LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
Tableaux
Tableau 1 : Evolution du secteur de la microfinance dans le
monde 11
Tableau 2 : Evolution du secteur microfinancier dans l'UEMOA
13
Tableau 3 : Critères de classification des IMF selon la
loi PARMEC 14
Tableau 4 : Typologie des IMF par domaine d'activité
18
Tableau 5 : Répartition des IMF par catégorie
dans les 12 départements du Bénin 20
Tableau 6 : Synthèses SWOT 22
Tableau 7 : composition de l'échantillon 37
Tableau 8 : Les 4 dimensions de l'outil SPI 40
Tableau 9 : Données clés 51
Tableau 10 : Résultats globaux 58
Tableau 11 : Données relatives à la dimension 1
61
Tableau 12 : Données relatives à la dimension 2
62
Tableau 13 : Données relatives à la dimension 3
63
Tableau 14 : données relatives à la dimension 4
64
Graphiques
Graphique 1 Ciblage des pauvres et des exclus 61
Graphique 2 Adaptation des services 62
Graphique 3 Amélioration de la situation 63
Graphique 4 Responsabilité sociale 64
iv
Réalisé par Olivier
NOUKPOKINNOU
Évaluation de la performance sociale du programme
de microfinance d'APHEDD-BAVEC BENIN
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE 1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE 6
CHAPITRE 1 : LA PERFORMANCE SOCIALE DES IMF 7
I. Les Institutions de Microfinance (IMF) 7
II. La performance sociale 23
CHAPITRE 2 : LA METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 34
I. Approches empiriques 34
II. Approches théoriques 40
DEUXIEME PARTIE : CADRE EMPIRIQUE DE L'ETUDE 43
CHAPITRE 1 : CADRE INSTITUTIONEL DE L'ETUDE 44
I. Présentation d'APHEDD-BAVEC 44
II. Programme de microfinance d'APHEDD-BAVEC 50 CHAPITRE 2 :
PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS, APPROCHES DE
SOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS 57
I. Présentation et analyse des résultats 57
II. Approches de solutions et recommandations 65
CONCLUSION 70
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 72
TABLE DES MATIERES 76
ANNEXES 80
v
Réalisé par Olivier
NOUKPOKINNOU
INTRODUCTION GENERALE
Évaluation de la performance sociale du programme
de microfinance d'APHEDD-BAVEC BENIN
Selon le rapport 2011 de l'état de la campagne du
sommet du microcrédit1, en date du 31 décembre l'an
deux mille neuf, 3 589 institutions de microcrédit avaient
affirmé desservir 190 135 080 clients, dont 128 220 051
étaient considérés comme faisant partie des plus pauvres
lorsqu'ils ont contracté leur premier emprunt. Parmi ces clients les
plus pauvres (81,7 % d'entre eux, soit 104 694 115) sont des
femmes. En somme, Plus de 128 millions des plus pauvres du
monde ont reçu un micro-prêt en 2009. Cela montre que la
croissance de ce secteur, est non seulement importante, mais
considérable. Cependant, la croissance seule ne suffit pas. Le secteur
de la microfinance doit continuer à relever le défi et continuer
à réaliser son plein potentiel en tant que stratégie de
réduction de la pauvreté et, en particulier, sa capacité
à enrayer la pauvreté extrême. Il doit reconnaître
que son travail va au-delà de l'offre de services financiers.
Malgré cette prouesse, il existe encore des millions de personnes qui
vivent en dessous de moins d'un dollar US par jour et qui sont réparties
dans tous les pays du monde à l'instar du Bénin2. Ce
qui justifie d'ailleurs les objectifs3 pour 2015 (fixés au
sommet 2006 du microcrédit à Halifax, Canada selon le rapport
2009 sur l'Etat de la Campagne du Sommet du Microcrédit).
Le secteur dans son ensemble se développe rapidement,
le nombre des emprunteurs augmentant de 13 % par an depuis 1999. Cette
croissance est due dans une large mesure à l'insistance sur la
viabilité financière4. Le développement rapide
de la microfinance, l'espoir qu'elle suscite comme outil de lutte contre la
pauvreté, mais aussi l'ampleur des ressources investies, ont conduit
très tôt à s'interroger sur l'impact de la microfinance. En
effet, la marche vers la pérennisation a focalisé l'attention sur
la viabilité financière. Les performances sociales des IMF
étaient considérées comme acquises.
L'hypothèse fondamentale sous-jacente était que
la microfinance était l'affaire des pauvres et du coup l'objectif social
était quelque peu masqué. Selon Acclassato (2006), plusieurs
éléments ont contribué à cette vision.
1 Etat de la Campagne du Sommet du Microcrédit
Rapport 2011, Larry R. Reed
2 L'analyse spatiale de la part de la population ne
disposant pas d'un dollar US par jour : l'incidence en milieu rural est de
61,5% contre 34,1% en milieu urbain (rapport spécial 2010
d'évaluation des OMD)
3 S'assurer que 175 millions de familles les plus
pauvres de la terre reçoivent des prêts qui leur permettront
d'exercer une activité indépendante ainsi que d'autres services
financiers et commerciaux, et s'assurer que 100 millions des familles les plus
pauvres au monde passent de moins de 1 dollar US par jour.
4 Focus note, Syed Hashemi, spécialiste senior
de la microfinance au CGAP, 2007.
