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Le rôle de l'Armée dans la pacification des nations. Cas de la RDC et du Rwanda

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par Dieumerci RIZIKI BYANGOY
Université de Lubumbashi RDC - Licence en relations internationales 2011
  

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SECTION IV. REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

République démocratique du Congo, pays d'Afrique centrale. Sa capitale est Kinshasa. La RDC est bordée par la république du Congo à l'ouest, la République centrafricaine et le Soudan au nord, l'Ouganda, le

Rwanda, le Burundi, la Tanzanie à l'est, la Zambie et l'Angola au
sud.

§1. Brève histoire de la RDC

Depuis la Constitution de 1967, révisée en 1978, le Zaïre, dirigé par Mobutu Sese Seko, se caractérisait par un régime présidentiel autoritaire à parti unique. Après les manifestations des étudiants et des opposants de 1989 et 1990, le Zaïre entre dans une transition chaotique vers la démocratie. En avril 1990, le président annonce l'abandon du parti unique. L'année suivante, après de nouvelles grèves et émeutes, soixante partis sont officiellement reconnus et une Conférence nationale est constituée, afin de doter le pays d'une nouvelle Constitution, qui doit être soumise au référendum. En juin 1994, un nouvel accord entre Mobutu et les partis

10 Microsoft Encarta 2009.

19

d'opposition démocratique permet d'instaurer un partage du pouvoir entre le président et une institution législative, appelée Haut Conseil de la République : Parlement de transition. 10

Après sa prise de pouvoir, en mai 1997, Laurent-Désiré Kabila dissout l'ensemble des institutions et forme un gouvernement constitué de ses proches, assumant seul les pouvoirs législatif et exécutif. Le pays plonge dans une guerre civile sanglante, alimentée par l'intervention militaire des pays environnants. Après l'assassinat, en janvier 2001, de Laurent-Désiré Kabila, son fils Joseph lui succède à la tête de l'État. Après des années de négociations avec les groupes d'opposition armés afin d'aboutir à une réconciliation nationale, Joseph Kabila instaure en juillet 2003 un gouvernement d'union nationale. La question de la répartition du pouvoir pour la direction du pays est réglée par la mise en place, aux côtés du président, de quatre vice-présidents représentant les principales forces d'opposition armées et non armées. Cette transition démocratique aboutit à l'adoption d'une nouvelle Constitution, approuvée par référendum en décembre 2005 et à la tenue, en 2006, d'élections multipartites, les premières depuis l'indépendance. Ce scrutin historique, qui concerne 25 millions d'électeurs, est organisé sous le contrôle d'observateurs internationaux et la protection de plusieurs milliers de soldats de l'ONU et de l'Union européenne. Il oppose principalement Joseph Kabila, soutenu par une trentaine de partis réunis au sein de l'Alliance pour la majorité présidentielle (AMP), au vice-président Jean-Pierre Bemba, chef de file du Mouvement de libération du Congo (MLC) -- il est boycotté par l'opposant de longue date Étienne Tshisekedi, leader de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). À l'issue d'un scrutin considéré comme globalement régulier et marqué par une forte participation, Joseph Kabila est élu au second tour avec 58,05 % des suffrages.

11 Microsoft Encarta, op.cit

12 Idem

20

§ 2. Organisation des pouvoirs en RDC11

La Constitution adoptée le 17 février 2006 pose les bases d'un État démocratique. Elle instaure un régime semi-présidentiel dans un État unitaire, mais fortement décentralisé -- les vingt-cinq provinces (plus la ville de Kinshasa) qui composent l'État sont en effet dotées d'une large autonomie exercée par des Assemblées et des gouvernements provinciaux.

Le chef de l'État est le président de la République. Il est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois. Il nomme le Premier ministre au sein de la majorité parlementaire. Le Premier ministre dirige le gouvernement et conduit la politique de la nation, élaborée en concertation avec le président de la République. Les domaines clé des affaires étrangères, de la défense et de la sécurité sont du ressort commun du président de la République et du Premier ministre.

Le pouvoir législatif est exercé par un Parlement composé de deux chambres : l'Assemblée nationale et le Sénat. L'Assemblée nationale comprend 500 députés élus au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans. Les sénateurs sont élus au suffrage indirect par les Assemblées provinciales pour un mandat de cinq ans. Le gouvernement est responsable devant l'Assemblée nationale, qui peut voter une motion de censure. Le président de la République a le pouvoir de dissoudre l'Assemblée nationale en cas de crise persistante avec le gouvernement. 12

§ 3. Histoire militaire de la R.D.Congo

L'histoire militaire du Congo-Kinshasa couvre environ un siècle et demi d'Histoire à travers l'Afrique centrale mais aussi en Afrique orientale. La présente partie est donc la synthèse des historiques des nombreux conflits qui ont ensanglanté le pays et la région depuis les années 1960.

21

Le 5 juillet 1960, quelques jours seulement après la déclaration d'indépendance, les garnisons de la Force Publique des environs de Léopoldville se mutinèrent contre leurs officiers blancs et attaquèrent de nombreuses cibles européennes. L'insurrection fut à l'origine d'une panique parmi la population civile d'origine européenne (essentiellement belge), qui retourna massivement en Europe, et le nouveau gouvernement perdit sa crédibilité en se montrant incapable de contenir les mutins et empêcher les exactions (meurtres, viols et pillage), prémisses de la crise congolaise à venir. Institution coloniale par excellence et honnie de la population congolaise, la Force Publique fut rebaptisée Armée Nationale du Congo (ANC), et son commandement fut africanisé.

? Armée Nationale du Congo: 1960-1971: Durant les cinq années qui

suivirent, la sécession des provinces minières du Katanga et
du Sud-Kasaï, l'assassinat du leader de l'indépendance Patrice Lumumba, et la rébellion qui en résulta, plongèrent le pays dans une crise sans précédent. Soutenues par les Nations unies dans la crise katangaise, et assistées par les États-Unis et Israël dans la reconquête du territoire rebelle, les troupes de Mobutu, ancien sergent-major de la Force Publique devenu en quelques temps chef d'état-major de l'ANC, parvinrent à pacifier quelques peu le pays. Mobutu s'imposa alors comme une personnalité incontournable au Congo. Après avoir réorganisé l'appareil militaire à son avantage, il mit à profit sa position, et fort du soutien de la Belgique et de la CIA, il mena le 24 novembre 1965 un coup d'État contre Joseph Kasavubu, premier président du Congo nouvellement indépendant.

Champion du bloc occidental contre l'avancée du communisme en Afrique subsaharienne, Mobutu et son armée bénéficièrent d'un appui technique déterminant de la part de la superpuissance américaine, de l'ancienne métropole belge et de la France. Ainsi, en mai 1968, les puissances occidentales aidèrent à la formation d'une brigade de

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parachutistes, composée de deux régiments, s'articulant eux-mêmes en trois bataillons.13

Fin octobre 1971, Mobutu lança la politique du recours à l'authenticité, et le pays fut renommé « République du Zaïre ». Par conséquent l'Armée Nationale du Congo (ANC) prit le nom de Forces armées zaïroises (FAZ).

? Forces Armées Zaïroises: 1971-1997 :En juillet 1975, selon

l'IISS Military Balance, les FAZ étaient composées de 14 bataillons d'infanterie, de sept bataillons de garde, de sept bataillons de parachutistes (hérités la brigade de parachutiste formée en 1968). Il y avait également un régiment de véhicules blindés et un bataillon d'infanterie mécanisée. 14

? La guerre civile angolaise : Soutenu par le camp occidental durant la Guerre froide, Mobutu engagea en 1975 ses troupes dans la guerre civile en Angola, afin de soutenir le Front National de Libération de l'Angola (FNLA) contre le Mouvement Populaire pour la Libération de l'Angola (MPLA), d'obédience marxiste, soutenu par l'Union soviétique, et au pouvoir depuis le 11 novembre 1975. Menaçant de prendre Luanda, la capitale, les troupes zaïroises furent finalement défaites par le corps expéditionnaire cubain venu au secours d'Agostinho Neto.

A la suite de ce cuisant échec, la politique d'ingérence dans les affaires angolaises s'intensifia avec le soutien des Forces armées zaïroises au Front de libération de l'enclave du Cabinda (FLEC) et plus tard à l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (UNITA).

En réaction, l'Angola ainsi que les troupes cubaines basées là, soutinrent en 1977, le Front national de libération du Congo (FNLC) et lancèrent en mars de la même année une offensive dans la riche province minière du Katanga, renommée Shaba en 1971.

13 British Military Attache Kinshasa, Report for the Period Ending 30 June 1970, FCO 31/577.

14 IISS Military Balance 1975-76, p.45

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? La Première Guerre du Shaba 15: La première attaque, déclenchée le 7 mars et forte de 2 000 hommes, cibla les villes minières proches de la frontière, notamment Kolwezi. L'invasion ne rencontra qu'une résistance mitigée de la part des Forces armées zaïroises, pourtant en surnombre, équipées par les puissances occidentales et encadrées par des conseillers militaires américains, français et belges. Face à cette déroute, Mobutu fut contraint de demander l'assistance de ses alliés. La Belgique, les États-Unis et la France envoyèrent immédiatement un soutien aéroporté, l'Égypte fournit une cinquantaine de pilotes et techniciens renforçant de manière conséquente la Force aérienne zaïroise, enfin le Maroc déploya un contingent aguerri de 1 500 hommes. Le parachutage des troupes françaises sur Kolwezi le 9 avril, et la contre-offensive des forces zaïroises et marocaines le 14 avril, entamèrent la reconquête de la province, causant la fuite de 50 000 réfugiés vers l'Angola. Fin mai, le Shaba était sous contrôle et le régime de Mobutu sauvé.

Néanmoins, la contre-performance des FAZ, incapables de garantir seules la défense du pays, mit en exergue l'affaiblissement chronique des troupes de Mobutu 16 , caractérisées par des officiers incompétents et corrompus, des soldats sous-payés qui préférèrent déserter plutôt que combattre. Mobutu réforma donc l'organisation interne de l'armée et la chaîne de commandement. Il purgea les FAZ de 25 % de leurs effectifs, jugés déloyales et inefficaces, intégra l'état-major dans son cabinet présidentiel et cumula les fonctions de chef d'état-major, de ministre de la défense et de commandant suprême des FAZ.

Enfin, afin de garantir la sécurité dans la province du Shaba, il y assigna définitivement la division Kamanyola17, troupe d'élite auparavant affectée à la défense de Kinshasa.

15 Sandra W. Meditz & Tim Merrill: Library of Congress Country Studies, Shaba, (eds) Zaire 1993

16 Sandra W. Meditz and Tim Merrill, Country Study for Zaire , Library of Congress, 1993,

17 La Division fut formée en 1974 et entraînée par des officiers de Corée du Nord. Elle fut nommée ainsi d'après l'incident de juin 1964 dans la ville de Kamanyola. En 1993, elle est composée de la 11ème, de la 12ème, et de

la 14ème Brigade d'infanterie. Voir Michela Wrong, The Emperor Mobutu, Transition - Issues 81 & 82 (Volume 9, Number 1 and 2), 2000, pp. 92-112

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Néanmoins, si, au terme de la Première Guerre du Shaba, Mobutu tenta de colmater les brèches, rien dans le fond ne changea. La logique de la Guerre Froide poursuivit son cours et ni Mobutu, ni Agostino Neto ne se décidèrent à arrêter l'entretien des mouvements de guérilla (FNLA, FLEC et UNITA d'une part et FNLC d'autre part). Dès lors un second conflit paraissait inévitable.

? La Deuxième Guerre du Shaba: Le leader du Front national de libération du Congo (FNLC), Nathaniel Mbumba, à la tête de ses "Tigres" katangais, bien équipés, aguerris et fort de l'encadrement d'officiers cubains et allemands, lança une offensive le 11 mai 1978 sur la ville de Kolwezi, et prit en otage les 3 000 européens qui y résident. Après le ralliement d'une partie des troupes gouvernementales de Kolwezi, les FAZ furent mis en déroute et Mobutu fut contraint une fois de plus de demander assistance à ses partenaires traditionnels, à savoir les États-Unis, la France et la Belgique.

Afin de protéger ses ressortissants, le 16 mai, la France mit en alerte le 2e REP (Régiment étranger de parachutistes), qui, par une attaque surprise (Opération Bonite) rondement menée se rendit entièrement maître de la ville en quelques jours, mit en fuite les rebelles katangais, et fit évacuer les otages européens. Par la suite les parachutistes belges et les troupes d'une force africaine à dominante marocaine aidèrent la Légion étrangère et les FAZ à sécuriser la région.

Enfin, les États-Unis supervisèrent les négociations entre les gouvernements angolais et zaïrois en vue d'un accord de paix et de l'arrêt du support aux rébellions respectives par les deux pays. Le Zaïre interrompit

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momentanément son aide aux FLEC, FNLA, et UNITA et l'Angola retira son soutien aux séparatistes du Shaba. 18

? Les troubles du début des années 1990 : Le cruel manque de discipline au sein des forces congolaises se manifesta de nouveau en 1990. En effet, avec le délitement du bloc de l'Est et la fin de la Guerre Froide, le soutien inconditionnel des occidentaux au Zaïre de Mobutu cessa. Ce dernier, conforté par les relations personnelles qu'il entretenait avec certains dirigeants occidentaux, continuait de croire en son impunité et laissa délibérément la condition des militaires se dégrader afin qu'il ne soit pas menacé dans sa maîtrise du pouvoir19. Mais, en septembre 1991, lors des violentes émeutes de Kinshasa, certaines garnisons de la capitale, mécontentes des bas salaires et des accumulations de retard de paie, finirent par prendre fait et cause pour les émeutiers. Et les troubles ne furent arrêté que par la sanglante répression de la Division Spéciale Présidentielle (DSP), et par l'intervention des forces françaises (« Opération Baumier ») et belges (« Opération Blue Beam »)20.

