Chapitre I. APPROCHE CONCEPTUELLE
1. Economie internationales
L'économie internationale forme depuis
longtemps une spécialité à part entière de
l'analyse économique, alors que d'autres sujets ne sont devenus
d'actualité que plus récemment (économie de l'information,
économétrie, ...)4.
Deux raisons principales expliquent cette
évolution :
Les facteurs de production sont plus mobiles à
l'intérieur d'un pays qu'entre les pays ;
L'existence de différents pays disposant chacun
de son propre gouvernement ayant autorité pour instaurer des droits de
douanes et autres barrières aux échanges et l'existence de
différentes monnaies dont les taux de change peuvent varier crée
également des problèmes particuliers inconnus en économie
fermée.
La partie théorique de l'économie
internationale va au-delà de l'observation des phénomènes
afin de rechercher des principes généraux et des schémas
logiques permettant de guider la compréhension des
évènements et, éventuellement, de les influencer par le
biais de la politique économique. L'économie internationale est
habituellement scindée en « théorie pure du commerce
international » et en « théorie monétaire
internationale ». Nous n'aborderons ici que le premier
thème.
Théorie de l'économie
internationale
En 1776, l'économiste écossais ADAM
SMITHS, formalise la première théorie
économique d'ensemble favorable à l'échange. En
s'interrogeant sur le fondement du commerce, sur le pourquoi des
échanges, et sur l'intérêt pour les nations de commercer,
Smith élabore la théorie de l'avantage absolue.
4 Paul KRUGMAN
La théorie du commerce Internationale, la compétition dans
l'« importation et exportation internationale », journal
d'économie politique, 88, 859 pages-959, 1984.
5 MOKILI
Jeannot: pratique du commerce internationale syllabus de L1 RI UPN,
p1.
6
Tout le pays a intérêt à
participer à l'échange s'il produit un bien ou un service moindre
coût que ses concurrents. Dans son modèle de raisonnement, si
chacune des nations dispose de ce type d'avantage dans la production d'au moins
un bien, il trouve un intérêt à participer à
l'échange du commerce celle de la division internationale du
travail.
Ce corpus théorique va être enrichi par
un autre économiste du courant classique, David Ricardo. En
dépassant la loi de Smith, il établit, la théorie
de l'avantage comparatif. Dans le système décrit par Smith, la
logique se heurte rapidement à une objection . · si un pays ne
dispose pas d'un avantage tel qu'il le définit, il ne peut participer
à l'échange mondial.
C'est à cette contradiction que Ricardo entend
répondre. Pour lui, tout pays peut participer à l'échange
dès lors qu'il dispose dans un secteur productif donné du plus
grand avantage absolu, ou du petit désavantage absolu. Cette
théorie repose sur une comparaison des coûts de production entre
deux pays. Ainsi cela permet à un pays d'imposer un produit relativement
moins cher qu'il ne coûterait à fabriquer et d'exporter un autre
produit qu'il produit à moindre coût, et donc qu'il peut vendre
plus cher à l'étranger que sur son territoire
national.
Outre cet avantage fondamental ; les échange
commerciaux ont d'autres répercutions. Sur le bien-être, puisque
l'augmentation de la production permet aux individus de consommer davantage et
de bénéficier d'un choix plus étendu quant à la
nature des biens consommables. Sur le niveau d'emploi en suit, car
l'accroissement de la demande nécessite une hausse de la quantité
de travail nécessaire à la production. Sur le tissu
économique, enfin, en obligeant les entreprises nationales à se
moderniser et à innover pour faire face à la compétition
accrue suscitée par les échanges
internationaux6.
6 MOKILI
Jeannot. · Idem
7
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