2
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NOUKPOKINNOU
Évaluation de la performance sociale du programme
de microfinance d'APHEDD-BAVEC BENIN
Le premier est la forte médiatisation du
microcrédit à travers l'expérience du professeur Mohammed
Yunnus avec les couches déshéritées du Bengladesh et qui a
donné naissance à la Grameen Bank.
Le deuxième élément qui a masqué
l'intérêt de l'évaluation des performances sociales est la
proximité offerte par le microcrédit. Lapenu et al. (2004) ont
identifié trois services de proximité pour les
bénéficiaires de microcrédit : la proximité
géographique, la proximité sociale et la proximité
temporelle.
Le troisième élément qui contribue
à la marginalisation des performances sociales dans l'évaluation
des IMF réside dans l'absence ou la difficulté de mesure des
indicateurs sociaux. Les institutions de microfinance identifient leur mission
comme la lutte contre la pauvreté et l'insertion des exclus dans
l'activité économique (Lapenu et al. 2004).
Il est presque unanimement reconnu que la viabilité
financière est un critère essentiel de la réussite des
institutions de microfinance (IMF). En effet, si les IMF peuvent couvrir leurs
coûts, elles peuvent aussi se développer et servir un nombre
croissant de clients. Mais pour la plupart des praticiens de la microfinance et
des bailleurs de fonds, il est important aussi de toucher les pauvres et les
très pauvres, de fournir des services de qualité et, surtout,
d'améliorer le niveau de vie des clients. En d'autres termes, ce qui
compte, c'est à la fois la performance financière et la
performance sociale, c'est-à-dire la capacité d'avoir une
influence positive sur la vie des gens. Ces deux objectifs ne sont pas
nécessairement contradictoires. Nombreux sont les bailleurs de fonds et
les institutions financières qui cherchent des moyens plus transparents
de mesurer la performance sociale, en plus de la performance
financière.
La gestion de la performance sociale est
considérée aujourd'hui comme étant un impératif
pour tous les programmes de microfinance. Selon Jeff Toohig (de la Fondation
Grameen), « un des objectifs de gestion de la performance sociale est de
permettre à une organisation de démontrer ses objectifs et la
performance à un large public d'une manière robuste et
sophistiqué. C'est plus important pour attirer des investisseurs
socialement responsables ». La prise en compte de la performance sociale
s'impose peu à peu à l'ensemble des acteurs comme le
véritable gage de qualité d'un secteur qui se veut socialement
responsable et capable de répondre aux enjeux de la lutte contre la
pauvreté. Par ailleurs, à l'heure actuelle, dans un contexte de
forte croissance et de « commercialisation » du secteur de la
3
Réalisé par Olivier
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Évaluation de la performance sociale du programme
de microfinance d'APHEDD-BAVEC BENIN
microfinance, les bailleurs et les investisseurs sociaux
demandent aux IMF de rendre des comptes en répondant aux questions
suivantes :
· Quelles est la population réellement
touchée ?
· Quelles sont les changements pour les clients (les
bénéficiaires) ?
Certaines IMF ont aussi l'intuition que renforcer les
performances sociales peut conduire, sur le moyen terme, à renforcer
leurs performances financières.
C'est donc pour pouvoir apprécier la contribution de
la microfinance à l'amélioration du bien-être des
populations bénéficiaires, que nous avons choisi d'orienter nos
recherches sur le thème : évaluation de la performance
sociale du programme de microfinance d'APHEDD-BAVEC5
BENIN.
L'objectif principal de notre étude est d'analyser
l'efficacité sociale du programme de microfinance d'APHEDD-BAVEC. Pour
atteindre cet objectif général, nous nous sommes fixés
quatre objectifs spécifiques à savoir :
· cerner la mission sociale du programme et les
activités réalisées dans le cadre dudit programme ;
· apprécier la pertinence des actions par rapport
à la réduction de la pauvreté ;
· proposer la mise en place d'un système de
gestion de la performance sociale du programme;
· contribuer à la l'amélioration de
l'image sociale du programme auprès du grand public et des bailleurs de
fonds.
Les résultats de toutes ces analyses nous permettront
d'identifier les atouts et les insuffisances d'APHEDD-BAVEC dans son rôle
de distributeur de microcrédit. Et par conséquent, de formuler
des recommandations dans le sens de l'amélioration et de
pérennisation des actions vis-à-vis des
bénéficiaires, afin que des objectifs sociaux inscrits dans ce
programme de microfinance soient atteints.
5 Association pour la Promotion de l'Homme, la
Protection de l'Environnement pour un Développement Durable - Base
Villageoise d'Epargne et de Crédit autogérée
4
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Évaluation de la performance sociale du
programme de microfinance d'APHEDD-BAVEC BENIN
Ce document est composé deux grandes parties qui
s'articulent autour deux (02) chapitres chacune. La première sera
consacrée au cadre théorique et méthodologique de
l'étude. Quant à la deuxième partie, elle traitera de la
présentation du cadre institutionnel de l'étude et du programme
de microfinance de l'institution. On procèdera aussi dans cette partie,
à la présentation et analyse des résultats sans oublier
nos approches de solutions et recommandations.
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Évaluation de la performance sociale du
programme de microfinance d'APHEDD-BAVEC BENIN
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