CHAPITRE 1. REVUE DE LA
LITTERATURE
1.1. Les activités
minières dans le Haut-Katanga
1.1.1 Cadre physique du
Haut-Katanga
Le district du Haut-Katanga est situé au Sud-Est de la
province du Katanga. Il est couvert par une superficie de 131443km² et se
trouve aux latitudes de 10° N et 13° S, aux longitudes de
25° 0 et 28° E ; et à 1200 mètres d'altitude. Du
point de vue géologique, le district du Haut-Katanga se distingue par la
présence de l'arc cuprifère Katangais
localisé dans une dépression orientée Sud-Est et
Nord-Ouest (figure 1-1). Celui-ci s'étend de
la 10ème à la 12ème
parallèle Sud et du 25ème au 33ème
méridien de longitude Est et est bordé par le massif ancien de
Kabombo, Solwezi, Kakota, Lwina et Mokambo au Nord ; et au Nord-Ouest par
les massifs Kibariens, les plateaux de Kundelungu et Biano (Okitaudji,
2001).
Fig. 1-1. Arc cuprifère
Katangais (en rouge) (François, 1973)
On distingue dans la région trois grandes formations
stratigraphiques : L'Antekibarien, le Kibarien et le Katanguien. Cette
dernière formation comprend le Kundelungu au sommet où se trouve
l'étage minéralisé de Kakontwe et la série des
mines à la base :
Ø Le Roan inférieur non
minéralisé
Ø Le Roan moyen dont font partie la plupart des
gisements de cuivre et de cobalt du Katanga avec la teneur en cuivre dans le
sous-sol allant parfois au-delà de 10% retrouvés dans les
minéraux de la chalcopyrite et la malachite
Ø Le Roan supérieur non
minéralisé
En 1973, François réalisa une étude
géologique approfondie et détaillée des sites
cuprifères katangais qui montre que les minéralisations
cupro-cobaltifères katanguiennes sont stratiformes. D'une manière
générale, les formations sédimentaires sont
carbonatées. La minéralisation se situe principalement dans les
shales dolomitiques. François emploie plus communément le
terme de « faisceau R1 » pour les roches argilo
talqueuses (RAT) et celui de « faisceau R2 » pour
désigner ce qui se rapporte à la série des mines
(François, 1973).
La tectonique panafricaine a découpé la
série des mines en écailles de diverses dimensions. Ces
écailles qui devraient normalement se trouver à des milliers de
mètres de profondeur sous les sédiments du Kundelungu, ont
été amenés en surface par des extrusions et affleurements
anormalement d'une manière intermittente dans une aire de 300 km x 50 km
depuis Musoshi au Sud-Est jusqu'à Kolwezi (Okitaudji, 2002).
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