Analyse des démarches de restructuration ( fusion-absorption OPA,... ) inter-entreprises agroalimentaires. Impact et conséquences en termes de marques et de marchés( Télécharger le fichier original )par Wilsonn LABOSSIERE Agrocampus Ouest-CFR de Rennes - Master en science des aliments et management des entreprises (SAME) 2011 |
Annexe 10 : La méthode des DCF (Discounted Cash Flow)La méthode DCF consiste à actualiser les prévisions de flux de trésorerie prévisionnels générés par l'actif économique. La VAN (voir la page Investir) de ces flux, actualisés < au taux de rentabilité exigé en fonction d'une structure financière (capitaux propres/dette) jugée "normale" > donne la valeur de marché de l'actif économique, ou valeur d'entreprise. Pour obtenir la valeur de marché des capitaux propres (valeur des actions) qui en découle, il faut déduire la valeur de la dette. Les prévisions de flux sont faites de façon plus ou moins précise sur un certain nombre d'années (horizon explicite de prévision). Il faut ensuite prendre une position pour les années au-delà car ne rien mettre reviendrait à dire que l'entreprise étudiée disparaît purement et simplement à la fin de l'horizon explicite. Pour déterminer la valeur qu'aura l'entreprise à ce moment-là, compte tenu de tous les flux futurs espérés au-delà de l'horizon explicite, on fait généralement l'hypothèse que les flux à venir se poursuivront indéfiniment, identiques à ceux de la dernière année d'horizon explicite, avec ou sans croissance. L'avantage de raisonner sur une durée infinie est qu'il est possible de ramener la valeur d'une série infinie de flux constants, ou en croissance régulière, à un seul montant : une telle série tend vers un total égal la à la valeur du flux divisée par le taux d'actualisation (flux constants) ou par le taux d'actualisation diminué du taux de croissance (flux en croissance régulière). On obtient alors la valeur de l'entreprise pour tous les flux restant à venir à ce moment-là : c'est la valeur terminale (VT) ainsi appelée parce qu'elle est à la fin de l'horizon explicite des prévisions, et qu'elle englobe tout ce qui est censé venir après, jusqu'à la fin de l'entreprise. La VAN globale est alors le cumul des flux actualisés de chaque année de l'horizon explicite et de l'actualisation de la valeur terminale. C'est la valeur de marché actuelle de l'actif économique. Il faut ensuite déduire la valeur actuelle de la dette pour obtenir la valeur des capitaux propres. On voit donc que la méthode DCF ne tient pas du tout compte des résultats passés, des capitaux propres comptables (le montant des réserves importe peu), ni de la valeur spécifique d'actifs dans certains métiers (ex : immobilier, vignes). Cependant, des actifs spécifiques n'ont de valeur que pour autant qu'on puisse en espérer une rentabilité "normale", ce qui rejoint le concept de base des DCF. L'application rigide des DCF (méthode qui n'est pas exempte de critique : fiabilité des prévisions, pertinence du taux d'actualisation, bien-fondé du taux de croissance infinie, ...) peut conduire à refuser de nombreuses opportunités lorsque le marché est intrinsèquement cher (en période d'euphorie, voire de bulle). Elle doit donc être utilisée si possible, conjointement avec des méthodes de comparaison. C'est l'écart entre les valeurs ainsi obtenues qui pourra mettre en évidence des situations de survalorisation manifeste. Source : https://studies2.hec.fr/jahia/Jahia/execfin/pid/4671
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