L'analyse de la configuration de la structure organisationnelle selon la théorie d'Henri Mintzberg( Télécharger le fichier original )par Faustin IDIANOKO Université pédagogique nationale de Kinshasa RDC - Graduat en science commerciale et financière 2007 |
II.3.3. Bureaucratie professionnelleUne organisation peut être bureaucratique sans être centralisée. Son travail opérationnel est stable et les comportements y sont prédéterminés et prévisibles, c'est-à-dire standardisés ; mais le travail opérationnel y est aussi complexe et doit être directement contrôlé par les opérateurs qui l'exécutent. L'organisation se trouve par conséquent vers le mécanisme de coordination qui permet d'obtenir à la fois la centralisation et la décentralisation : la standardisation des qualifications. Ceci donne naissance à une configuration structurelle sous le nom de « bureaucratie professionnelle ».((*)1) II.3.3.1. Description de la bureaucratie professionnelleLes points le plus important est le suivant : pour coordonner, la bureaucratie professionnelle s'appui sur la standardisation des qualifications et sur le paramètre de conception qui y correspond, la formation et la socialisation. Elle recrute des spécialistes dument formés et socialisés- des professionnels- pour son centre opérationnel, et leurs laisses une latitude considérable dans le contrôle de leur propre travail. Le travail dans la dimension verticale. La plus grande partie de la coordination nécessaire est réalisée par la standardisation des qualifications et du savoir : chacun sait ce qu'il peur attendre des autres parce qu'il a appris. L'importance de la formation des opérateurs, le contrôle de ces derniers sur leurs propres travails, le peu d'importance de la formalisation du comportement et des systèmes de planification et de contrôle suggèrent tous que le centre opérationnel est la partie clé de la bureaucratie professionnelle. La seule autre partie de l'organisation qui soit complètement développée est l'ensemble des fonctions de support logistique, mais elle a surtout pour mission de servir le centre opérationnel. II.3.3.2. Quelques problèmes de la bureaucratie professionnelleParmi les cinq configurations structurelles, la bureaucratie professionnelle répond de façon unique aux besoins essentiels des hommes et des femmes de notre époque.((*)2) Elle est démocratique, disséminant directement le pouvoir aux opérations à qui elle donne une autonomie considérable, les libérant même du besoin de coordonner étroitement leur activité avec celle de leurs collègues, et de toutes les pressions et de l'activité politique qui en résulte. Mais dans ces mêmes caractéristiques de démocratie et d'autonomie résident les problèmes majeurs de la bureaucratie professionnelle car il n'y a pas en dehors de la profession, pratiquement aucun contrôle sur le travail, aucun moyen de corriger les déficiences sur lesquelles les professionnels eux-mêmes choisissent de fermer les yeux. Et ils ont tendance à négliger les problèmes essentiels de coordinations, de contrôle et d'innovation qui surgissent dans ces structures.((*)3) Nous venons de voir succinctement deux types de bureaucraties qui se différent de façon marquée par la source de leur standardisation. Alors que dans la bureaucratie mécaniste, les standards sont une création interne de la technostructure dont les cadres opérationnels imposent le respect aux opérateurs, les standards de la bureaucratie professionnelle sont élaborés pour une part en dehors de la structure, dans des associations professionnelles autogérés auxquelles les opérateurs de l'organisation adhèrent tout comme leurs collègues des autres bureaucraties professionnelle. Ainsi, alors que la bureaucratie mécaniste est fondée sur l'autorité de la position (qui est de nature hiérarchique), la bureaucratie professionnelle met l'accent sur le pouvoir de la compétence (qui est de nature professionnelle). Une autre différence réside dans le processus de classement. La bureaucratie mécaniste est une structure qui n'a qu'un sel objectif : lorsqu'elle rencontre un stimulus, elle exécute une suite de programme standards, la seule qu'elle connaisse, tout comme nous donnons un coup de pied quand on nous tape sur les genoux. Il n'y a dans son activité aucune phase de diagnostic. Dans la bureaucratie professionnelle par contre, le diagnostic est une phase fondamentale mais circonscrite ; l'organisation cherche à associer à un programme standards. * (1) Henry Mintzbzrg, op cit. p. 310 et suiv. * (2) Idem * (3) Ibidem |
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