I.2. LA CHEVRE
I.2.1. Classification et origine
La chèvre est connue sous le nom de Capra Hircus
Domestica et appartient à la sous-famille de caproviane, famille de
Bovidae et sous ordre des Ruminantia (Anonyme, 2002).
L'ancêtre sauvage de la chèvre est
vraisemblablement une race semblable à la race du Bouquetin Capra Ibrex.
La chèvre sauvage aegragré (capra hircus aegragrus) est
l'ancêtre principal de la majorité des races de la chèvre
(Larousse, 1994).
La chèvre (Capra aegagrus hircus) a
été domestiquée pendant le néolithique au
Moyen-Orient, plus de 7 000 ans avant J.-C, près de 1 500 ans
après le mouton.
En Afrique de l'Ouest, deux groupes de chèvres sont
distingués. Au nord, les chèvres du Sahel sont de grande taille,
le corps allongé, les membres longs et fins, le poil ras.
Le profil de la tête, la longueur et le port des
oreilles, les cornes et la couleur de la robe varient selon le lieu. Ces
chèvres sont sensibles à la trypanosomiase. Les chèvres
naines du Sud sont de taille petite ou moyenne, le profil de la tête est
rectiligne ou légèrement concave, le corps trapu, les membres
courts et musclés, le poil ras. Elles tolèrent
généralement
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la trypanosomiase et peuvent vivre plus au sud dans des zones
humides et infestées de glossines.
Dans le centre et l'est de l'Afrique, on peut distinguer les
chèvres de savane, les chèvres naines et les chèvres
croisées. Parmi les chèvres d'Afrique du Nord, on peut distinguer
une chèvre de type sahélien, de petites chèvres de savane,
des chèvres nubiennes et des chèvres syriennes. (Anonyme,
2002)
I.2.2. Alimentation de la chèvre
Les ruminants tirent parti de matières organiques
végétales pour élaborer des produits à haute valeur
ajoutée. Grâce à la fermentation des végétaux
dans leur rumen, ils élaborent des protéines microbiennes et des
produits qui sont ensuite métabolisés.
Cette aptitude leur confère une place tout à
fait particulière dans les écosystèmes. (GUÉRIN H.,
1999)
II est facile de trouver la nourriture de la chèvre. En
tant que ruminant, elle sait très bien tirer profit d'un fourrage,
même s'il est de mauvaise qualité. Elle réussit à
brouter là où les vaches n'auraient pas eu assez d'herbe. Mais
attention la chèvre est aussi délicate : elle
n'apprécie pas le fourrage moisi ou entrain de pourrir mais aime
recevoir une nourriture variée et pas trop humide. Une chèvre de
30 kg par exemple a besoin de 1.5 à 2 kg de fourrage frais par jour si
les herbes sont jeunes, ou de 3.5 à 5 kg si ce sont des herbes jeunes
(les jeunes herbes fraîches ont près de 80% d'eau, alors que les
vieilles n'en ont que 50 % environ). En enclos il est possible de distribuer
des herbes, des feuilles, de la paille, du foin... mais aussi des
résidus de cuisine, des résidus de récolte...
En complément de l'alimentation de base par les
fourrages, il est conseillé de distribuer chaque jour une poignée
de tourteau de coton ou d'arachide par chèvre de la poudre d'os
brûlé ou des sels minéraux II est également
nécessaire de disposer dans l'enclos, un bloc de sel de cuisine à
lécher librement par les animaux. (SECAAR, 1999)
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