En 1994, à la veille du génocide du Rwanda, et des conséquences pour la région des Grands Lacs, la situation des FAZ est dramatique. En effet, hormis certaines unités privilégiées telles que la DSP ou la 31ème Brigade aéroportée, la majorité des autres formations étaient, depuis une décennie, faiblement entraînées, mal équipées, et si mal payées, qu'elles avaient régulièrement recours au racket des populations locales. De même, la politisation, ainsi que l'ethnicisation progressive des troupes achevèrent de discréditer aux yeux de la population et des observateurs internationaux une armée déjà largement désavouée 21 . Enfin, bien entendu, les FAZ

18 George, Edward. The Cuban Intervention in Angola, 1965-1991: From Che Guevara to Cuito Cuanavale, 2005. Page 136

19 Jane's Sentinel Security Assessment - Central Africa., Jane's Information Group, Coulsdon, Issue 11 - 2002 p. 289

20 Tom Cooper & Pit Weinert, Zaire/DR Congo since 1980, 2 September 2003, Air Combat Information Group, accessed August 2007

21 Jacques Ebenga & Thierry N'Landu The Congolese National Army: In search of an identity , Evolutions and Revolutions, Pretoria, Institute for Security Studies, 2005, p.66-70, 73-74

26

n'avaient pas échappé, elles non plus, à la détérioration généralisée des infrastructures zaïroises, victime du régime clientéliste et kleptomane de Mobutu.

? La Première Guerre du Congo: Dès 1994, la province du Kivu, à l'Est du pays, vit l'arrivée d'immenses flots de réfugiés, composés de Tutsis et d'Hutus, fuyant le génocide au Rwanda. Accueillies dans des structures humanitaires mis en place non loin de la frontière orientale, les populations réfugiées comptèrent rapidement parmi elles nombre de génocidaires hutus, désireux d'échapper à l'offensive du Front patriotique rwandais (FPR).

Or, protégés par la communauté internationale, ces camps humanitaires devinrent rapidement autant de sanctuaires pour les extrémistes hutus en mal de revanche. Aussi, Paul Kagamé, leader du FPR, et nouvel homme fort de Kigali, considérant le Rwanda menacé par un retour des milices génocidaires, entreprit d'armer les Banyamulenge, Tutsis émigrés au Kivu depuis les années trente, et vus comme des alliés naturels du Rwanda.

À la mi-octobre 1996, les camps humanitaires aux abords de Bukavu subirent les attaques de Banyamulenge dirigés par un vétéran de la rébellion muleliste: Laurent-Désiré Kabila, reconvertit dans le commerce de l'or et de l'ivoire dans les années quatre-vingt.

Partant de la frontière orientale, la rébellion, équipée et soutenue par le Rwanda, l'Ouganda et l'Angola dispersa les camps de réfugiés avant de faire marche vers l'ouest, prenant les villes de Goma, Bukavu et Kisangani, ainsi qu'en direction du sud vers les régions minières du Katanga et du Kasaï. Les armées rebelles, structurées autour de Kabila et de l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), ne rencontrant pas de véritables oppositions, occupèrent des régions abandonnées par les Forces armées zaïroises (FAZ). Celles-ci, à l'exception de quelques unités

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d'élites, ne recevaient plus de solde depuis des mois, et battirent en retraite, se rendirent sans combattre ou intégrèrent même les forces rebelles.

Privé des régions fortes du Zaïre et abandonné par ses protecteurs

occidentaux, le maréchal Mobutu fut incapable de faire face à la
situation et ne réussit pas à imposer de cessez-le-feu à son adversaire.

Aussi, malgré l'élaboration d'un plan de paix de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) reposant sur la cessation des hostilités et sur l'ouverture d'un dialogue politique, les combats se poursuivirent. Sur le terrain, les forces de l'AFDL continuaient leur progression en direction de Kinshasa. De même, en dépit des pressions internationales, la rencontre, le 4 mai 1997, entre Mobutu et Laurent-Désiré Kabila, à bord d'un navire sud-africain, n'aboutit pas.

Le 17 mai 1997, les troupes de l'AFDL entrèrent dans Kinshasa, acclamée par une population kinoise, excédée par trente ans de dictature et lassée du régime mobutiste. Rejetant les symboles du régime mobutiste, le nouveau pouvoir entreprit alors de gommer une partie des dénominations nées de la zaïrianisation : le pays redevint ainsi la République démocratique du Congo, dont Kabila s'autoproclama président, le fleuve fut rebaptisé Congo, le franc congolais se substitua à l'ancien Zaïre, il en fut de même pour l'hymne national, la devise, ainsi que les forces armées qui prirent le nom de Forces armées congolaises (FAC) avant de devenir Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille