CONCLUSION.
Promouvoir la démocratie, les droits de l'homme et
l'État de droit, quoi de plus ambitieux et noble comme mission ?
C'est justement cet objectif que s'est fixé la Francophonie depuis le
Sommet de Bamako qui s'est clôturée par une déclaration
dite « Déclaration de Bamako » en 2000. Cette
mission n'est pas seulement une ambition mais une nécessité pour
les pays membres de cet espace. Une nécessité qui s'explique par
quelques raisons :
-1- Une nécessité parce que la promotion de ces
principes contribue à prévenir les conflits et donc créer
des conditions favorables à la paix ;
-2- Une paix qui peut permettre un développement des
pays car il ne peut y avoir de développement sans la paix. Le
développement permet aussi de lutter contre la pauvreté dans la
plupart de ces pays.
-3- Une nécessité aussi pour la Francophonie
qui fait du troisième dialogue le moteur de son action. Et la
réussite d'un tel dialogue n'est pas possible que si des peuples ont la
liberté de leurs pensées. la diversité culturelle ne peut
se faire que si des conditions de paix sont posées et cela n'est
possible que par le respect des principes démocratiques.
En dépit de cette analyse succinctement
résumé, il semble évident que le travail de la
francophonie en matière de démocratie, de l'État de droit
et des droits de l'homme, ne fait que commencer dans l'espace francophone car
il ne date que de 2000 donc environ 8ans ; ce qui est loin de ce
véritable enjeu que les Nations Unies ont lancé en faveur de la
démocratie et des droits de l'homme il y a 60 ans avec la
Déclaration Universelle de 1948.
Promouvoir la démocratie, l'État de droit et les
droits de l'homme est une mission difficile et complexe car l'espace
francophone en elle-même est complexe. Une complexité liée
à l'histoire des pays membres, à leurs cultures mais aussi
à leurs systèmes politiques. Mais cette complexité peut
devenir une richesse dans l'adoption des principes de démocratie dans
certains pays. C'est là tout le travail que doit s'employer la
francophonie pour rendre ces volontés réalisables. Il faudra
aussi pour y arriver une mobilisation et une prise en compte des valeurs
auxquelles croient les peuples de l'espace francophone pour que la Francophonie
devienne un espace de paix et démocratie. Il faut aussi revoir le
corpus normatif qui semble encore fragile et l'entouré des outils
adéquats pour renforcer les obligations des Etats et surtout les
mécanismes de contrôles. La francophonie humaniste comme le
souhaite certains acteurs ne peut se construire que si les principes de
démocratie, d'État de droit et des droits de l'homme sont
respectés car ce sont des principes qui valorisent l'Homme.
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