2. Marché international :
Du latin mercatus, commerce, marché. Dans le
sens
premier, le marché désigne le lieu
où des producteurs (commerçants, artisans, paysans) se
rassemblent pour proposer directement leurs produits aux
consommateurs'.
En économie, par extension, le marché
est un système d'échanges où se rencontrent l'offre (les
vendeurs) et la demande (les acheteurs). C'est aussi l'ensemble des
règles, juridiques ou informelles, par lesquelles ce type
d'opérations économiques peut se réaliser. Le
marché, qui concerne aussi bien les échanges de biens, de
services que les échanges actifs financiers et immobiliers, est l'un des
concepts fondamentaux de l'économie.
Dans les marchés organisés, comme la
Bourse, par opposition aux marchés de gré à gré,
les transactions sont multilatérales et centralisées dans un
carnet à ordre. Les prix sont déterminés de manière
mécanique en fonction des ordres d'achat et de vente entrés
préalablement. Seuls des intermédiaires agréés ont
accès aux marchés organisés. La transparence
nécessite que l'information disponible soit accessible au même
moment par tous les participants.
Dans une économie de marché, la
production et les prix sont régulés par la loi de l'offre et de
la demande (Cf. paragraphe suivant), contrairement à l'économie
dirigée ou planifiée. Le marché doit être
surveillé et garanti par un tiers (arbitre, société de
Bourse, Etat, etc.) Les partisans du libre-échange considèrent
que les contraintes de l'Etat sur les quantités offertes ou
achetées, ou sur le niveau des prix, font perdre au marché son
efficacité, en ne permettant d'approcher ni le juste prix, ni l'optimum
des ressources.
7 "Toupictionnaire" : le dictionnaire de
politique
8
3. Commerce International :
C'est l'ensemble des flux de marchandises (biens
uniquement) entre les espaces économiques nationaux. Au sens large, on y
inclut également les flux de services.
Professeur Jeannot M le défini comme
étant « l'ensemble des échanges de biens et de services
pratiqués entre les nations. Car il permet à un pays de consommer
plus ce qu'il produit avec ses ressources propre et d'élargir ses
débouchés afin d'écouler sa
production»8.
Au sens strict, le commerce international correspond
à l'ensemble des flux de marchandises (biens) entre les espaces
économiques nationaux. Au sens large, le commerce international
correspond à l'ensemble des flux de marchandises (biens) et de services
entre les espaces économiques nationaux. Les flux de services sont pris
en compte dans la mesure où leur part progresse rapidement dans les
échanges internationaux (surtout le transport, le tourisme et les
services aux entreprises)&.
Cette dernière traite :
Des causes, de la structure et du volume du commerce
international quels biens sont exportés et importés, pourquoi,
par quel pays et quel est leur montant. Des déterminants des gains du
commerce international ainsi que de la manière dont ils sont
distribués. Des déterminants des prix relatifs des biens au
niveau mondial.
De la spécialisation internationale. Des
conséquences des droits de douane, des quotas et autres barrières
aux échanges. Des effets du commerce international sur la structure de
la production et de la consommation. Des effets de la croissance
économique sur le commerce international et
réciproquement.
La caractéristique de la théorie pure du
commerce international est de supposer une économie de troc ou dans
laquelle la monnaie est un voile, appelé le numéraire.
En conséquence, la balance de paiements
8 MOKILI
Jeannot: Ibidem
9 Banque de
Ressources Interactives en Sciences Economiques et Sociales
9
courants de chaque pays vis-à-vis du reste du
monde est toujours équilibrée. Toutefois, pour un produit
donné ou pour les échanges avec un partenaire commercial
donné, les échanges sont
déséquilibrés.
En première analyse, un pays a
intérêt à acheter un produit à l'étranger au
lieu de le produire localement quand ce produit peut être trouvé
à un meilleur prix dans d'autres pays.
