CHAPITRE IV. FACTEURS ASSOCIES
AUX COMPORTEMENTS SEXUELS A RISQUE DES JEUNES FILLES CELIBATAIRES
Cette chapitre concerne l'analyse explicative des
différents facteurs associés aux comportements sexuels à
risque des jeunes filles célibataires identifiés dans la section
précédente à travers la méthode de CHAID sur base
du test de Kh2 dont le seuil de significativité est fixé à
5% .
Les facteurs associés aux comportements sexuels
à risque retenus pour cette étude sont en fait, toute variable
indépendante dont la significativité est inférieure ou
égale à 0,05, lorsque que l'on introduit toutes les variables
dans un même modèle. Le pourcentage considéré pour
expliquer le phénomène, au niveau des noeuds terminaux, tient
compte de la modalité dominante de la variable dépendante sachant
que le pourcentage fixé pour chaque dimension des comportements sexuels
à risque est au seuil 5%.
Dans le modèle global, les facteurs associés au
phénomène étudié suivent une hiérarchie sur
laquelle se fonde notre explication. Toute classe dont le pourcentage est
supérieur à 5% explique le phénomène
étudié à travers sa modalité dominante.
III.3.1.AGE AUX PREMIERS RAPPORTS
SEXUELS
Le tableau III.13 présentant les résultats de
l'arbre de décision des facteurs explicatifs de l'entrée
précoce des jeunes filles célibataires en activité
sexuelle. Le pourcentage de la dernière classe permet l'explication du
phénomène à partir de la modalité dominante de la
variable dépendante.
Parmi les variables introduites dans le modèle, celles
qui expliquent la précocité des rapports sexuels chez les jeunes
filles célibataires sont la Province, la
Connaissance du condom, le Niveau de vie, l'Age de la fille, le Milieu de
résidence
III.3.1.1. La province de
Résidence
Les résultats du CHAID (Fig.III.1) montrent que la
province de résidence est identifiée comme le premier facteur de
l'arbre de décision associé à la précocité
de l'activité sexuelle des jeunes filles célibataires. Les filles
des provinces de provinces de Bandundu, province orientale, Equateur,
Nord-Kivu, Katanga et Bas-Congo (52%), des provinces de Kinshasa et Maniema
(22,8%) commencent leur activité sexuelle précoce que celles de
Katanga et Sud-Kivu(17,3%) et de Kasaï occidental (7,3%).
Les différences observées entre les
différentes provinces peuvent s'expliquer par les différentes
perceptions que différentes coutumes ont en matière de
sexualité dans chacune de ces provinces (Bado, 2007). Outre ces
réalités, les différences qui y ressortent, peuvent
être l'apanage des diversités socioculturelles entre
entités géographiques (la religion, l'ethnie, la mobilité,
certaines habitudes sexuelles), mais aussi de l'effet de la structure
sociodémographique de la population habitant chaque entité.
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