Conclusion
Cette étude sur la modélisation et la couverture
des comptes courants a consisté à explorer les différentes
facettes que revêt la gestion actif-passif du point de vue d'une banque
de détail.
Le premier enjeu à relever était de proposer des
scénarios d'évolution de l'encours global des comptes à
vue. La description de la dynamique future de ce passif bancaire, sans
maturité contractuellement définie, est essentielle dans
l'optique d'équilibrer le bilan de l'établissement à
chaque date. Les articles académiques traitant de ce sujet ne proposant,
de notre point de vue, que des modélisations macroéconomiques,
superficielles et ne tenant pas suffisamment compte des
spécificités de cette variable, nous avons défini un cadre
théorique bien plus fin en y intégrant simultanément des
aspects macroéconomiques, comportementaux et démographiques. Le
modèle probabiliste construit, de type markovien, est bâti sur des
facteurs variés, tels que l'inflation, l'évolution future de la
pyramide des âges, les taux de mortalité, la structure par
âge de la base de clientèle ou encore les caractéristiques
«financières» des clients. Il repose sur une ventilation de la
clientèle par strates et par âges et permet de
générer des trajectoires d'évolution de l'encours global
en reproduisant les mouvements sur les comptes courants de chacun des clients
de la banque de détail.
L'utilisation de l'outil informatique et de nombreuses
simulations de type Monte-Carlo nous ont permis d'établir ou de
retrouver de nombreux faits stylisés et de réaliser l'importance
cruciale de certains paramètres du modèle.
En particulier, il s'est avéré que la
modélisation retenue pour l'inflation conditionne fortement la
dispersion de l'encours à une date future donnée : une inflation
aléatoire et plus volatile élargit les intervalles de confiance
pour la valeur de l'encours.
Le degré de mobilité des clients, qui
caractérise leur propension à changer facilement d'état et
à sortir plus facilement, est un déterminant essentiel de la
volatilité de l'encours. Ainsi, plus la base de clientèle est
mobile, plus notre pouvoir prévisionnel sur l'évolution de
l'encours, aux pas de temps suivants, est dégradé. Enfin, les
taux de sortie des clients modifient de manière importante la
durée de vie des dépôts, dans une vision «mort du
bilan» de vieillissement du stock existant lorsque la banque arrête
toute commercialisation de produits.
La démographie actuelle de la clientèle est
quant à elle un facteur déterminant de la croissance de l'encours
sur le court-moyen terme. Nous y mettons en évidence que, dans le cadre
de notre modèle, l'arrivée de la génération du
baby-boom dans des âges avancés est susceptible d'entraîner,
dans un futur proche, une surperformance de l'augmentation de l'encours par
rapport à ce que l'on pourrait s'attendre a priori (car les
personnes âgées détiennent en moyenne plus de
liquidités). Nous avons aussi pu vérifier qu'une banque,
typiquement en ligne, qui se caractérise par une clientèle
très jeune, connaît une surperformance sensible de la croissance
de son encours. Cela est lié au vieillissement de sa clientèle et
à l'augmentation de l'effectif de cette dernière. À
l'inverse, une base de clientèle initialement âgée peut
entraîner une stagnation de l'encours, voire une décroissance de
celui-ci, sur le court-moyen terme en raison de la perte prochaine des clients
les plus aisés.
