artisanat a été finalisé en 2003.

D'autres accords de coopération sont en cours de négociation avec notamment l'UNESCO, l'Agence Intergouvernementale de la Francophonie (AIF) et le Centre du Commerce International (CCI).

 La Commission de l'UEMOA a sollicité le concours du Centre de Commerce International (CCI) pour la réalisation d'une étude sur le développement et la promotion des exportations des produits de l'artisanat. Des requêtes de financement ont été introduites auprès de la Commission de l'Union Européenne et de l'Agence Intergouvernementale de la Francophonie (AIF) pour l'organisation d'un atelier de validation de cette étude.

La Commission de l'UEMOA a accordé une subvention à l'organisation du Salon International de l'Artisanat pour la Femme (SAFEM) du Niger, sous forme de « prix UEMOA » à attribuer à des femmes artisanes ressortissantes des Etats membres de l'Union.

La Commission de l'UEMOA collabore avec le Bureau International du Travail (BIT) pour la mise en place d'un système d'informations sous-régional sur l'artisanat. Des actions sont en cours dans les Etats membres, notamment en ce qui concerne l'achat d'équipements informatiques, la constitution de banques de données et la mise en place de comités chargés de l'animation du réseau au niveau national. C'est dans ce cadre que le BIT a doté le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Sénégal de matériel informatique. Une requête a été introduite auprès de la Commission Européenne pour le financement d'une étude sur l'évaluation du système d'informations sous- régional sur l'artisanat.

L'harmonisation des cadres réglementaires des activités de l'artisanat sera finalisé avec la création en 2005 du Fonds de Solidarité Prioritaire (FSP) financé par le Ministère Français des Affaires Etrangères.

-Le transport :

Le Programme routier 1 (PR-1) concerne les actions relatives aux travaux de réhabilitation à mener sur le corridor Bamako-Ouagadougou-Accra et les actions et mesures de facilitation du transport et du transit routiers sur les corridors Bamako-Ouagadougou-Accra et Niamey- Ouagadougou-Accra.

Ce programme couvre 1 050 km de routes dont 900 km sont concernés par le financement FAD, déjà acquis. Il permettra la construction de deux postes de contrôle juxtaposés aux frontières entre le Mali et le Burkina Faso (axe Kolo-Hèremankono) et entre le Ghana et le Burkina Faso (axe Paga-Pô). Il sera financé par le FAD à travers ses ressources pour les opérations à caractère multinational et d'autres bailleurs de fonds, notamment la BOAD, l'Union européenne, l'IDA, la Danish Development Agency (DANIDA) et les trois pays concernés (Burkina, Ghana et Mali). Le coût estimatif HT de l'ensemble du programme PR-1 s'élève à 150 milliards de F CFA.

Dans le domaine du transport aérien, le processus de création d'un Fonds de développement du Transport Aérien (FTA) est en cours de préparation avancée ; les textes y relatifs seront présentés pour validation aux experts et au Conseil des Ministres sectoriels chargés des Transports et au Conseil statutaire d'ici fin 2005.

-Arts, culture et nouvelles technologies :

Par décision No 0180/2003/P.COM/UEMOA du 28 février 2003, portant création et organisation des services de la Commission de l'UEMOA, il a été créé au sein du Département du Développement Social, une Direction des Arts, de la Culture et des Nouvelles Technologies. La Commission matérialise ainsi sa volonté de prendre en compte la dimension culturelle du développement régional et garde à l'esprit les enjeux économiques liés à la promotion de ces trois domaines de politiques sectorielles. La nouvelle direction est en train de se mettre en place progressivement avec le recrutement d'un Cadre Supérieur chargé des Affaires Culturelles en 2003.

 D'autres textes adoptés ont donné un coup d'accélérateur aux politiques sectorielles. On peut citer :

-l'adoption d'un programme commun des infrastructures et des transports routiers de l'UEMOA, qui a permis de mobiliser 484 milliards de F CFA supplémentaires pour le financement du programme prioritaire 2002-2007 ;

-l'adoption d'un plan d'actions communautaire sur la promotion des médicaments essentiels génériques et des médicaments traditionnels améliorés, la fabrication locale de médicaments essentiels et le contrôle de la qualité, pour améliorer l'accessibilité des populations de l'Union à des soins de qualité ;

-l'adoption d'un plan d'actions pour la mise en place d'un système sous régional d'information sur l'emploi et la formation ;

-le lancement d'un programme de soutien à la formation et à la recherche avec 64 bénéficiaires des huit Etats membres pour une année académique et ce , depuis 2001.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault