Cette section fondamentale de notre recherche consiste
à faire l'analyse des travaux qui ont abordé le même
problème que nous. Ces travaux ont commencé à partir des
années 1950 et portent sur le rapport entre l'image de soi et la
performance scolaire.
Ainsi COOPERSMITH (1957) pour
appréhender le rapport entre l'image de soi et performance scolaire a
mené des recherches sur 87 sujets de 10 à 12 ans. Il utilise le
Self Estime Inventory (SEI) qui lui a permis de regrouper les sujets en
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deux catégories; celle au-dessus de la médiane
et celle en dessous de celle- ci. Cette procédure sert de
repérage sur des scores mis dans l'ordre de valeur. Le Khi deux se
révèle significatif au seuil .05 et la corrélation (r) est
égale à .36 significatif au point .01.
De même MEYER (1987) dans ses
études sur le rapport entre image de soi et la performance scolaire a
constitué sa population d'étude de 261 élèves de
6ème en 3ème pour mesurer l'image de soi,
il s'est servi de l'instrument auto descriptif avec 40 items à
échelle de 1 à 7 comportant des aspects scolaires et non
scolaires et un statut scolaire estimé par le sujet lui même.
Enfin COMPAS (1991) dans ses recherches
menées sur le rapport entre l'image de soi et performance scolaire a
travaillé sur les élèves de CM2 avec un effectif de 64
sujets composés de 32 BE et 32 ME (désignés par
l'enseignant). Pour appréhender l'image implicite, il a laissé le
choix aux élèves de faire une estimation a priori, de la
réussite face à des tâches, où on propose aux sujets
des tâches motrices intellectuelles.
Le bilan de ces recherches citées plus haut nous donne
des résultats pertinents suivants :
- L'existence d'un lien entre l'estime de soi et les
performances scolaires et que dans la construction personnelle de l'individu,
intervient l'expérience éducative.
- une image de soi négative est une attitude de
résignation, a priori d'incompétence qui fait qu'on part
perdant.
Des recherches ont souligné l'importance de
l'école dans la construction personnelle de l'individu parce qu'elle
induit fortement la conscience de soi et la réflexion de soi.
En effet, six heures par jour, l'école produit tout un
ensemble d'indicateurs important pour la construction de l'image de soi de
l'enfant et de son sentiment
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de valeur. Elle associe aux informations positives ou
négatives qu'elle donne, des notions d'effort et de capacité.
Certes ces études n'ont pas eu à aborder le
domaine portant sur l'activité professionnelle et les valeurs
personnelles de l'adulte. Puis, elles se sont limitées à
l'école comme étant le seul facteur de la stabilité ou de
l'instabilité de l'image de soi en se basant surtout sur l'estime de
soi.
TSIGLO (2005) a étudié la
relation entre les niveaux de performance, l'estime de soi et la
représentation de l'avenir professionnel. Il s'est basé sur 95
agents commerciaux des compagnies d'assurance issus de catégorie socio
économique défavorable âgés de 24 à 44 ans.
Ceux-ci sont emmenés à répondre au SEI et à un
questionnaire construit selon les besoins de la recherche.
Les résultats obtenus relèvent que les agents
qui s'auto-évaluent positivement ont une bonne performance que ceux qui
s'auto évaluent négativement, et cette relation n'a pas
été modifiée ni par l'âge ni par le sexe.
Ce travail dans tout son mérite n'abord pas les
sources même de la performance et surtout de l'implication dans le
travail.
GAMETI (2006) présenta un document
qui analyse la relation entre l'auto-évaluation ou l'estime de soi et la
motivation. Son étude porta sur 116 employés de la radio
Lomé de trois catégories socioprofessionnelles : fonctionnaires,
agents permanents et temporaires. Ces employés ont été
soumis à un questionnaire de motivation et au test d'estime de soi de
ROSENBERG. Les résultats de GAMETI corroborent pour la
plupart des cas ses hypothèses : les employés à estime de
soi basse et moyenne sont moins motivés au travail que ceux qui ont une
estime de soi élevée. Mais son étude ne montre qu'un
aspect des facteurs pouvant influer sur la motivation au travail on se base
uniquement sur l'auto évaluation. Il manque à son étude
des facteurs comme le sentiment d'avoir évolué et la
stabilité de soi qui permettent de comprendre un peu plus la motivation
et l'implication dans le travail.