2)- Coopération entre États
membres
L'OCAM en plus de la solidarité, elle s'est
aussi assignée une autre mission qui consiste à s'appuyer sur la
coopération entre ses membres pour son bon fonctionnement. L'OCAM
s'investit prioritairement comme elle peut dans les domaines techniques et
économiques. Les États membres de l'OCAM ont fait de la
coopération leur priorité de sorte à créer des
liens de solidarité. Ce qui leur permet de respecter la
souveraineté des États .Mais à côté de la
coopération technique et économique, la charte de l'OCAM n'exclut
pas une forme de coopération politique en préconisant «des
consultations en matière politique.» Ce domaine particulier a
soulevé les difficultés importantes, lors de la mise en place de
l'Organisation successeur de l'Union Africaine et Malgache(UAM) 18.
Cette coopération a connu quelque peu des déviations à un
moment donné de son histoire à cause des États qui se sont
rapprochés d'une quelconque façon du groupe des
révolutionnaires progressistes. Nous pouvons citer l'exemple de la
Mauritanie qui dès son retrait de l'OCAM, a eu un penchant à
l'endroit des États du Maghreb puisqu'elle a connu des
difficultés de décolonisation avec le Maroc. Ses relations de
coopération ont été brouillées d'avec ses autres
collègues même si cet État avait continué de
participer à certaines activités. C'est ce qui explique son
entrée à la Ligue Arabe. Néanmoins les
États-membres de l'OCAM ont gardé de bonnes relations
internationales puisque les Articles 2 et 3 de leur texte constitutif
prônent l'esprit de solidarité et de coopération entre les
membres de cette organisation francophone. Ainsi l'OCAM pour sa bonne
coopération, exclut de ses objectifs tout caractère
supraétatique19.
18Raymond RANJEVA, Idem, p.45.
19Ibidem, p.46.
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