II.2. Formes juridiques des PME
Selon Michel MARCHESNAY et Karim MESSEGHEM, il existe de
nombreuses structures juridiques pour les entreprises, déterminant pour
chacune d'elles, la répartition de la propriété et des
pouvoirs de direction. La principale distinction concerne les entreprises
individuelles et les sociétés. Les premières sont celles
dont une seule et même personne assure la direction, l'apport des
capitaux et l'activité productive. Elle en est le propriétaire et
le patrimoine est difficile à établir.
Par ailleurs, pour les secondes il s'agit de PME qui
résultent de la mise en commun de certains biens par deux ou plusieurs
personnes qui sont liées par un contrat en vue de partager le surplus
résultant de leurs activités. Autant ils acceptent ces
bénéfices, autant ils acceptent la participation aux pertes
éventuelles.
La société est différente de l'entreprise
individuelle en ce qu'elle a une personnalité juridique ou morale
distincte des associés et mérite une étude minutieuse et
sérieuse du choix de la forme juridique. Une éventuelle erreur
commise sur ce choix entrainerait des conséquences néfastes sur
le statut de l'entreprise : fiscalité, patrimoine social.
II.3. Environnement des
contraintes dans l'éclosion des PME en RD Congo
Nous allons évaluer à ce niveau, les trois
points liés à l'environnement des PME à savoir :
l'impact de la culture dans l'entrepreneuriat, la vision de l'entreprise
moderne (tradition et modernisme) et quelques contraintes liées à
l'épanouissement des PME.
II.3.1. l'impact de la culture dans l'entrepreneuriat
Il existe entre les hommes des différences
naturelles : races, origines et cultures (pratiques religieuses ethnies,
éducation, comportement,...). Ce sont dans une certaine mesure, ces
éléments qui font l'identité et l'originalité de
chaque groupe, de chaque sous-groupe ou de chaque individu. La conception de
chose, le mode de vie, le comportement de ce groupe, de sous-groupe ou de
l'individu en dépendent. C'est ce que l'on appelle culture ou croyance.
Il est des auteurs qui pensent que la culture est le lieu par
excellence de l'exercice du libre arbitre et la possibilité pour l'homme
d'éviter sa propre destruction. Pour Savier PEREZ de CUELLAR
considère la culture comme étant pour chacun un moyen de
choisir, de refuser tout avertissement, de préférer la
réflexion.
La culture est pour nous, toute valeur ou toute habitude
partagé par un groupe et qui l'identifie. De ce fait, le comportement
des hommes dans la société et dans tout ce qu'ils organisent est
tributaire de la culture. C'est dans cet ordre d'idée qu'Hassar Zaoual
écrit ce qui suit à propos de rôle de croyance dans le
développement
économique : « l'économie est
inséparables mythes qui la motive (...) le développement sans ses
moteurs symboliques spécifiques ne marche pas... ». Il
poursuit en ces termes : « En tant qu'amas d'usines et
d'institutions formelles, il a besoin d'une culture qui dynamise et lui donne
sens. ».
Il apparait clair que chaque peuple ou mieux chaque groupe
ethnique a sa culture, sa propre histoire, ses réalités
économiques sont les fruits de ses valeurs socioculturelles
acceptées et enseignées au sein des familles et, par ailleurs
pour la création des entreprises. Les facteurs négatifs limitent
les efforts de développement, plongeant des contrées
entières dans la pauvreté.
C'est ainsi que « pour l'Afrique entière, les
ethnies ont besoin d'un programme d'ajustement culturel, ... c'est alors
seulement qu'une mentalité reconvertie servira de levain de
l'émergence d'un nombre accru d'entreprise ».
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