Afin d'inscrire ce modèle «innovant»
d'évolution de l'encours dans le cadre de la gestion du bilan bancaire,
il s'est agi ensuite de proposer des stratégies d'investissement de
l'encours bancaire que nous avions modélisé. L'enjeu était
d'illustrer, dans le cadre du modèle construit, le risque de
liquidité dont doivent tenir compte les banques de détail dans
leur allocation de capital entre les supports de taux court-terme et
long-terme. Nous y avons donc intégré un modèle financier
classique sur les taux. En nous appuyant sur le modèle de Hull et White,
nous avons d'abord diffusé les taux spots et les courbes
zéros-coupons associées à différentes
échéances. Nous avons ensuite analysé les performances de
stratégies financières
76
simples, consistant à placer à court terme une
proportion constante fixée de l'encours et à placer le
résiduel à long terme sur des obligations à cinq ans, et
ce à chaque date. Nous avons retenu le concept de marge nette
dégagée par l'établissement sur une période
donnée, définie comme la rémunération qu'il
perçoit à chaque date, au titre de ses placements passés
sur les marchés. En simulant la marge générée sous
différentes stratégies, nous avons vu que la banque de
détail doit réaliser un arbitrage entre un critère de
risque et un critère de lissage de la rémunération dans le
temps dans le choix de sa stratégie «optimale». Ainsi, plus
l'établissement place une part importante de son bilan à long
terme, plus il diminue la volatilité de sa marge mais plus il s'expose
à un fort risque de liquidité : en cas de situation de
stress, caractérisée par une sortie subite et massive de
clients, éventuellement couplée à une hausse des taux,
l'établissement est obligé de liquider dans l'urgence, voire
à perte, ses actifs longs. A contrario, plus la banque place à
court terme, moins elle est exposée à ce risque, mais plus sa
marge est tributaire des mouvements de la courbe des taux et a un
caractère volatile. Dès lors, dans le premier cas,
l'établissement s'affranchit, en partie, des effets de cycle (notamment
des périodes où les taux chutent) alors que dans le second, sa
rémunération les suit certes très fortement, mais
l'optique d'investissement est bien plus prudente du point de vue du risque de
liquidité. La définition de l'optimalité de la politique
de placement doit donc s'apprécier au regard de la politique de risque
souscrite par la banque. Néanmoins, nous y avons établi que la
structure par âge actuelle de la clientèle de
l'établissement est un facteur influençant le choix de la
stratégie. Ainsi, à volatilité de marge donnée
(correspondant donc à une certaine allocation entre placements
court-terme et long-terme), une banque présentant une clientèle
jeune (respectivement âgée) s'expose à un risque de
liquidité inférieur (respectivement supérieur) sur le
scénario catastrophe généré. La raison à ce
résultat est le différentiel de croissance dans l'encours de ces
banques. Finalement, dans le cadre de notre modélisation, la banque de
détail va donc choisir d'investir une proportion d'autant plus
importante de l'encours global sur le long terme que sa clientèle est
jeune.
Des pistes d'amélioration de cette étude peuvent
être suggérées. Une démarche de calibration du
modèle sur les données historiques d'une banque de détail
permettrait, notamment, d'inscrire celui-ci dans un cadre plus concret et de
confronter ses capacités prédictives à la
réalité. Cette calibration se heurte toutefois à la
difficulté pratique de collecte des données : le modèle
construit présuppose, en effet, que la banque ait compartimenté
sa clientèle en strates, mais aussi et surtout qu'elle dispose d'un
suivi individuel suffisamment long de chaque client, ceci afin d'estimer
correctement les paramètres, tels que les taux de transition. Par
ailleurs, nous avons été amenés à poser des
hypothèses théoriques a priori pour de nombreux
éléments du modèle, essentiellement dans un souci de ne
pas trop le complexifier. Enfin, il faut garder à l'esprit que notre
modèle est adapté pour capter des tendances, mais qu'il ne peut,
bien évidemment, prétendre à une exhaustivité
descriptive de la dynamique des encours bancaires. Ces derniers sont assujettis
à de très nombreuses variables économiques,
démographiques, financières et même comportementales que
notre modèle ne peut reproduire dans leur intégralité.
Enfin, le processus de choix de la stratégie financière,
confiné dans notre travail au choix d'une proportion entre deux
alternatives d'investissement (court terme et obligations à cinq ans),
pourrait être enrichi d'une dimension, en intégrant
également le choix de l'échéance des placements à
long terme que l'on souhaite effectuer. Cette piste de recherche
supplémentaire aurait l'avantage de tenir compte de la forme de la
courbe des taux à chaque date afin d'optimiser la
rémunération perçue.
