2.2. Cadre théorique
2.2.1. Théories de référence
En vue d'accroître la productivité et
améliorer le bien-être général des employés
et employeurs de l'organisation, plusieurs théories ont
été développées. Cette étape nous permet de
préciser parmi ces théories celles que nous utiliserons pour
analyser et interpréter nos résultats.
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2.2.1.1. La théorie de Vroom (1964)
Cette théorie analyse les interactions entre
l'entreprise et les salariés. Elle fait appel à la notion
d'expectation (E) c'est-à-dire : que puis-je attendre,
quel niveau puis-je atteindre, que suis-je être capable de
réaliser ? Cette perception de soi, cette confiance est
déterminante dans la motivation.
La deuxième approche est
l'instrumentalité (I) qui répond à la
question : que vais-je obtenir par ma performance ? Le travail va
représenter un moyen d'obtenir une rétribution correspondant
à l'effort.
La troisième composante est la valence (V)
: quelle valeur accorder aux avantages obtenus ? Il faut que les
satisfactions retirées aient une réelle valeur aux yeux de la
personne considérée.
Ces trois composantes sont essentielles à la
motivation et ces notions subjectives varient d'un individu à l'autre.
Elles constituent des axes directeurs pour le management.
2.2.1.2. Théorie de l'autobiographie
ROSS et CONWAY (1986)
proposent un modèle où le rappel autobiographique (souvenir que
nous possédons sur nos propres expériences, les séquences
d'évènements qui ont touché notre vie) serait un processus
reconstructif médiatisé par les croyances des individus quant
à la stabilité de leur soi. Plus
précisément ROSS considère que la
mémoire autobiographique est en partie un processus de reconstruction
guidé par les théories implicites sur le changement et la
stabilité de soi. Selon ROSS et CONWAY (1986):
lorsqu'un individu se remémore son propre passé, il évalue
les connaissances et croyances actuelles. En revanche, si une personne estime
que son passé professionnel est différent de ce qu'elle est
actuellement, alors par reconstruction, sa connaissance
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actuelle sera modifiée pour être conforme
à l'idée qu'elle se fait de son passé professionnel. Elle
pourra ainsi considérer cette connaissance actuelle modifiée
comme une représentation de sa connaissance du passé. Ainsi, si
un individu s'estime plus compétent aujourd'hui qu'il y a dix ans, et si
on lui demande de se rappeler un épisode en rapport avec la
compétence qui s'est déroulé dix ans auparavant, une
stratégie de reconstruction consistera à :
- Évaluer d'abord quelle action elle pense être
capable de faire aujourd'hui, puis,
- modifier ensuite cette action actuelle sur la base de sa
croyance et sur sa compétence passée.
Rappelons que ce modèle de ROSS et
CONWAY (1986) prédit aussi que le rappel de souvenir
sera conforme à la réalité si l'individu croit qu'il y a
stabilité du soi et de la connaissance à travers le temps et que
cette stabilité est réelle. Il prédit également que
le rappel de souvenir sera déformé si une personne croit qu'il a
:
- changé avec le temps alors qu'en
réalité, il n'a pas changé, ou a
- été stable à travers le temps, alors
qu'en réalité la connaissance a changé.
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