Méthodologie
Objectif de la recherche
Cette étude a eu pour but d'évaluer l'effet de 5
protocoles d'échauffement à base de PAP sur la puissance des
membres inférieurs, évaluée par un test Wingate15 s.
Population
Treize étudiants de l'ISSEP ksar-said ont
volontairement participé à notre étude. Tous les sujets
ont déjà au moins un an de pratique de musculation. Dans le
tableau ci-dessous sont présentées les caractéristiques
anthropométriques de nos expérimentés. Aucun
athlète n'a présenté, pendant la période
d'expérimentation, d'antécédents pathologiques ou
traumatiques pouvant affecter les résultats de notre étude.
Tableau n°1 : caractéristiques
anthropométriques de la population
|
minimum
|
maximum
|
Moyenne
|
Ecart type
|
Age (an)
|
19,21
|
21,16
|
20,14
|
0,66
|
Taille (cm)
|
1,58
|
1,93
|
1,79
|
0,96
|
masse corporelle
(kg)
|
60
|
11
|
80,85
|
14,89
|
(%) masse grasse
|
56
|
58,56
|
56,66
|
0,83
|
IMC (kg/m2)
|
19,37
|
32,25
|
24,92
|
3,33
|
11
Les mesures anthropométriques
La taille et la masse corporelle des sujets ont
été mesurées sans chaussures et avec uniquement un short
d'entraînement, à l'aide d'une toise non déformable
(modèle Tanita) et à l'aide d'une pèse-personne
électronique à affichage digital (modèle BF-350,Tanita,),
respectivement.
Indice de masse corporelle
L'indice de la masse corporelle a été
calculé par le rapport de la masse corporelle en (kg) et le carré
de la taille en mètre. L'IMC est une grandeur qui permet d'estimer la
corpulence d'un sujet, à l'aide de la formule proposée
par Olivier, (1971).
MC(kg)
IMC(kg/m-) = T2(m )
|
Tableau n°2 : différents classes de
l'IMC
different classes de l'IMC
classe1 (IMC<20kg) Insuffisance
pondérale
classe2 (IMC entre20et 25)
|
Normalité pondérale
|
classe3 (IMC entre 25 et 30) Surpoids
classe4 (IMC entre 30 et 35)
Obésité modéré
classe5 (IMC entre 35 et 40)
Obésité sévère
classe6 (IMC >40) obésité
massive
12
(%) de masse grasse
En s'appuyant sur le protocole de Durnin et Womersley
[1974], le pourcentage de masse grasse a été
déterminé en utilisant la méthode des 4 plis
cutanés (plis bicipital, tricipital, sous scapulaire et
supra-iliaque). Les plis cutanés ont été
mesurés à l'aide d'une pince Harpenden.
![](L-impact-de-plusieurs-types-d-echauffement--base-de-PAP-sur-la-puissance-des-membres-inferieurs3.png)
Figure n°1 : pince à
pli
Les mesures ont été effectuées
sur le côté droit du corps. La procédure de mesure a
consisté à prendre le pli cutané entre le pouce et l'index
pour placer la pince perpendiculairement à la surface cutanée. La
pression de la pince a été appliquée approximativement 2
secondes. L'épaisseur du pli était ensuite lue et notée en
millimètres. Cinq mesures ont été réalisées
pour chaque pli, et la valeur retenue correspond à la moyenne des 5
mesures. A partir des 4 mesures, l'équation de Durnin
et Womersley [1974] est utilisée pour déterminée le % de
masse grasse :
%MG = a.log (Ó 4 plis) - b
|
Pli Bicipital: Pli vertical, situé
à mi-distance entre l'insertion haute (tête
humérale de l'épaule) et basse (pli du coude).
![](L-impact-de-plusieurs-types-d-echauffement--base-de-PAP-sur-la-puissance-des-membres-inferieurs4.png)
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Figure n°2 : pli
bicipital
Pli Tricipital: Pli vertical sur la face
postérieure du Triceps, bras entièrement détendu
(éviter les rotations du membre). A mi-distance entre
l'insertion haute (Acromion de l'épaule) et basse
(Olécrane du coude).
![](L-impact-de-plusieurs-types-d-echauffement--base-de-PAP-sur-la-puissance-des-membres-inferieurs5.png)
Figure n°3 : pli tricipital
Pli Sous Scapulaire: Pli oblique vers le bas et
le dehors, sur la face postérieure, le bras bien détendu. Le pli
se situé juste sous la pointe de l'omoplate (1 cm).
![](L-impact-de-plusieurs-types-d-echauffement--base-de-PAP-sur-la-puissance-des-membres-inferieurs6.png)
Figure n°4 : pli sous scapulaire
Pli Supra iliaque : Pli oblique en bas et
en dedans. Juste au-dessus de la crête iliaque (2 cm), à
son intersection avec la ligne axillaire antérieure.
