EPI RAPHE
« La corruption de ce qu'il
y a de meilleur est la
pire. »
Maxime latine
II
~~~~
A vous mes très chers parents Jean-Pierre
TSHIKALI et
Marie-Thérèse MBELU.
Jean deo gratias TSHIKALI
III
AVANF~~P~OPO$
Le présent travail a été
le fruit d'une forte
assistance sociale dont nous
avons été
bénéficiaires
depuis notre tendre enfance.
Raison pour
laquelle nous nous faisons
le devoir
d'exprimer nos sentiments de
gratitude à tous ceux qui,
parents, frères et soeurs,
cousins et cousines,
oncles, tantes,
amis et connaissances,
collègues...,
d'une manière ou
d'une autre, de près ou de
loin ont
contribué, tant
moralement,
intellectuellement que
matériellement,
à la confection de ce
travail de fin
d'études.
Que notre reconnaissance
soit spécialement
dirigée vers le
professeur Jacky MPUNGU qui, malgré
ses multiples
occupations, s'est
montré disponible
à assurer jusqu'au bout la
direction de ce travail.
Jean Deo Gratias TSHIKALI
1
INTRODUCTION
0.1. PRESENTATION ET INTERET DU SUJET
La crise que connaît
la république
démocratique du Congo
aujourd'hui sur les
plans social,
économique et éducatif
est sans précédent et
inimaginable.
Elle date d'il y a
environ un quart de
siècle,
mais elle s'est
particulièrement
amplifiée depuis
les années 1990 au point que
d'aucuns la
considèrent résistante à
toute thérapie1
O. GAMELA, N.
fait observer qu'au Congo,
alors Zaïre, l'ouverture
démocratique depuis 1990 revêt
l'aspect d'un détonateur qui
a provoqué l'aggravation
d'une crise dont les
ingrédients sont en
place depuis au moins deux
décennies2
C'est ainsi
que sur le plan de
l'éducation par
exemple, il est
développé des moyens de survie
informels suite au
fait que le dit
domaine se trouve abandonné à son propre
sort, par le
politique qui ne
priorise que ses propres
intérêts. Cet abandon se
traduit par le non paiement
et/ou l'insuffisance des
salaires du personnel
enseignant à tous les
niveaux (primaire,
secondaire et
universitaire).
Ce qui explique sa
démotivation et celle
des apprenants et la
déconsidération du
domaine en question par une
partie de ces derniers (formateurs et
apprenants) et les parents dont les
liens avec les tenants du secteur
éducatif, passent par
diverses pratiques
informelles de
corruption, lesquelles
pratiques ne touchent non seulement
l'éducation,
mais aussi le
social,
l'économique, etc.
Cependant dans le cadre de ce travail,
nous avons un regard tourné vers ces pratiques
de corruption dans les
milieux
universitaires en
général et à
l'université de
Lubumbashi en
particulier, où
il s'agit pour nous de
faire une étude sur ce phénomène,
qui se constitue en un
problème sérieux,
dont certaines pistes de
solution sont
susceptibles d'être
apportées. Constituées en moyen
pour suppléer à
l'insuffisance ou
l'inexistence
1 MBAYA MUDIMBA et STREIFFELER F., secteur
informel au Congo-Kinshasa. Stratégies pour un développement
endogène. Ed. Universitaires africaines, Kin, 1999, P.9
2 O. GAMELA, N., « quelle politique
économique pour l'Etat Zaïrois ? », dans « quelle
économie pour le Zaïre ? Actes du Ixe séminaire
scientifique, Kinshasa, facultés catholiques de Kinshasa, 1996, P.
115
2
salariale
pour certains éducateurs, ces
pratiques sont aussi pour
certains étudiants,
le moyen idéal pour
la réussite, le
succès à
l'université et
renvoient ainsi aux
calendes grecques les recherches,
les révisions des
cours, les travaux pratiques,...
parce que le «
circuit », comme
désignation des
pratiques de corruption au campus de
Lubumbashi, est le moyen le
plus sur pour le succès aux
études. Il ressort alors,
qu'il existe pour
les étudiants deux canaux de
réussite : l'un par
l'effort personnel
consistant en la
révision
journalière des cours, en
recherches, en étudiant
normalement...et l'autre par
le phénomène
circuit consistant en
la corruption
initiée
soit par les éducateurs,
soit par les
étudiants eux-mêmes profitant de
la pauvreté des éducateurs ou de
leur manque de personnalité pour
certains d'entre eux. De
cette dichotomie où nous observons une
formalité que nous pensons cautionner
avec ardeur d'un côté, et une
informalité que nous pensons
réprimer avec dureté d'un
autre ; nous chercherons tout au long de ce
travail à remettre en cause le
deuxième canal de
réussite pour certains
étudiants et
d'évaluation pour
certains professeurs (éducateurs) qui
est une maladie comme
le dirait un
médecin qu'il faut
soigner ou mieux comme le
dirait un chercheur
scientifique que nous sommes
en devenir, un
problème auquel il faudra proposer des
pistes de solution.
Tel est le gros de ce sur
quoi portera ce mémoire sur
l'étude analytique du
phénomène circuit à
l'université de
Lubumbashi.
Etant encore du milieu dont il
est question -
université de Lubumbashi
- ou du pays dont il
s'agit- la
République Démocratique du
Congo - d'une part ;
animé et préoccupé par
le souci de voir un jour
la RDC se redresser et être un pays de
droit, un pays où le
népotisme, le
clientélisme, le
tribalisme et tant d'autres
antivaleurs telle
la corruption seront
inexistants, un pays
où tout intellectuel
sera d'une formation
digne de ce nom, d'une
autre, nous nous sommes proposés, nous
également en ce moment où le
pays se cherche une voie par
laquelle se hisser sur
la scène des pays
développés se traduisant par
le fameux « 5 chantiers » ;
d'apporter notre pierre
d'édification,
à ce vouloir de
développement par le
fait de mener cette enquête au près des futurs
cadres de ce pays, sur le
phénomène « circuit »
dans leur milieu, en vue de
proposer des pistes de
solution pour
remédier à ce problème
et contribuer ainsi au
développement de la
République Démocratique du
Congo et par la suite
contribuer à la reforme de
l'université de
Lubumbashi entreprise par ses nouveaux
décideurs.
3
3 -G. DE VILLERS, phénomènes
informels et dynamiques culturelles en Afrique, L'HARMATTAN, Bruxelles,
1996. -MBAYA MUDIMBA et STREIFFELER, Op. Cit., P. 77
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