d. Le surpeuplement des auditoires :
Le nombre exorbitant
d'étudiants que comptent
les promotions de certaines
facultés de
l'UNILU, rend
le travail des
enseignants,
titanesque,
lorsqu'ils doivent
évaluer les
étudiants en vue de les
coter...il devient
difficile pour eux de
corriger les très nombreuses
copies d'étudiants
; par conséquent elles sont
liquidées soit aux
proches des enseignants soit à
d'autres
personnes...ainsi les
points sont
commercialisés. Les
cotes sont données non pas en fonction de ce
qui est noté sur la
feuille, mais en
fonction de ce qui est donné en terme
d'argent au correcteur par
l`étudiant.
Parfois une telle
pratique est un montage ou une manigance de
l'enseignant. Les
classes sont
pléthoriques en
premier graduat. Un ancien
professeur de
l'université a
décrit le
surpeuplement des classes à ce
niveau d'études en ces termes
: « nous avons
enseigné...à 1200
étudiants dans des salles de
classes prévues pour 200 ; pour
arriver jusqu'à la
table du professeur, il
fallait que deux
assistants ouvrent le passage ;
30 minutes après le
début du cours, la
moitié des
étudiants
somnolaient,
terrassés par la
chaleur, la fatigue et
la faim. Il
n'y avait ni
écritoire pour eux,
ni le tableau pour
l'enseignant ; les cours
polycopiés
n'existaient pas faute de
papier duplicateur ou
étaient d'une
qualité extrêmement
médiocre. Leur
principal
intérêt était de procurer
quelques revenus accessoires aux
enseignants. Les professeurs ne
donnaient qu'une petite
partie de leurs cours,
parfois seulement
la leçon
inaugurale,
puis
laissaient
la plus grande part des charges
d'enseignement aux
assistants. Il était
exceptionnel qu'une
matière fût totalement
enseignée. La
correction des travaux pratiques et des
interrogations étant donné
le grand nombre
20
de copies, ne
pouvait se faire que d'une
manière extrêmement
simplifiée et ne
donnait lieu à aucun échange
entre enseignant et étudiant.
»20
E. L'abandon des horaires des cours et du calendrier
académique fixes :
Le cumul des fonctions de
certains enseignants avec
celles de l'extérieur
de l'université
perturbe considérablement
les activités
d'enseignement et
d'encadrement des étudiants.
Comme les cours ne sont plus
dispensés aux périodes de
leur programmation, il
n'y a plus
d'horaires fixes des cours
dans les facultés.
Quand les cours sont
dispensés, ils sont condensés
sur de courtes périodes en fonction de
la
disponibilité des
professeurs. Un cours annuel peut être
dispensé en une ou deux
semaines. Les plages
horaires des cours,
c'est-à-dire
les moments où ils sont
effectivement dispensés,
sont négociées entre
les professeurs en fonction de
la
disponibilité en
fonction de leurs
emplois de temps respectifs
à l'extérieur de
l'université.
La conséquence directe de
l'horaire flottant des cours
qui résulte de cette
situation est la
disparition du
calendrier académique
fixe. On ne sait
plus quand l'année
universitaire commence et
quand elle prend fin.
Elle commence quand les professeurs
sont disponibles et
elle se termine quand ils
ont tous dispensés leurs
cours. L'abandon des
horaires fixes des cours dans
les facultés, et
l'année
universitaire
flottante, créent une
incertitude
nuisible aux
apprentissages des étudiants
qui de ce fait aux
évaluations
auxquelles ils sont
soumis, ne satisfont et vont
alors chercher à le
faire par d'autres voies
qui sont
informelles.21
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