Trois principaux modèles expliquant les
déterminants du commerce international et la spécialisation sont
généralement distingués :
'. la théorie classique des avantages
comparatifs proposée par David Ricardo, selon laquelle les
échanges sont expliqués par des écarts technologiques
entre les pays'',
2. la théorie néoclassique
fondée sur les différences internationales de dotations
factorielles relatives entre nations,
3. la nouvelle théorie du commerce
international qui abandonne le cadre de concurrence pure et parfaite et
introduit les économies d'échelle et la différenciation
des produits.
Le développement du commerce international
s'est traduit par une ouverture et une interdépendance croissantes des
économies. Aujourd'hui devenu une variable centrale dans
l'économie mondiale, il fait cependant toujours l'objet, comme dans le
passé, de nombreuses interrogations.
Pourquoi les nations échangent-elles entre
elles ? Le commerce international constitue-t-il un moteur ou bien un frein
à la croissance ? Ne contribue-t-il pas à la perte d'autonomie
des Etats ?
Un débat théorique existe en toile de fond
: certains voient dans le commerce international le moteur de la croissance
permettant à tout pays de se développer (à l'image, par
exemple, des NPI asiatiques).
En revanche, d'autres pointent du doigt ses
méfaits sur certains pays (marginalisation des PED), sur certains
secteurs (disparition de secteurs traditionnels tels que le textile en France),
ou bien encore sur
10 David Ricardo : analyse
d'échange international et croissance
économique.
10
l'emploi (hausse du chômage)...prônant
alors le recours à des mesures protectionnistes.
La dynamique du commerce international se comprend
également à travers ses acteurs.
L'Etat est un acteur central dans la mesure où
ses actions, aux formes très variées, sont amenées
à stimuler (baisse des tarifs douaniers, par exemple) ou bien au
contraire à restreindre (protection non tarifaire par exemple) le
commerce avec les autres nations.
Mais les Etats ne sont pas les seuls à
intervenir dans la dynamique du commerce international, on doit compter
également avec les firmes, en particulier les firmes
transnationales.
Les firmes transnationales influencent de plus en plus
les échanges et ce, au travers notamment de la division internationale
du processus productif (DIPP en sigle) et du commerce intra-firme. D'ailleurs,
leur poids devient tel que les Etats, voyant leur autonomie s'effriter, se
sentent de plus en plus impuissants face à elles.
Le commerce international n'est pas un
phénomène récent ; en effet, déjà au
19ème siècle, le commerce international progressait à un
rythme supérieur à celui de la production mondiale. Cette
tendance se confirme et même s'accentue après 1945, si bien
qu'entre 1980 et 2000 le commerce mondial en valeur est multiplié par
3,3 tandis que la production mondiale l'est par 1,6. Dans cette perspective, le
commerce international est perçu comme un moteur de la
croissance.
Cette progression fulgurante du commerce international
s'est accompagnée de transformations dans la structure de ce dernier,
tant du point de vue de la nature des produits échangés que dans
la répartition géographique de ces échanges. Ainsi, au
cours de ces deux derniers siècles, la part des produits
manufacturés dans les échanges n'a cessé d'augmenter pour
devenir prépondérante et ce au détriment des produits
agricoles. Par ailleurs, depuis deux décennies environ, la part des
services dans le commerce international s'est accrue considérablement et
ils tiennent aujourd'hui une place centrale dans les
échanges.
11
Corrélativement, le commerce international a
été amené à se concentrer géographiquement
autour de trois zones constituant ce que l'on appelle la Triade
(Amérique du nord, UE, Asie) ; voire même au sein de chacune de
ces zones (commerce intra-zone). Cette dynamique a ainsi marginalisé
certaines parties du monde (exemples : l'Afrique, l'Europe centrale-orientale,
le Moyen-Orient, l'Amérique Latine).
Le commerce international se mesure par les flux
(exportations et importations) de marchandises et de services. Ces flux peuvent
s'appréhender à différents niveaux : entre un pays et le
reste du monde, entre des zones, au sein d'une même zone.
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