Section 3: Les canaux de transmission à travers
lesquels la dette extérieure affecte la croissance économique
Nombres d'études théoriques qui ont
étudié les canaux de transmission à travers lesquelles la
dette extérieure entrave la croissance à court et à long
terme, ce qui amène le pays à recourir aux emprunts
extérieur.
La dette extérieure à une influence importante
sur l'économie de manière générale et la croissance
économique particulièrement, à court terme. Selon les
néo-keynésiens, le financement par la dette publique stimule la
demande globale et le rendement à CT, mais évince le capital en
réduisant à long terme son rendement, Elmendorf et Mankiw
(1999).
Il existe plusieurs canaux à travers lesquels une dette
extérieure très élevée peut affecter la croissance
à moyen et long terme, ce qui a suscité l'attention de plusieurs
auteurs :
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 56
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Une dette publique très élevée peut nuire
à l'accumulation de capital qui passe par le biais d'un taux
d'intérêt très élevé à long terme
(Gale et Orzag, 2003; Baldacci et Kumar, 2010), toute taxation future peut
entraîner des distorsions très importantes (Barro, 1979; Dotsey,
1994), cela engendrera un niveau d'inflation plus élevé (Sargent
et Wallace 1981; Barro, 1995; Cochranne 2010), et une incertitude énorme
sur le marché, des perspectives et de politiques économiques dans
le cas d'une incertitude. Cette dernière entraîne à travers
le marché monétaire ou des opérations bancaires, une crise
monétaire, et ces effets se transmettent à l'économie
(Burnside et autres, 2001; Ourlant et autres, 2003). La dette extérieure
très élevée est susceptible de contraindre la politique
fiscale en vue de soutenir l'appareil de l'Etat par des conséquences
comme volatilité excessive et une baisse de la croissance
économique (Aghion et Kharroubi, (2007), sur les effets de politique
fiscale anticycliques sur la croissance (2009) et sur les effets de politique
fiscale pro-cycliques et l'impact de la volatilité sur la croissance.
Malgré les différents enseignements, on trouve
peu d'études qui nous parlent d'impacts de la dette sur le PIB dans le
cas des pays développés. L'exception faite d'étude
menée par Reinhart et Rogoff (2010), qui expliquent que la dette
extérieure élevée entraine l'inflation qui vient affecter
négativement la croissance économique, dans les pays
émergents et développés à long terme.
Ainsi, la théorie de la croissance prévoit
qu'une augmentation de dette publique entraîne le déclin
provisoire plus lent, et tout au long du chemin de transition, il
apparaîtra un nouvel équilibre dans le modèle
néoclassique, comme le modèle de Solow et un déclin
permanent dans le modèle de croissance endogène (Saint-Paul,
1992).
Les auteurs ont constaté que la différence de
taux de croissance médian de PIB entre une dette faible (en dessous de
30% de PIB) et les groupes des pays avec une dette élevée (au
dessus de 90% de PIB) est de 2,6 points dans les pays développés.
La différence dans les taux de croissance moyens entre une dette faible
est plus considérable (4,2 points). D'un autre côté, la
différence dans le groupe des pays à faible dette et des pays
avec des dettes élevée comme les pays pauvres est plus petite
(2,1 points). Les études de ces auteurs considèrent seulement des
corrélations entre la dette et la croissance aussi les causalités
qui prévalent.
Mahamat Ali MALLAH 57
Il y a d'autres études qui sont menées afin de
voir l'impact de la dette extérieure sur la croissance
économique, des études qui se sont penchées sur
l'hypothèse de « surplomb de dette». Pour les auteurs de cette
étude, le service de la dette élevée peut affecter la
croissance économique tout en entraînant la distorsion et
décourager en même temps les investisseurs à ne pas
investir (Krugman, 1998; et Sachs, 1989). Imbs, Ranciere (2009), Patillo,
Poirson et Ricci (2002,2004), et ils ont trouvés en plus un effet non
linéaire de la dette sur la croissance si ce seuil dépasse 60% du
PIB. Cordella, Ricci et Arranz, pour eux, un niveau intermédiaire de la
dette a un effet moins important qu'un niveau très
élevé.
Pour Warner (1992), en voulant comprendre l'effet de la crise
d'endettement dans les années 1982-1989 il a utilisé un ensemble
de variables indépendantes. Selon lui, le ralentissement de
l'investissement des pays fortement endettés à l'époque
est dû à la diminution des prix à l'exportation, de taux
d'intérêt mondial relativement très élevé et
la récession mondiale qui est lente. Tous ces chocs pourraient
contribuer pour diminuer l'investissement.
Rockerbie (1994) a critiqué Warner (1992), en lui
reprochant que son analyse à plusieurs points faibles dont les effets de
la crise d'endettement sur l'investissement des pays endettés. Il
souligne que de faibles niveaux d'investissement sont à la base de la
crise et non l'inverse en plus l'incertitude qui prévaut sur le
marché. D'autre par, il trouve que les variables intégrées
dans le modèle sont endogènes.
3.1 L'épargne privée
Dans le cas d'un pays qui a une dette domestique très
élevée, le secteur public sera lissé négativement
puisque avec une contrainte comme l'épargne faible, taux
d'intérêt élevé, les banques préfèrent
accordées des prêts à des pays solvables ainsi, la dette
domestique affecte négativement la croissance (Christense, 2005; Hanson,
2007; Harribi Bourih et Mohamed, 2007).
Renhart et Rogoff (2009) constatent qu'il n'y a pas de
données suffisantes sur la dette domestique des PED et il manque aussi
de transparence sur les éditions de données chronologiques de
dettes domestiques existantes. En plus de limitation des données, on
trouve l'apport des certains auteurs sur la question épineuse d'une
hausse de dette
Mahamat Ali MALLAH 58
publique totale. Abbas et Christensen (2010), apportent leur
soutien à la littérature existante sur l'éminent sujet de
dette extérieure et croissance. Ils constatent que dans les pays
émergents à faible revenu, une dette modérée
contribue pour accroître le PIB. Cet objectif ne sera atteint que lorsque
la politique monétaire est stable, le niveau d'épargne national
est élevé et avec un marché financier
développé. Cependant, le niveau de la dette extérieure
dévient très élevé (supérieur à 35%
du dépôt en banque), dans ce cas, il agit négativement sur
la croissance; en plus des effets néfastes s'ajoute le niveau
d'inflation considérable qui ne fait que décourager
l'investissement privé.
En effet, il y' a peu d'études qui se sont
focalisées sur la dette publique. Reinhart et Rogoff (2010), ont
examiné un échantillon de 44 pays sur lequel ils ont mis un
accent particulier sur les données des deux décennies; et
constatent que la dette souveraine est indépendante de la croissance
tant que la dette ne dépasse pas 90% de PIB. Lorsque le seuil
dépasse 90%, cela entraîne des effets relativement
négatifs. Alors que l'effet non linéaire est difficile à
préciser pour le modèle linéaire standard, mais on trouve
pour celui des pays émergents et développés.
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