I.4.2.3. APPRECIATION DU BFR
Comme développé précédemment, le
BFR provient du décalage entre la durée du cycle d'exploitation
et les délais de règlement de diverses charges que l'entreprise
supporte à des échéances plus au moins courtes. Il est
donné par la somme des stocks et créances diminuées de
dette non financières.
Suivant le comportement de ses composantes, le BFR peut
être positif ou négatif.
- un BFR positif traduit un besoin de financement réel
qui est couvert par un financement extérieur généralement
d'origine bancaire. Le BFR de la plupart des entreprises est positif en raison
de leur cycle d'exploitation. C'est principalement vrai pour les entreprises
industrielles qui doivent financer les stocks de matières
premières, des marchandises et des produits finis, ainsi que les
créances commerciales.
Par ailleurs, plus le cycle d'exploitation est long, plus il
faudra du temps pour récupérer les sommes investies dans la
production et moins le délai accordé par les fournisseurs
suffira.
- un BFR négatif signifie que l'entreprise n'a pas
besoin de financement car elle génère suffisamment des ressources
pour financer son propre cycle d'exploitation. Il existe des entreprises ayant
un BFR négatif. Il s'agit par exemple les entreprises de grande
distribution qui, bien qu'ayant des stocks de marchandises énorme mais
bien gérés ont un délai de paiement de leurs clients quasi
nul d'un côté, et qui de l'autre bénéficient des
délais de paiement suffisamment long de la part de leurs
fournisseurs.
L'importance du BFR varie en fonction du niveau
d'activité (augmente avec le chiffre d'affaire), de la longueur du cycle
d'exploitation dépend lui-même de la durée
d'écoulement des stocks, de la durée du processus de production,
et de la durée des crédits accordés aux clients, de la
durée des crédits obtenus des fournisseurs et de
l'évolution des éléments relatifs à l'exploitation
comme le taxe sur la valeur ajoutée, salaires, charges sociales.
Ainsi, le BFR peut donc être amélioré en
faisant tourner les stocks le plus rapidement possible, en négociant des
délais de règlement des clients et débiteurs divers les
plus courts possible, en négociant avec les fournisseurs et les autres
créanciers le délai de paiement le plus long possible.
Autrement dit, la diminution de valeurs circulantes hors
trésorerie active (stocks, créances commerciales, commandes en
cours) et /ou les augmentations des dettes à court terme hors
trésorerie passive influence positivement le BFR.
En guise de conclusion, les cycles d'exploitation de
l'entreprise organisés autour de l'engrenage stocks, production,
crédits accordés et crédits obtenus doit dégager
l'ensemble de liquidités de l'actif circulant avant que les dettes
à court terme reviennent à l'échéance. La
probabilité de cette synchronisation étant moindre si pas nulle,
l'entreprise doit pouvoir disposer d'une marge de sécurité ou
d'une sorte de matelas de sécurité qui puisse amortir les coups
se produisant dans la récupération des capitaux circulants
nécessaires à la couverture des échéances.
La connaissance du FR et du BFR conduit à
l'étude de la trésorerie.
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