Les conflits armés au regard de la cour pénale internationale. Cas de la Côte d'Ivoire de 2010 à 2012( Télécharger le fichier original )par Patrick MUKEMBA MBIYA Université pédagogique nationale RDC - Graduate 2012 |
3. EconomieL'économie ivoirienne présente un Produit National Brut (PNB 2005), 15 304 000 000 USD (840 USD/hab.)34(*) L'agriculture reste le secteur clé de l'économie de la Cote d'ivoire que son premier président, Félix Houphouët BOIGNY, a opéré le « miracle » des années 1960 et 1970. L'exportation du café et du cacao a en effet permis de financer le développement du pays et de doter de fondamentaux solides. Les reliefs peu accusés ainsi que le climat tropical humide régnant sur la moitié sud du pays ont et » autant de facteurs favorables à la bonne tenue d'un secteur qui emploie aujourd'hui, directement ou indirectement , 60% de la population et fournit à l'Etat le deux tiers de ses recettes. Avec 9,5 millions d'hectares cultivés sur une surface totale de 24 millions cultivables. Le pays demeure le 1er producteur mondial de cacao (12 millions en 2007-2008), l'un des premiers producteurs de café (170 000 tonnes) sans oublier la noix de cola, l'hévéa, le coton, graine et sucre. Ces performances expliquent que des grands groupes agro-industriels apportent à la Cote d'ivoire, un intérêt de plus en plus vif.35(*) Les principales sources d'importation en Cote d'ivoire (2003) restent : La France 34,6%, le Nigeria 15,3%, le Royaume Uni 7,4%, et la Chine. Cependant, les exportations (2004), 3 646 000 000 XOF (Fèves de cacao et produits dérivés 32,4%, pétrole brut et dérivé 14,3% ; bois et dérivés : 4,1% et le café 2,3%) Les principales destinations d'exportation sont : France (17,9%), Pays Bas (16,7%), les USA (6,7%), Espagne (5,3%), Italie (3,2%) et le Royaume Uni (2,9%).36(*) Au-delà de ce qui précède, notons que l'économie a fait preuve de résilience face aux chocs liés à la crise postélectorale. En 2011, le produit intérieur brut (PIB) réel s'est contracté de 5,8%, soit moins que le recul de 6,3% anticipé en Juin dernier. Cette performance découle des effets conjugués des soutiens budgétaires apportés par la France et la BAD, de l'assistance du FMI et d'une forte reprise du secteur manufacturier.37(*) A. La libéralisation de l'économieDès les premières années de son indépendance, la Cote d'ivoire a opté pour une orientation résolument libérale et a développé une culture d'ouverture, tant politique qu'économique. C'est dans cette perspective qu'un vaste programme de privatisation a été lancé en Avril 1990. L'ambition était de réduire la charge que représentait pour l'Etat, l'entretien des entreprises publiques, d'améliorer la compétitivité globale de l'économie ivoirienne et de multiplier le nombre de ses acteurs afin de libérer les énergies, créer des emplois et stimuler la concurrence. Tous les secteurs ont été concernés : les transports, l'agro-industrie, les mines, le BTP, etc.... Sur un total d'environ 120 entreprises publiques, la moitié a été privatisée. Des emplois ont ainsi été crées et la valeur ajoutée globale a été renforcée avec un cout social relativement limité ; à l'exception des chemins de fer, il n'ya eu que peu de licenciement. L'agriculture fait l'objet d'une politique de modernisation et de diversification qui l'ont ouverte à des nouvelles méthodes et à des nouvelles cultures. Aujourd'hui, le retour à la paix et la perspective d'une solution durable à la crise font régner dans le pays, qui compte des milliers d'entreprises, un climat favorable aux affaires. * 34 Cf. Encyclopaedia, op.cit, p.130 * 35 Cf. Jeune Afrique, Art.cit, p.7,8, Ss * 36 Cf. Encyclopaedia, op.cit, p.131 * 37 Cf. www.banquemondiale.org, consulté le 30.02.2013 |
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