I.2.4.Qualité de l'animal
La chèvre est un animal très efficace:
- elle s'adapte à toutes les topographies grâce
à sa légèreté et son pied sûr.
- elle résiste au froid des nuits d'alpage et à la
chaleur des garrigues provençales en été.
- elle est une transformatrice efficace de l'herbe en lait :
Une vache Prim'Holstein de 700 kg produit de l'ordre de 8600 litres par an,
soit 12,3 litres de lait par kg et par an ; une chèvre alpine de 60 kg
produit de l'ordre de 850 litres par an, soit 14,1 litres de lait par kg et par
an.
- elle absorbe toutes sortes de végétaux,
défriche et exploite des terrains pauvres.
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Ses qualités en font un animal recommandé dans
les pays en voie de développement, à condition de maîtriser
sa population (risque de désertification par pâturage intensif)
(Anonyme 2, 2011).
I.2.5. Croissance et production de viande
Globalement, les races locales ont une croissance faible, plus
lente que celle des ovins ; par exemple, pour les races sahéliennes 60
à 80 g de gain journalier jusqu'à quatre mois contre 70 à
130 pour les ovins, 10 à 30 g/jour de 4 à 18 mois contre 25
à 60. Les poids adultes sont en général plus faibles chez
les caprins. Pour des caprins de race Djallonké (naine d'Afrique de
l'Ouest), en milieu villageois en Afrique de l'Ouest, on a estimé une
productivité de 7 à 11 kg de jeunes sevrés par femelle et
par an. La productivité potentielle extériorisée en
élevage intensif est plus élevée : 39 kg de jeunes
sevrés par femelle et par an. Pour des caprins en Afrique de l'Est, en
zone où la mouche tsé-tsé sévit peu, et sans
traitement, la productivité a été évaluée
à 13,2 kg de jeunes sevrés par femelle et par an. Les races
européennes introduites connaissent, une fois les problèmes
d'adaptation résolus, des performances intermédiaires entre
celles exprimées dans leur milieu d'origine et celles des races locales
(Anonyme, 2002).
I.2.6. Maladies de la chèvre
Selon REVEAU et al 1997, L'amélioration de la
qualité des fourrages et des apports d'aliments concentrés et
déshydratés génèrent une élévation de
la productivité laitière des chèvres ; mais cela induit
aussi l'augmentation des troubles de santé d'origine nutritionnelle. Les
erreurs de rationnement : sous alimentation, suralimentation,
déséquilibres alimentaires, ainsi que certaines pratiques de
distribution des aliments provoquent des perturbations de la rumination et des
processus de digestion des aliments qui vont alors affecter le bon
fonctionnement de l'organisme.
Les maladies métaboliques les plus importantes acidose,
cétose, aleslose, occupent la première place des pathologies qui
affectent les élevages intensifs. Leurs conséquences peuvent se
limiter à des baisses de niveau de lait et des taux, mais souvent c'est
la santé qui se dégrade ou la mort des animaux. Ce sont des
maladies difficiles à identifier et à traiter car les
symptômes sont complexes et elles sont souvent associées à
une autre maladie comme par exemple acidose-cétose,
acidose-entérotoxémie, acidose-listériose (REVEAU et al,
1997)
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