![](L-impact-de-plusieurs-types-d-echauffement--base-de-PAP-sur-la-puissance-des-membres-inferieurs7.png)
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Figure n°5: pli supra iliaque
Tableau n°3 : les constantes dépendantes
de l'âge et du sexe dans le calcul de la densité
corporelle
Sexes
|
Constantes
|
Age (an)
|
|
|
De 17 à
|
De 20 à De 30 à
|
|
|
19
|
29
|
39
|
Hommes
|
A
|
27,409
|
27,775
|
26,781
|
|
B
|
26,789
|
27,203
|
26,325
|
Femmes
|
A
|
30,509
|
33,539
|
30,874
|
|
B
|
27,899
|
31,057
|
24,712
|
Test de1RM
Par ce test nous avons déterminé le 1RM
des expérimentés lors d'un Y2 Squat. Avant le test,
les sujets ont été familiarisés avec la technique
correcte d'exécution du mouvement pour réduire les risques de
blessures et les forts gains en force dus à l'apprentissage moteur
[Fatouros et al. 2005] malgré leur expérience
précédente en musculation.
Le Y2 Squat est un mouvement de flexion et d'extension
des membres inférieurs mobilisant de façon incomplète
l'articulation du genou (l'angle fémur - tibia est
environ égal à 90°). Une barre (Olympique)
chargée repose sur l'arrière des épaules. Les
pieds sont écartés de la largeur des épaules, et une cale
peut être placée sous les talons pour
éviter les problèmes d'équilibre en position basse dus
à un manque de souplesse au niveau des membres
inférieurs.
15
Dans notre travail, l a détermination du 1RM
en Y2 Squat, a été basée sur le protocole
de Kraemer et al. [2006]. Les sujets ont exécuté
différents essais en guise d'échauffement, basés sur un
pourcentage estimé de leur 1RM. Le pourcentage et le
nombre de répétitions (reps) ont
été réalisés de la manière suivante
: 4- 6 répétitions à 30 % du 1RM
estimé ; 3-4 répétitions à 50 % du
1RM estimé ; 2- 3 répétitions à 70
% du 1RM estimé ; 1 répétition à
90 % du 1RM estimé ou 1RM. Ensuite, les sujets ont eu
la poss ibilité d'exécuter 3-4 essais
maximum pour établir leur réel 1RM. Entre chaque
tentative, les sujets se sont reposés 5 minutes.
![](L-impact-de-plusieurs-types-d-echauffement--base-de-PAP-sur-la-puissance-des-membres-inferieurs8.png)
Figure n°5 : position de Y2 Squat
Le test wingate 15 s
Le test «Wingate » est un des tests les plus
largement utilisé pour quantifier la puissance mécanique
[Reiser et al. 2002]. Il consiste à réaliser un sprint en
pédalant le plus rapidement possible sur un
cyclo-wattmètre pendant 15 secondes contre une résistance
donnée (e.g., 7,5% mc [Reiser II et
al., 2002]) avec un départ arrêté ou un départ
lancé (e.g. , cadence de 60 rpm sans
génération de force motrice) [Reiser II et al.,
2002 ; Mendez-Villanueva et al., 2007].
Le test de Wingate permet de déterminer la
capacité d'un athlète à produire une puissance
élevée sur 15s. Grâce à ce test, il est possible de
déterminer la puissance maximale produite (PMAX, W),
la puissance moyenne produite (Pmoy,
W.kg-1) et un index fatigue (IF, %) qui
permet d'estimer la capacité d'un athlète à maintenir un
pourcentage élevé de sa puissance maximale le plus longtemps
possible sur la durée du test.
Dans notre travail les tests Wingate 15s ont
été précédés d'un échauffement
standardisé qui a été proposé par
Vanderfortd et al (2004). Cet échauffement consiste à
réaliser trois efforts de
16
15 secondes de durées à des
intensités progressives allant de 25, 50 à 75% de la force de
friction et entrecoupés de périodes de récupération
active (pédalage à 60 tours par minutes) de
15secondes.
|
Figure n°6: Ergocycle monark
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Le protocole de la post activation potentiation
(PAP)
Quatre types d'échauffement à base de
PAP ont été utilisés dans notre étude.
L'intensité de ces échauffements a été identique et
égale à 85% du 1RM. Le stimulus de potentiation utilisé
dans ce travail a été identique à celui proposé par
Young et al 1998 et Matthews et al 2004.
La période de récupération avant
la réalisation du Wingate 15s qui a été modifiée
d'un protocole à un autre. Les cinq durées de
récupération ont été de : T0, 5 min, 10
min, 15 min et 20 min.
Toutes les séances d'évaluation ont
été précédées d'une séance de
familiarisation et elles se sont déroulées au même moment
de la journée (#177; 1 heures pour neutraliser l'effet de l'heure de la
journée sur la performance finale au test wingate 15s). Les
séances d'évaluation ont été entrecoupées
d'une période de récupération de 24 h.
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Outils statistiques
L'analyse statistique des données a été
faite à l'aide du logiciel statistique, SPSS (version 17 for windows,
Inc., Chicago, IL). Toutes les données collectées ont
été présentées dans ce travail sous forme de
moyenne et d'écart-type (ET).La normalité des distributions a
été
analysée par le test «Kolmogorov- smirnov». Le
test ANOVA à mesures répétées a
été
utilisée pour comparer les moyennes des performances de
nos expérimentés aux tests Wingate15 s suite aux
différents échauffements. Le seuil de signification de tous les
tests statistiques a été fixe à p <
0.05.
Résultats
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