77
A Dynamique de l'encours des dépôts à
vue
L'objet de ce point d'annexe est de mener une discussion
brève sur l'inférence statistique à laquelle nous pouvons
prétendre sur la forme de l'évolution de l'encours At
des dépôts de la banque, à partir de l'observation de
sa trajectoire passée.
Soit T > 0. On considère le processus des
encours (At)tE[0,T] observé sur
l'intervalle [0, T] à intervalles de temps discrets aux points
0, 6, 26, ..., n6 =T. Le résultat de
l'observation est un vecteur A(T ),ä =
(A0, Aä, A2ä, ...,
AT).
Supposons que
dAt = At(udt + QdWt)
(*)
avec u > 0 constant et o- constant et
(Wt)tE[0,T] un mouvement brownien
standard.
Cette hypothèse est notés Hu,ó.
Si le processus suivait une telle dynamique, At suivrait
à chaque date une loi log-normale
selon At = A0e(u- 2
)t+óWt
En particulier, l'espérance et la variance de la variable
At croîtraient exponentiellement, respectivement selon
E(At) = A0eut
et
)Var(At) = A2 0e2ut
(eó2t - 1
Une question naturelle vient à l'esprit : l'observation
de la trajectoire historique permet-elle d'infirmer l'hypothèse
Hu,ó d'évolution de At selon l'EDS
(*) ?
La réponse est (malheureusement) négative. Dans
la mesure où nous disposons de la valeur de At à des
dates discrètes (pas de temps mensuel), il est impossible d'infirmer
l'hypothèse Hu,ó pour la simple raison que le support de
la loi de A (T),ä est
(R+)n+1 tout entier!
On peut d'ailleurs préciser ici que même si l'on
observait le processus At continûment, c'est-à-dire
même si l'on disposait de la donnée A(T) =
(At,t E [0,T]), on ne pourrait pas pour autant se prononcer
sur l'existence d'une tendance !
La raison tient en un argument mathématique sur les
lois de probabilités des processus que nous développons
brièvement ci-dessous32.
Notons PTó2, u
la loi de A(T) si
dAt=At(udt + QdWt).
Si l'on observe une trajectoire Z sur [0,
T], dire si Z a été tiré selon P ou Q
à coup sûr (risques de première et de deuxième
espèces nuls) signifie qu'il existe un ensemble de trajectoires A
tel que P(A)=0 et Q(A)=1 soit que PIQ.
De même, on ne peut pas distinguer
PTó2, u1 et
PTó2, u2 si les deux
mesures sont équivalentes,
soit PTó2,
u1 <<
PTó2, u2 et
PTó2, u2 <<
PTó2, u1. Or c'est
une conséquence immédiate du théorème de Girsanov
que pour u1 #u2,
PTó2, u1 ^
PTó2, u2.
32Rappel : soient P1 et P2 deux mesures de
probabilités définies sur un espace (S2, T). On dit que
:
- P2 est absolument continue par rapport à P1 (notation
P2 <<P1) si VA ET, (P1(A)=0) =
(P2(A)=0)
- P2 est étrangère à P1 (notation P21P1)
s'il existe AET tel que P1(A)=0 et
P2(Ac)=0
- P1 et P2 sont équivalentes (notation P1 ,--, P2) si
VA E T, (P1(A) = 0) q (P2(A) = 0) ce qui
équivaut à P2 <<P1 et P1 <<P2
78
Autrement dit, pour T fini, on «peut supposer»
u = ó2 2 ! Pour pouvoir se prononcer, il faudrait
l'observation de la trajectoire complète, c'est-à-dire T
= oc, dans la mesure où
P8 ó2, uI P8 2 si u6=
ó2 33.
ó2, ó2 2
Ces considérations invitent donc à la prudence
quant à toute interprétation trop hâtive suite à une
observation limitée du processus étudié.
