I.1.6. Les principaux outils du diagnostic du
système d'élevage :
Pour réaliser un diagnostic plus ou moins approfondi
des systèmes d'élevage, différents types d'outils peuvent
être mobilisés (Lhoste, 2001) :
- la diversité spatiale : le zonage ;
- les enquêtes zootechniques et systémiques ;
- la diversité des acteurs, des pratiques, des
fonctionnements : les typologies ;
- les suivis d'élevage ;
- et les expérimentations en milieu éleveur.
I.1.7. L'intérêt de l'approche
systémique
L'approche systémique permet de trouver des
réponses cohérentes pour chaque système (Landais, 1992).
Il consiste à concentrer les moyens d'investigation sur le
fonctionnement global des systèmes (Landais, 1994).
En effet, les acteurs locaux doivent gérer la
complexité des systèmes agricoles en évolution constante.
Ces acteurs sont souvent contraints à prendre des décisions et
à engager des actions de développement où la
diversité des systèmes peut poser des difficultés.
L'adoption de la démarche systémique permet de pallier ces
difficultés car elle consiste fondamentalement à accepter la
complexité jugée irréductible des systèmes
étudiés. Cette méthode se base sur le fonctionnement
global de l'exploitation, et non pas sur un état des lieux superficiel.
L'objectif consiste donc à fournir des outils d'aide à la
décision aux acteurs chargés de l'activité agricole
(Sraïri, 2001).
I.1.8. Le fonctionnement du système
Selon Landais et Bonnemaire (1996), pour comprendre le
fonctionnement des systèmes d'élevage, et en particulier les
phénomènes d'adoption et d'insertion des innovations techniques
et/ou organisationnelles, la principale difficulté consiste à
rendre en compte des liaisons entre les processus décisionnels et les
processus biotechniques mis en jeu par le
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fonctionnement de ces systèmes. En termes de
modélisation, ceci revient à établir la liaison entre deux
modèles de nature différente :
- L'un est de nature biotechnique. Il vise à rendre
compte de la manière dont les performances du système
s'élaborent sous l'influence des pratiques mises en oeuvre. Il s'attache
à décrire les différents mécanismes biologiques mis
en jeu dans les processus de production, dans les processus écologiques,
etc., en précisant la manière dont ils sont infléchis par
les pratiques.
- L'autre est de nature psycho-socio-cognitive : son objectif
est de rendre compte du processus de formation des décisions relatives
à l'organisation et à la gestion du système.
Le couplage entre ces deux sous-modèles repose d'une
part sur la modélisation des flux d'information qui alimentent la prise
de décision (informations relatives à l'état du
système et à celui de son environnement) et, d'autre part, sur la
modélisation des pratiques, dont la combinaison constitue à la
fois la principale « sortie » des processus décisionnels et
une « entrée » pour les processus biotechniques.
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