3.5.2- Les acteurs commerciaux de l'économie du
Dioscorea sp
Comme pour tout produit agricole, la commercialisation du
Dioscorea sp implique plusieurs acteurs à tous les niveaux de
son circuit commercial comme le montre la figure n°9.
Figure n° 9 : Schéma des
différents acteurs commerciaux du Dioscorea sp
PRODUCTEURS
REVENDEUSES
TRANSPORTEURS
DETAILLANTES
CONSOMMATEURS
CHARGEURS
![](La-culture-de-l-igname--Dioscorea-sp--et-sa-valeur-sociale-culturelle-et-economique-dans-le-cant18.png)
Source : Travaux de terrain,
2011.
La figure n°9 montre que cinq (05) acteurs principaux
entrent dans le circuit commerciale du Dioscorea sp à savoir
les producteurs qui apportent les tubercules sur le marché, les
commerçantes qui achètent, les transporteurs qui convoient les
tubercules dans les centres villes, les revendeuses qui se chargent de la
distribution aux consommateurs et enfin les consommateurs eux mêmes.
Ensuite viennent les acteurs secondaires comme les chargeurs qui font
monté les tubercules de Dioscorea sp dans les camions de
transport et aux lieux d'embarcation et qui les déchargent à
destination.
Dans la plupart des villages du canton de Dimori, les chefs
d'exploitation et leurs femmes, les femmes commerçantes et les agents
de la municipalité de Bassar sont les acteurs impliqués dans la
vente du Dioscorea sp. Les vendeurs de Dioscorea sp sont les
paysans et leurs femmes et les acheteurs sont les commerçantes et les
revendeuses venus de Bassar, de Kara ou de Lomé.
Pour vendre, le producteur invite l'acheteur au champ pour
acheter si la quantité destinée à la vente est importante.
Mais, dans le cas de petites exploitations, la récolte est
généralement transportée à la maison avant la vente
ou directement au marché. Le transport des tubercules de Dioscorea
sp jusqu'au lieu de vende se fait généralement par le
portage par les femmes du propriétaire ou des femmes dont le service est
loué au village (Photo n°7) ou encore par bicyclette lorsqu'il
s'agit de petites quantités.
Ensuite viennent les chargeurs qui vont transportés le
Dioscorea sp déjà acheté dans les camions et les
conducteurs de camions eux même. Il faut souligner qu'une calebasse de
Dioscorea sp (c'est-à-dire un tas de 100 tubercules de
Dioscorea sp) transporté du champ au marché de Dimori
coûte 1000 F CFA au paysan ; la même quantité
transportée dans le camion coûtera 200 F CFA au commerçant
et 500 F CFA pour le transport de Dimori à Bassar.
Photo n° 7 : Femmes transportant les
tubercules de Dioscorea sp pour le marché
![](La-culture-de-l-igname--Dioscorea-sp--et-sa-valeur-sociale-culturelle-et-economique-dans-le-cant19.png)
Source : Cliché de l'auteur, photo
prise en octobre, 2011.
Le système de portage que montre la photo n°7 est
assuré par les femmes des paysans ou d'autres femmes dont les services
sont loués au village moyennant une rémunération en
fonction du nombre de tubercules et de la distance. En effet, une seule de ces
femmes peut transporter jusqu'à 25 à 30 tubercules dans une
bassine sur une distance de 10 à 15 km du champ au village ou du village
au marché. Mais une fois au marché, ce sont les véhicules
qui se charge du transport jusque dans le centre ville comme le montre la photo
n°8.
Photo n°8 : Chargement des tubercules de
Dioscorea sp à Dimori pour Bassar
![](La-culture-de-l-igname--Dioscorea-sp--et-sa-valeur-sociale-culturelle-et-economique-dans-le-cant20.png)
Source : Cliché de l'auteur, photo
prise en octobre, 2011.
A Dimori, les tubercules de Dioscorea sp sont
chargés un par un et en rangés dans des minis bus ou dans des
camions de petits calibres par les conducteurs eux même aidés par
les enfants du village avant de les convoyer à Bassar. Ces enfants
reçoivent à la fin du chargement une récompense
numérative qui les aide à combler les besoins de la semaines
jusqu'au jour prochain du marché. Une fois au marché des
Dioscorea sp de Bassar, les chargeurs spécialisés et les
contrôleurs de chargement prennent le relais dans les gros camions (photo
n°9).
Photo n° 9 : Chargement d'un camion à
Bassar pour Lomé
![](La-culture-de-l-igname--Dioscorea-sp--et-sa-valeur-sociale-culturelle-et-economique-dans-le-cant21.png)
Source : Cliché de l'auteur, photo
prise en octobre, 2011.
A l'aide de sacs comme sur la photo, les chargeurs font monter
les tubercules par vingtaine du lieu d'entassement jusqu'au camion sous la
supervision d'un contrôleur qui lui est chargé de ranger et de
noter les appartenances des tas afin de pouvoir se retrouver au
déchargement.
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