Toutefois, en dépit de cette remarque, on peut tout de
même se demander s'il est «raisonnable» d'accepter
l'hypothèse Hu,ó. Pour ce faire, on peut par
exemple remarquer que sous Hu,ó, on a
ó2
Vt E {ä, 2ä, . . . ,
nä} , ln(Ät) - ln(Ät_1)
= u - 2 + ó(Wt - Wt_1)
c'est-à-dire
ln(Ät)-ln(Ät_1)=m(t)
où les
{m(t)}tE{ä,2ä,...,nä}
sont des variables gaussiennes
indépendantes identiquement distribuées
d'espérance u- ó2 2 et de variance
ó2. Une approche peut ainsi consister à
tracer les valeurs prises par les variables m(t) au cours du
temps. Voici ce que l'on obtient à titre d'exemple sur les
données historiques mensuelles de La Banque Postale de janvier 1994
à décembre 2010.
À première vue, ce graphe ne suggère pas la
stationnarité des variables (les fluctuations sont quasiment deux fois
plus importantes au début de la période qu'à la fin).
n }
33Remarquer par exemple que si A = lim inf
t-.+oo |ln(Ät)|=+8 alors P8 ó2,
u(A)=1 alors que P8 (A)=0
ó2, ó2
2
B Résolution détaillée du
modèle de Hull et White
Cette annexe détaille les étapes de calcul
permettant d'obtenir les formules annoncées du modèle de Hull et
White, numérotées de 1 à 6 dans le rapport.
Formule (1) : En posant Yt, =
rt,eat', la formule d'Itô donne dYt,
= drt,eat' +
art,eat'dt'
soit
drt,eat' +
art,eat'dt'
((bt, - art')
dt' + ódWt,)
eat' + aYt,dt'
eat'bt0dt' +
óeat'dWt,
T T
donc pour T' >t', on a YT0
= Yt' + f
easbsds + ó
f easdWs
et donc
t' t'
rT0 = rt,e
|
a(T'-t') + f T
e-a(T'-s)bsds
+ ó J T'
e-a(T'-s)dWs
t' t'
|
T0
Formule (2) : Par définition,
I(t', T')= Jrudu
d'où en tenant compte de la formule (1)
t'
I(t',T') =
IT0
rt0e-a(u-t')
+ e-a(u-s)bsds
+ ó J
e---s)dWs}
du
{ Jt' t' JJJ
(/ l f r f l
I(t',T') = f
T rt0e-a(u-t')du
+JT
1fe-a(u-s)sds}du+
óJT
{J~e-a(u-s)dWs}du
t' lit' JJJ t'
lit, JJJ
rt0
I(t',T') = (1 -
e-
a
|
a(T'-t')) + Z
T0(f T0
e-a(u-s)du) bsds +
ó 1T0 (rT
0e-a(u-s)du) d
Ws
s
|
rt0
I(t',T') = (1 -
e-
a
|
T0 1 - e a(T'-s) ó
fT0
a(T'-t')) +Z bsds +
(1 - e-a(T0-s)) dWs
a a
|
L'indépendance des accroissements du brownien et
l'isométrie d'Itô sur les intégrales stochastiques prouvent
alors que la loi conditionnelle de I(t',
T') sachant Ft, est la gaussienne
rt,
N
a
|
(1 - e-
|
T01 - e a(T'-s)
ó2L
T0 2
a(T'-e)) + bsds , 2 (1
- e-a(T -s)) ds!
