2.2 PAP et période de
récupération
Chiu et al (2003), ont montré que
récupérer pendant 18 min influence la puissance des membres
inférieurs mieux que la période de cinq min. Néanmoins,
l'étude de Smith et al (2001) démontre que la
période de 5 min produit une augmentation de la force musculaire
après un échauffement à base de PAP mieux que la
période de 20min. Les résultats diffèrent quant à
leur valeur initiale. Donc les individus répondent au
phénomène de PAP mais chacun pendant une durée
déterminée. Rassier et al (2000) expliquent que
ceci revient à la fatigue musculaire qui existe avec la PAP. En effet,
chaque individu atteint la fatigue à un temps bien
déterminé. Ceci explique également que
l'interdépendance entre fatigue et PAP est influencée par la
qualité de l'entrainement et le statut de l'individu (élite ou
amateur) (Young et al 1998).
Pour les sujets non professionnels, la fatigue apparait avant
la PAP et la PAP apparait un peu plus tard. Donc la performance est atteinte
après de longues périodes de récupération. Trois
mécanismes possibles pour expliquer cette différence entre les
sujets professionnels (élite) et les sujets non professionnels
(amateurs) : 1/ l'entrainement influe la PAP 2/ l'entrainement influe la
fatigue 3/ l'entrainement influe la PAP et la fatigue.
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Des études précédentes expliquent ces
mécanismes. Les fibres musculaires de type II créent une
excitation très importante des neurones (après un travail de PAP
à haute intensité) comme les sujets professionnels
développent un nombre important des fibres de type II. Ceci augmente la
capacité de muscle lors du travail de PAP à haute
intensité, ceci est bein confirmé dans les études
de(Hamada et al 2007 ; Parry et al 2008 ; sale et al 2002). De
plus, les sujets professionnels ont une phosphorylation
développée qui améliore la PAP. Ces études montrent
que l'entrainement développe la PAP. Les haltérophiles
développent la résistance à la fatigue pour les charges
lourdes qui va de pair avec leur entrainement (Sweeny et al
1993).
D'une façon générale les recherches
optent plutôt pour l'interdépendance entre la PAP et la fatigue.
Certaines recherches ont affirmé que les mécanismes de fatigue
sont sous effet de l'activité de réticulum sarcoplasmique
(Allen et al 2008 ; Eberstein et al 1963 ; Favero et al 1999 ; green et
al 1997)). Similaire à la physiologie de PAP, le contrôle
de la concentration de ca2+ influence aussi les mécanismes de fatigue
dans le muscle.
Le réticulum sarcoplasmique(SR) libère le CA2+
et permet de contrôler la production de la force (Favero et al
1999). Eberstein et al (1963)ont
suggéré que le non libération de ca2+ est le
résultat des contractions musculaires intenses qui contribue à la
fatigue musculaire et dans ce cas la production de la force est compromis.
Pour conclure, l'activité musculaire
conditionnée peut augmenter (effet de la PAP) ou diminuer (effet de la
fatigue) la production de la force. Etudier la dynamique de ces deux
mécanismes nous aidera dans l'exploitation de la PAP comme
méthode d'échauffement.
L'interdépendance entre PAP et fatigue décrit la
vitesse avec laquelle les deux mécanismes se dissipent, suite à
une activité conditionnée (Sale et al 2002).
Ceci est expliqué par le rôle de l'activité
conditionnée à activer la PAP ou la fatigue. Pour la coexistence
de PAP et fatigue il y a d'autres variables à retenir. Des recherches
ont montré que l'intensité de stimulus influence la
qualité de la réponse au phénomène de potentiation.
En effet une intensité élevée et une activité
conditionnée prolongé peuvent provoquer la potentiation et la
fatigue au même temps (Sale et al 2002). Les travaux
de Robbins et Docherty (2005) et Smith et Fry (2007)
ont utilisé un exercice maximal à contraction
isométrique comme stimulus de potentiation ; le résultat
était qu'il n'y a pas d'effet sur la puissance de la force musculaire
des membres inférieurs. Dans les deux études la même
période de récupération a
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été utilisé (7min). Pour ces deux
études l'explication donnée est que l'effet de la fatigue est
plus prédominant après l'intensité de stimulus que celui
de la PAP.
Une autre étude montre qu'une intensité plus
faible avec le même exercice comme stimulus de potentiation donne une
meilleur réponse à la PAP et ce après 5min et 18min du
stimulus (Chiu et al 2003). Ceci nous amène à
dire qu'une intensité élevée de stimulus nécessite
une période de récupération plus importante. Cette
période plus élevée permet aux mécanismes de la
fatigue de se dissiper et permet à la PAP de se manifester. Des
recherches récentes ont prouvé que la PAP peut durer
jusqu'à 30 min après un effort maximal durant 5 à 10
minutes (Rixon et al 2007). Ainsi il est important de
maintenir une même intensité de stimulus et varier plusieurs
périodes de récupération pour déceler la
période optimale pour améliorer la PAP.
Une autre variable très importante à retenir
c'est le statut de l'athlète (Young et al 1998).
L'étude de Chiu et al (2003) avaient pour but la
comparaison de la réponse de PAP chez les professionnels et les non
professionnels. Cette recherche montre que la force enregistrée lors du
squat jump était beaucoup plus meilleure pour les sujets professionnels
que les sujets non professionnels en particulier après une courte
durée de récupération. Ce résultat s'aligne avec
celui trouvé par hamada et al (2000) qui ont
reporté que pour les professionnels la fatigue diminue après un
travail de résistance contrairement aux sujets non professionnels
(Raissier et 2007). Les athlètes ayant
résisté à la fatigue ne sont pas affectées lors
d'un exercice à haute intensité.
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