SECTION IV. REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
République démocratique du Congo, pays d'Afrique
centrale. Sa capitale est Kinshasa. La RDC est bordée par la
république du Congo à l'ouest, la République
centrafricaine et le Soudan au nord, l'Ouganda, le
Rwanda, le Burundi, la Tanzanie à l'est, la Zambie et
l'Angola au sud.
§1. Brève histoire de la RDC
Depuis la Constitution de 1967, révisée en 1978,
le Zaïre, dirigé par Mobutu Sese Seko, se caractérisait par
un régime présidentiel autoritaire à parti unique.
Après les manifestations des étudiants et des opposants de 1989
et 1990, le Zaïre entre dans une transition chaotique vers la
démocratie. En avril 1990, le président annonce l'abandon du
parti unique. L'année suivante, après de nouvelles grèves
et émeutes, soixante partis sont officiellement reconnus et une
Conférence nationale est constituée, afin de doter le pays d'une
nouvelle Constitution, qui doit être soumise au référendum.
En juin 1994, un nouvel accord entre Mobutu et les partis
10 Microsoft Encarta 2009.
19
d'opposition démocratique permet d'instaurer un partage
du pouvoir entre le président et une institution législative,
appelée Haut Conseil de la République : Parlement de transition.
10
Après sa prise de pouvoir, en mai 1997,
Laurent-Désiré Kabila dissout l'ensemble des institutions et
forme un gouvernement constitué de ses proches, assumant seul les
pouvoirs législatif et exécutif. Le pays plonge dans une guerre
civile sanglante, alimentée par l'intervention militaire des pays
environnants. Après l'assassinat, en janvier 2001, de
Laurent-Désiré Kabila, son fils Joseph lui succède
à la tête de l'État. Après des années de
négociations avec les groupes d'opposition armés afin d'aboutir
à une réconciliation nationale, Joseph Kabila instaure en juillet
2003 un gouvernement d'union nationale. La question de la répartition du
pouvoir pour la direction du pays est réglée par la mise en
place, aux côtés du président, de quatre
vice-présidents représentant les principales forces d'opposition
armées et non armées. Cette transition démocratique
aboutit à l'adoption d'une nouvelle Constitution, approuvée par
référendum en décembre 2005 et à la tenue, en 2006,
d'élections multipartites, les premières depuis
l'indépendance. Ce scrutin historique, qui concerne 25 millions
d'électeurs, est organisé sous le contrôle d'observateurs
internationaux et la protection de plusieurs milliers de soldats de l'ONU et de
l'Union européenne. Il oppose principalement Joseph Kabila, soutenu par
une trentaine de partis réunis au sein de l'Alliance pour la
majorité présidentielle (AMP), au vice-président
Jean-Pierre Bemba, chef de file du Mouvement de libération du Congo
(MLC) -- il est boycotté par l'opposant de longue date Étienne
Tshisekedi, leader de l'Union pour la démocratie et le progrès
social (UDPS). À l'issue d'un scrutin considéré comme
globalement régulier et marqué par une forte participation,
Joseph Kabila est élu au second tour avec 58,05 % des suffrages.
11 Microsoft Encarta, op.cit
12 Idem
20
§ 2. Organisation des pouvoirs en
RDC11
La Constitution adoptée le 17 février 2006 pose
les bases d'un État démocratique. Elle instaure un régime
semi-présidentiel dans un État unitaire, mais fortement
décentralisé -- les vingt-cinq provinces (plus la ville de
Kinshasa) qui composent l'État sont en effet dotées d'une large
autonomie exercée par des Assemblées et des gouvernements
provinciaux.
Le chef de l'État est le président de la
République. Il est élu au suffrage universel direct pour un
mandat de cinq ans renouvelable une fois. Il nomme le Premier ministre au sein
de la majorité parlementaire. Le Premier ministre dirige le gouvernement
et conduit la politique de la nation, élaborée en concertation
avec le président de la République. Les domaines clé des
affaires étrangères, de la défense et de la
sécurité sont du ressort commun du président de la
République et du Premier ministre.
Le pouvoir législatif est exercé par un
Parlement composé de deux chambres : l'Assemblée nationale et le
Sénat. L'Assemblée nationale comprend 500 députés
élus au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans. Les
sénateurs sont élus au suffrage indirect par les
Assemblées provinciales pour un mandat de cinq ans. Le gouvernement est
responsable devant l'Assemblée nationale, qui peut voter une motion de
censure. Le président de la République a le pouvoir de dissoudre
l'Assemblée nationale en cas de crise persistante avec le gouvernement.
12
§ 3. Histoire militaire de la R.D.Congo
L'histoire militaire du Congo-Kinshasa couvre environ un
siècle et demi d'Histoire à travers l'Afrique centrale mais aussi
en Afrique orientale. La présente partie est donc la synthèse des
historiques des nombreux conflits qui ont ensanglanté le pays et la
région depuis les années 1960.
21
Le 5 juillet 1960, quelques jours seulement après la
déclaration d'indépendance, les garnisons de la Force Publique
des environs de Léopoldville se mutinèrent contre leurs officiers
blancs et attaquèrent de nombreuses cibles européennes.
L'insurrection fut à l'origine d'une panique parmi la population civile
d'origine européenne (essentiellement belge), qui retourna massivement
en Europe, et le nouveau gouvernement perdit sa crédibilité en se
montrant incapable de contenir les mutins et empêcher les exactions
(meurtres, viols et pillage), prémisses de la crise congolaise à
venir. Institution coloniale par excellence et honnie de la population
congolaise, la Force Publique fut rebaptisée Armée Nationale du
Congo (ANC), et son commandement fut africanisé.
? Armée Nationale du Congo: 1960-1971:
Durant les cinq années qui
suivirent, la sécession des provinces minières
du Katanga et du Sud-Kasaï, l'assassinat du leader de
l'indépendance Patrice Lumumba, et la rébellion qui en
résulta, plongèrent le pays dans une crise sans
précédent. Soutenues par les Nations unies dans la crise
katangaise, et assistées par les États-Unis et Israël dans
la reconquête du territoire rebelle, les troupes de Mobutu, ancien
sergent-major de la Force Publique devenu en quelques temps chef
d'état-major de l'ANC, parvinrent à pacifier quelques peu le
pays. Mobutu s'imposa alors comme une personnalité incontournable au
Congo. Après avoir réorganisé l'appareil militaire
à son avantage, il mit à profit sa position, et fort du soutien
de la Belgique et de la CIA, il mena le 24 novembre 1965 un coup d'État
contre Joseph Kasavubu, premier président du Congo nouvellement
indépendant.
Champion du bloc occidental contre l'avancée du
communisme en Afrique subsaharienne, Mobutu et son armée
bénéficièrent d'un appui technique déterminant de
la part de la superpuissance américaine, de l'ancienne métropole
belge et de la France. Ainsi, en mai 1968, les puissances occidentales
aidèrent à la formation d'une brigade de
22
parachutistes, composée de deux régiments,
s'articulant eux-mêmes en trois bataillons.13
Fin octobre 1971, Mobutu lança la politique du recours
à l'authenticité, et le pays fut renommé «
République du Zaïre ». Par conséquent l'Armée
Nationale du Congo (ANC) prit le nom de Forces armées zaïroises
(FAZ).
? Forces Armées Zaïroises: 1971-1997
:En juillet 1975, selon
l'IISS Military Balance, les FAZ étaient
composées de 14 bataillons d'infanterie, de sept bataillons de garde, de
sept bataillons de parachutistes (hérités la brigade de
parachutiste formée en 1968). Il y avait également un
régiment de véhicules blindés et un bataillon d'infanterie
mécanisée. 14
? La guerre civile angolaise : Soutenu par le
camp occidental durant la Guerre froide, Mobutu engagea en 1975 ses troupes
dans la guerre civile en Angola, afin de soutenir le Front National de
Libération de l'Angola (FNLA) contre le Mouvement Populaire pour la
Libération de l'Angola (MPLA), d'obédience marxiste, soutenu par
l'Union soviétique, et au pouvoir depuis le 11 novembre 1975.
Menaçant de prendre Luanda, la capitale, les troupes zaïroises
furent finalement défaites par le corps expéditionnaire cubain
venu au secours d'Agostinho Neto.
A la suite de ce cuisant échec, la politique
d'ingérence dans les affaires angolaises s'intensifia avec le soutien
des Forces armées zaïroises au Front de libération de
l'enclave du Cabinda (FLEC) et plus tard à l'Union nationale pour
l'indépendance totale de l'Angola (UNITA).
En réaction, l'Angola ainsi que les troupes cubaines
basées là, soutinrent en 1977, le Front national de
libération du Congo (FNLC) et lancèrent en mars de la même
année une offensive dans la riche province minière du Katanga,
renommée Shaba en 1971.
13 British Military Attache Kinshasa, Report for the Period
Ending 30 June 1970, FCO 31/577.
14 IISS Military Balance 1975-76, p.45
23
? La Première Guerre du Shaba 15:
La première attaque, déclenchée le 7 mars et
forte de 2 000 hommes, cibla les villes minières proches de la
frontière, notamment Kolwezi. L'invasion ne rencontra qu'une
résistance mitigée de la part des Forces armées
zaïroises, pourtant en surnombre, équipées par les
puissances occidentales et encadrées par des conseillers militaires
américains, français et belges. Face à cette
déroute, Mobutu fut contraint de demander l'assistance de ses
alliés. La Belgique, les États-Unis et la France
envoyèrent immédiatement un soutien aéroporté,
l'Égypte fournit une cinquantaine de pilotes et techniciens
renforçant de manière conséquente la Force aérienne
zaïroise, enfin le Maroc déploya un contingent aguerri de 1 500
hommes. Le parachutage des troupes françaises sur Kolwezi le 9 avril, et
la contre-offensive des forces zaïroises et marocaines le 14 avril,
entamèrent la reconquête de la province, causant la fuite de 50
000 réfugiés vers l'Angola. Fin mai, le Shaba était sous
contrôle et le régime de Mobutu sauvé.
Néanmoins, la contre-performance des FAZ, incapables de
garantir seules la défense du pays, mit en exergue l'affaiblissement
chronique des troupes de Mobutu 16 , caractérisées par
des officiers incompétents et corrompus, des soldats sous-payés
qui préférèrent déserter plutôt que
combattre. Mobutu réforma donc l'organisation interne de l'armée
et la chaîne de commandement. Il purgea les FAZ de 25 % de leurs
effectifs, jugés déloyales et inefficaces, intégra
l'état-major dans son cabinet présidentiel et cumula les
fonctions de chef d'état-major, de ministre de la défense et de
commandant suprême des FAZ.
Enfin, afin de garantir la sécurité dans la
province du Shaba, il y assigna définitivement la division
Kamanyola17, troupe d'élite auparavant affectée
à la défense de Kinshasa.
15 Sandra W. Meditz & Tim Merrill: Library of Congress
Country Studies, Shaba, (eds) Zaire 1993
16 Sandra W. Meditz and Tim Merrill, Country Study
for Zaire , Library of Congress, 1993,
17 La Division fut formée en 1974 et
entraînée par des officiers de Corée du Nord. Elle fut
nommée ainsi d'après l'incident de juin 1964 dans la ville de
Kamanyola. En 1993, elle est composée de la 11ème, de la
12ème, et de
la 14ème Brigade d'infanterie. Voir Michela Wrong, The
Emperor Mobutu, Transition - Issues 81 & 82 (Volume 9, Number 1 and 2),
2000, pp. 92-112
24
Néanmoins, si, au terme de la Première Guerre du
Shaba, Mobutu tenta de colmater les brèches, rien dans le fond ne
changea. La logique de la Guerre Froide poursuivit son cours et ni Mobutu, ni
Agostino Neto ne se décidèrent à arrêter l'entretien
des mouvements de guérilla (FNLA, FLEC et UNITA d'une part et FNLC
d'autre part). Dès lors un second conflit paraissait
inévitable.
? La Deuxième Guerre du Shaba: Le
leader du Front national de libération du Congo (FNLC), Nathaniel
Mbumba, à la tête de ses "Tigres" katangais, bien
équipés, aguerris et fort de l'encadrement d'officiers cubains et
allemands, lança une offensive le 11 mai 1978 sur la ville de Kolwezi,
et prit en otage les 3 000 européens qui y résident. Après
le ralliement d'une partie des troupes gouvernementales de Kolwezi, les FAZ
furent mis en déroute et Mobutu fut contraint une fois de plus de
demander assistance à ses partenaires traditionnels, à savoir les
États-Unis, la France et la Belgique.
Afin de protéger ses ressortissants, le 16 mai, la
France mit en alerte le 2e REP (Régiment étranger de
parachutistes), qui, par une attaque surprise (Opération Bonite)
rondement menée se rendit entièrement maître de la ville en
quelques jours, mit en fuite les rebelles katangais, et fit évacuer les
otages européens. Par la suite les parachutistes belges et les troupes
d'une force africaine à dominante marocaine aidèrent la
Légion étrangère et les FAZ à sécuriser la
région.
Enfin, les États-Unis supervisèrent les
négociations entre les gouvernements angolais et zaïrois en vue
d'un accord de paix et de l'arrêt du support aux rébellions
respectives par les deux pays. Le Zaïre interrompit
25
momentanément son aide aux FLEC, FNLA, et UNITA et
l'Angola retira son soutien aux séparatistes du Shaba. 18
? Les troubles du début des années 1990
: Le cruel manque de discipline au sein des forces congolaises se
manifesta de nouveau en 1990. En effet, avec le délitement du bloc de
l'Est et la fin de la Guerre Froide, le soutien inconditionnel des occidentaux
au Zaïre de Mobutu cessa. Ce dernier, conforté par les relations
personnelles qu'il entretenait avec certains dirigeants occidentaux, continuait
de croire en son impunité et laissa délibérément la
condition des militaires se dégrader afin qu'il ne soit pas
menacé dans sa maîtrise du pouvoir19. Mais, en
septembre 1991, lors des violentes émeutes de Kinshasa, certaines
garnisons de la capitale, mécontentes des bas salaires et des
accumulations de retard de paie, finirent par prendre fait et cause pour les
émeutiers. Et les troubles ne furent arrêté que par la
sanglante répression de la Division Spéciale
Présidentielle (DSP), et par l'intervention des forces françaises
(« Opération Baumier ») et belges (« Opération
Blue Beam »)20.
En 1994, à la veille du génocide du Rwanda, et
des conséquences pour la région des Grands Lacs, la situation des
FAZ est dramatique. En effet, hormis certaines unités
privilégiées telles que la DSP ou la 31ème Brigade
aéroportée, la majorité des autres formations
étaient, depuis une décennie, faiblement entraînées,
mal équipées, et si mal payées, qu'elles avaient
régulièrement recours au racket des populations locales. De
même, la politisation, ainsi que l'ethnicisation progressive des troupes
achevèrent de discréditer aux yeux de la population et des
observateurs internationaux une armée déjà largement
désavouée 21 . Enfin, bien entendu, les FAZ
18 George, Edward. The Cuban Intervention in
Angola, 1965-1991: From Che Guevara to Cuito Cuanavale, 2005. Page 136
19 Jane's Sentinel Security
Assessment - Central Africa., Jane's Information Group,
Coulsdon, Issue 11 - 2002 p. 289
20 Tom Cooper & Pit Weinert, Zaire/DR Congo
since 1980, 2 September 2003, Air Combat Information Group, accessed August
2007
21 Jacques Ebenga & Thierry N'Landu The Congolese National
Army: In search of an identity , Evolutions and Revolutions, Pretoria,
Institute for Security Studies, 2005, p.66-70, 73-74
26
n'avaient pas échappé, elles non plus, à
la détérioration généralisée des
infrastructures zaïroises, victime du régime clientéliste et
kleptomane de Mobutu.
? La Première Guerre du Congo:
Dès 1994, la province du Kivu, à l'Est du pays, vit
l'arrivée d'immenses flots de réfugiés, composés de
Tutsis et d'Hutus, fuyant le génocide au Rwanda. Accueillies dans des
structures humanitaires mis en place non loin de la frontière orientale,
les populations réfugiées comptèrent rapidement parmi
elles nombre de génocidaires hutus, désireux d'échapper
à l'offensive du Front patriotique rwandais (FPR).
Or, protégés par la communauté
internationale, ces camps humanitaires devinrent rapidement autant de
sanctuaires pour les extrémistes hutus en mal de revanche. Aussi, Paul
Kagamé, leader du FPR, et nouvel homme fort de Kigali,
considérant le Rwanda menacé par un retour des milices
génocidaires, entreprit d'armer les Banyamulenge, Tutsis
émigrés au Kivu depuis les années trente, et vus comme des
alliés naturels du Rwanda.
À la mi-octobre 1996, les camps humanitaires aux abords
de Bukavu subirent les attaques de Banyamulenge dirigés par un
vétéran de la rébellion muleliste:
Laurent-Désiré Kabila, reconvertit dans le commerce de l'or et de
l'ivoire dans les années quatre-vingt.
Partant de la frontière orientale, la rébellion,
équipée et soutenue par le Rwanda, l'Ouganda et l'Angola dispersa
les camps de réfugiés avant de faire marche vers l'ouest, prenant
les villes de Goma, Bukavu et Kisangani, ainsi qu'en direction du sud vers les
régions minières du Katanga et du Kasaï. Les armées
rebelles, structurées autour de Kabila et de l'Alliance des forces
démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), ne rencontrant
pas de véritables oppositions, occupèrent des régions
abandonnées par les Forces armées zaïroises (FAZ).
Celles-ci, à l'exception de quelques unités
27
d'élites, ne recevaient plus de solde depuis des mois,
et battirent en retraite, se rendirent sans combattre ou
intégrèrent même les forces rebelles.
Privé des régions fortes du Zaïre et
abandonné par ses protecteurs
occidentaux, le maréchal Mobutu fut incapable de faire
face à la situation et ne réussit pas à imposer de
cessez-le-feu à son adversaire.
Aussi, malgré l'élaboration d'un plan de paix de
l'Organisation de l'unité africaine (OUA) reposant sur la cessation des
hostilités et sur l'ouverture d'un dialogue politique, les combats se
poursuivirent. Sur le terrain, les forces de l'AFDL continuaient leur
progression en direction de Kinshasa. De même, en dépit des
pressions internationales, la rencontre, le 4 mai 1997, entre Mobutu et
Laurent-Désiré Kabila, à bord d'un navire sud-africain,
n'aboutit pas.
Le 17 mai 1997, les troupes de l'AFDL entrèrent dans
Kinshasa, acclamée par une population kinoise, excédée par
trente ans de dictature et lassée du régime mobutiste. Rejetant
les symboles du régime mobutiste, le nouveau pouvoir entreprit alors de
gommer une partie des dénominations nées de la
zaïrianisation : le pays redevint ainsi la République
démocratique du Congo, dont Kabila s'autoproclama président, le
fleuve fut rebaptisé Congo, le franc congolais se substitua à
l'ancien Zaïre, il en fut de même pour l'hymne national, la devise,
ainsi que les forces armées qui prirent le nom de Forces armées
congolaises (FAC) avant de devenir Forces Armées de la République
Démocratique du Congo (FARDC).
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