ft,
â a
|
Formule (3) : On dérive par rapport à
T' l'équation suivante
f(0,T') =
r0e-aT0 +
|
/'T'
J 0 e
|
2
-a(T'-s)bsds -
2a2 (1 - 2e-aT0 +
e-2aT')
|
79
Cela donne alors
?f(0,T') ?T'
|
ar0e
|
T
aT0 + bT0 + r
(-a)e-a(T'-s)bsds
- 2~2 (2ae-aT' -
2ae-2aT0~
Jo
|
bT 0 =
80
?f(0, T') ó2 ~
ó2+ af(0, T') + 1 -
2e-aT0 + e-2aT' +
(2e-6T -- 2e-2aT'
l l
ar 2a / 2a (
~
bT 0 6-2
= af(0 T') + ar 2
ago + 2 a l - e-2aT'
Formule (4) : Les formules (1) et (3) assurent que
rT 0 =rte
|
a(T'-t')+Z T0
e-a(T'-s) {af(0 s) +
?f(0, s) + ó2 (1 -
e-2as) Ql ds+ T0
e-a(T'-s)dWs
?s 2a J t
|
ó2
Posons
y(s)=ã(s)e-a(T'-s)
= (f(0, s)+ 2a2 (1 -
e-as)2)
e-a(T'-s) alors
' [?f(0,s) ó2 as)
--as] --a(T'--s) Q2 (1
-a(T'-s)
y (s) = ?s + (1 - e e e +
â f (0, s) + 2a2 1--
e-as)2) e
y'(s) l
e a(T s) f ~fDs
2
s) + af (0, s)
+ 2â (2e--as -- 2e-2as +
1 -- 2e--as + e-2as)]
[af(0 2
y'(s) =
e-a(T -s) , s) +
?fâs, s) + 2a (1 -
e-2as)l
On retrouve exactement l'intégrande dans la formule
donnant rT 0 figurant ci-dessus. Par conséquent
rT 0 = rte
rT 0 = rte
rT 0 = rte
|
~T y'(s)ds +
ó fT0 e-a(T'-s)dWs
t' ' fT0
a(T'-t') + y(T')
- y(t') + ó
e-a(T'-s)dWs
t'
fT0
a(T'-t') +
ã(T') -
ã(t')e-a(T'-t')
+ ó e-a(T'-s)d
Ws
t'
|
Formule (5) : On sait que
?
?
?
T' =
T' 2
T'
f(0,T') = -
?ln(B(0,T'))
?m(0,T') 1 ?V (0,
T')
donc
' âm(0, s) - 1 ?V
(0, s)} ds -ln(B(0,
t')) + ln(B(0,T')) L=
{ as 2 ?s
1
-ln(B(0,t')) +
ln(B(0,T')) = m(0,
t') - m(0,T') - 2 (V
(0, t') - V (0, T'))
1
m(0,T') -
m(0,t') = ln (B(0,
,T') ) + 2 (V (0,T')
- V (0,t')) (*)
Des formules (1) et (4) donnant rT', on déduit
par identification que
T'
Zt'
e-a(T'-s)bsds
= ã(T') -
ã(t')e-a(T'-t')
En conséquence
rt'
m(t', T') = (1 -
e-
a
rt'
m(t', T') = a
(1 - e-
|
a(T'-t')) + f T { (u) -
ã(t')e-a(u-t')}
du
t'
f
a(T'-t'))
+J'T ã(u
(u)du i(')1 -
e-â(T -t')
-- t
|
Sachant que ã(0)=f(0,
0)=r0, la formule précédente s'écrit pour
pE1I8+
r0
m(0,p) = (1 - e-
a
|
fP
ap) 1--
+ J y(u)du -- y(0)
âe
|
ap
|
fP
m(0,p) = J y(u)du
0
1 - e-
Finalement, en posant P(t',
T')=
a(T'-t')
, on obtient
a
81
rt'
m(t',T') = (1 -
e-
a
|
a(T'-t')) + f
ã(u)du - f
ã(u)du -
ã(t')1 a
o
|
m(t',T') =
rt'P(t',T') +
m(0,T') - m(0,t')
-
ã(t')P(t',T')
m(t', T') =
P(t', T') [rt' -
ã(t')] + m(0, T')
- m(0, t')
En réintégrant cette dernière expression
dans (*), on obtient exactement
m(t',T') =
P(t',T') (rt' -
ã(t')) + ln(
B(0,t')
B(0, T '))+ 12 (V
(0,T') -V(0,t'))
Formule (6) : La relation
B(t',T')=e-m(t',T')+12V(t',T')
couplée à la formule (5) donne
-
B(t',T') =
B(0,T')e
B(0, t )
|
1 1
2 (V (0,T') - V
(0,t')) -
P(t',T') (rt' -
ã(t')) + 2V
(t',T')
|
B(t' T') =
B(0,T')e-P(t',T')rt'+S(t',T')
B(0, t')
1 1
en notant
S(t',T')=-2 (V
(0,T ') - V (0,t')) +
2V (t',T') +
P(t',T')ã(t').
