III.3.1.2. La connaissance
du condom
Au deuxième niveau, il y a la connaissance du condom
qui est identifiée comme facteur associé à l'âge aux
premiers rapports sexuels chez les jeunes filles des provinces de Bandundu,
province orientale, Equateur, Nord-Kivu, Katanga et Bas-Congo et celles de
Kinshasa et Maniema . Dans le premier groupe de provinces, les filles qui
connaissent le condom comme moyen de réduction du risque de contracter
le VIH/SIDA commencent précocement leur activité sexuelle (34,3%)
et celles ayant déclaré ne pas connaitre le condom (17,7%). Dans
le deuxième de provinces, les filles qui ont déclaré
connaitre le condom comme moyen de réduction du risque de contracter le
VIH/SIDA, ont à 17,5% commencé précocement leur
activité sexuelle que celles qui ont déclaré ne pas
connaitre le condom (5,3%). Ces résultats montrent à suffisance
la l'entrée en activité sexuelle est précoce que soit chez
les filles qui le connaissent et celles qui ne connaissent pas. Et au
troisième niveau de l'arbre, la connaissance du condom est
identifiée au milieu de résidence dans le troisième groupe
de provinces. Les filles qui habitent en milieu urbain qui connaissent le
condom (5,4%) ont précocement débuté leur activité
sexuelle que celles qui ne connaissent pas le condom (3,1%).
Rwenge (2004) stipule qu'il est rare que la jeune fille exige
les condoms au moment des rapports sexuels, même si elle est suffisamment
informée et consciente des risques qu'elle coure, non seulement parce
que ces relations sont contraintes financièrement, mais parce qu'aussi
un écart important d'âge entre partenaires s'accompagne d'un
rapport inégalitaire des forces.
III.3.1.3. Le Niveau de vie de ménage
Se référant aux résultats du CHAID, le
niveau de vie identifié comme facteur associé à la
précocité des rapports des jeunes filles des provinces de premier
groupe et de deuxième groupe connaissant le condom comme de
réduction de risque de contracter le VIH/SIDA. Dans les provinces de
Bandundu, province orientale, Equateur, Nord-Kivu, Katanga, Bas-Congo, les
filles habitant le ménage à niveau de vie pauvre et moyen (23%)
sont entrées précocement en activité sexuelle que celles
habitant le ménage riche (11,3%).
Cette entrée précoce aux premiers rapports
sexuels des jeunes filles connaissant le condom, varie selon qu'elles habitent
les ménages pauvres ou moyens d'une part et ménages riches
d'autre part, cela peut être dû en fait, à la recherche
d'une satisfaction de fins biens précis. Ceci peut être
appuyé par les travaux de Bado A. (2007) sur les déterminants de
lé fécondité des adolescentes au Burkina-Faso, qui
montrent que les adolescentes des ménages de niveau de vie faible ont
1,35 fois plus de risque d'avoir précocement leurs premiers rapports
sexuels que les adolescentes qui vivent dans les ménages de niveau de
vie élevé.
En effet, ces résultats renforcent les théories
des adeptes de l'approche économique de la sexualité des
adolescentes qui stipulent que les adolescentes des ménages pauvres
"monnayent" les rapports sexuels en vue de survenir à leurs besoins
(Calvès, 1996 ; Rwenge, 1999c).
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