INTRODUCTION
L'élevage constitue une activité
économique essentielle dans la plupart des systèmes agricoles
d'Afrique. Le bétail revêt une importance capitale aux yeux des
agriculteurs pauvres, en raison de la multiplicité de ses fonctions de
production et de la protection qu'il peut offrir contre les aléas
bioclimatiques et socioéconomiques. Cependant, ces 20 dernières
années n'ont guère été brillantes pour le secteur
de l'élevage en Afrique, les importations de principaux produits de
l'élevage tels que la viande, le lait ont augmenté et les
dégradations environnementales sont devenues évidentes (SANDFORD,
1983 in CIPEA, 1990 cité par AYAGIRWE, 2010).
A ces difficultés diverses rencontrées dans les
domaines de la production, de la transformation ou de la commercialisation,
vient s'ajouter depuis quelques années, un désengagement de
l'Etat en ce qui concerne certaines fonctions. Des Offices Etatiques tentaient
d'assurer par exemple les approvisionnements et la distribution des produits
vétérinaires ou appuyaient la commercialisation du bétail
et de la viande. Désormais l'Etat conservera essentiellement les
fonctions de contrôle et de régulateur.
Ces tâches primordiales pour la poursuite des
activités d'élevage reviennent donc maintenant aux professionnels
de l'élevage que sont les vétérinaires, les
commerçants et bouchers et aux premiers concernés, les
éleveurs. (CIRAD, 1995)
Mais dans les pays subsahariens, où le maïs est un
aliment de base, la réduction de la consommation de viande pourrait
permettre de diminuer d'un million le nombre d'enfants de moins de cinq ans
souffrant de malnutrition d'ici 2030. Ailleurs qu'en Afrique, l'impact sur le
nombre d'enfants qui souffrent de la faim n'est pas aussi important. (Anonyme
1, 2011)
Selon les enquêtes menées par CFSVA, WFP & al
en juillet 2007 et Février 2008 sur l'analyse globale de la
sécurité alimentaire et de la vulnérabilité en
République Démocratique du Congo ont montré que la classe
de consommation alimentaire limite représente 30% des ménages.
Les ménages ayant ce profil ont une alimentation basée
essentiellement sur la consommation des céréales et
féculents (7j/7) accompagnés de légumes, d'huile et de
légumineuses (5j/7). L'accès aux protéines animales est
faible ; celles-ci, ne sont consommées que 1 ou 2 fois au cours de la
semaine ayant précédé l'enquête.
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qu'aucune étude n'a été menée dans
cette perspective. Cela est appuyé par FRENCH en 1975 qui
démontre que pour le cas de la chèvre une négligence est
observée du point de vue étude pour les paramètres
zootechniques comme l'alimentation, l'exploitation, le logement, les
réactions physiologiques aux conditions de l'environnement et la
génétique, et ROELEVELD et ses collaborateur, 1999 in Ayagirwe,
2010 montrent que malgré l'importance capitale que joue la composante
bétail dans bon nombre de systèmes agricoles, les méthodes
de recherche orientées sur l'élevage sont nettement moins au
point que celles qui portent sur les cultures.
La connaissance du système d'élevage à
adopter s'avère indispensable aux populations rurales de notre pays car
cela améliorerait les productions de l'élevage qui sont
principalement constitués de la viande et du lait étant
donné que ces derniers constituent l'une des principales ressources du
revenu familial.
L'objectif principal de cette étude consistait à
identifier et à connaître les différents systèmes
d'élevage caprin existant à Kalehe ainsi que de chercher quel est
l'influence de ceux-ci sur la production de la viande dans ce milieu.
Outre l'introduction, la première partie de cette
étude est une synthèse bibliographique sur les concepts
théoriques des systèmes d'élevage et quelques
généralités sur les caprins ; la seconde concerne la
méthodologie de recherche ainsi que la présentation du milieu
d'étude. La présentation et l'analyse des résultats suivis
d'une brève conclusion achèvent la présente
étude.
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