Partant de l'expression V (t',
T') = peut écrire
|
ó2 fT' - t' +
2e-a(T'-t') - 1
e-2a(T'-t') 3 on
COL a 2a 2a1,
2at'l
|
V (0,T') - V
(0,t') =
|
2
+ 2 (e
aT'
e at'
(e
2aT'
e
ó
-t'
-
-
-
-
-
-
[T'
a \ / 2a \ /]
|
V (0,T') - V
(0,t') = V
(t',T') +
|
~
ó2
a2 2 a(T'-t') +
12ae 2a(T'-t') + 32a+
2 -
|
2
a
a (2e-aT' - e-at')
-
l J
1 re-2aT' - e-2at')]
V (0,T') - V
(0,t') = V
(t',T') +
|
2
ó2
a a (1 - e-a(T'-t')) -
1 (1 - (T
e-2a'-t')) +
2 / /
|
a (2e-aT' - e-at')
- 2a (e-2aT' -
e-2at')1
V (0, T') - V
(0,t') = V
(t',T') + a2 [:(1 -
e-at'/ (1 - e -a(T'-t')) -
2a (1 - e-2at') (1 -
e-2a(T'-t'))J
Dans ces conditions, nous avons
S(t', T') =
P(t', T')
(f(0,t') + 2a2 (1 -
2e-at' + e-2a1) +
2a2 h-2 (1 - e-at)
P(t' T')+
21a(1 - e-2at') (1 -
e-2a(T'-t'))J
S(t',T') =
P(t',T')f(0,t')
+ 2a2 hP(t', T')
(1 - 2e-at' + e-2at' - 2
(1 - e-at')) + 2a (11 - e-2at') (1
- e-2a(T'-t'))J
S(t', T') =
P(t', T')f(0,
t') +
|
ó2 2a2
|
[P(t', T')
(e-2at' - 1) + 2a (1 -
e-2at') (1 - e-2a(T'-t'))J
|
S(t', T') =
P(t', T')f(0,
t') + 2a2 (1 e-2at')
[-P(t',T') + 2a (1 - e
2a(T'-t'))J
S(t', T') =
P(t', T')f(0,
t')
S(t', T') =
P(t', T')f(0,
t') S(t', T') =
P(t', T')f(0,
t')
(1 - e-2a(T'-t'))#
82
ó2 (1 e2 1 --
e-a(T'-t') 1
-- at) 2 '
" -
4a a2 a2
ó2 (1 - e-2at') 1
h 1 - e-
2a(T'-t')~i 2
- 2e-a(T'-t') -
4a a2
- e-a(T'-t') i2
ó2 tat 1
4a (1 - e ) a2 h1
83
S(t',T') =
P(t',T')f(0,t')
-
|
ó2 (1 - e 2at')
P(t' T')2
4a J
|
Pour conclure, on réinjecte cette formule dans
l'expression
B(t' T') =
B(0,T')e P(t',T')rt'+S(t',T')
, B(0, t')
pour obtenir
B(t', T') =
B~ô' ~ exp
S (f(0, t') - rt')
P(t', T') - 4a (1
- e 2at') P(t',T')2}
84
C Table INED utilisée pour la calibration des taux de
mortalité
85
|
|