B) Les objectifs du SYNPICS
Le SYNPICS, fidèle à la
mission du mouvement syndical, s'emploie à préserver les
intérêts matériels et moraux de ses membres. Pour
l'essentiel, ses objectifs sont :
Défendre les principes découlant des
règles éthiques et déontologiques qui régissent la
profession de journaliste et de technicien de la communication sociale ;
Promouvoir le respect de l'éthique et de la
déontologie par les journalistes ;
Promouvoir le respect de la Convention Collective comme moyen
d'améliorer les conditions de travail et de vie de ses membres ;
Promouvoir l'équité de genre pour une meilleure
prise en compte des attentes des femmes dans la profession ;
Renforcer les capacités professionnelles et syndicales
de ses membres ;
Développer des liens de solidarité avec les
confrères africains et ceux du reste du monde.
Totalement indépendant du pouvoir étatique, il
a beaucoup oeuvré pour l'avancée des droits des journalistes.
C'est grâce à cette organisation que la convention collective des
journalistes a été renégociée en 1990. Dans
l'affaire Madiambal DIAGNE, le SYNPICS défendit la libération du
journaliste en jouant un rôle d'intermédiaire entre le pouvoir
étatique et la profession. Cette organisation a également
joué un rôle très important dans l'élaboration de la
loi de février 1996. Celle-ci a donné une avancée
considérable à la liberté des journalistes. Mais, loin de
ne se soucier que des droits des journalistes, le SYNPICS est aussi une sorte
d'observatoire qui veille sur le bon fonctionnement du métier.
En revanche en dépit du dispositif juridique et
institutionnel consacrant la liberté de presse, force est de dire
l'activité de presse bute sur des restrictions instaurées par
l'autorité publique soit pour préserver l'équilibre entre
la liberté de presse et le respect des droits d'autrui, soit pour
prendre en compte certaines circonstances rendant exceptionnel la jouissance de
la liberté précitée.
2EME PARTIE
LA REGULATION DE L'ACTIVITE DE PRESSE
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La liberté de la presse écrite n'est pas
absolue. Il existe des délits de presse limitant la liberté de
publication. Au titre des délits de presse il faut
particulièrement évoquer le délit de diffamation. Ensuite,
un droit de réponse existe au profit des personnes mises en cause, ainsi
qu'au profit des associations, même si les faits ou informations ne sont
pas diffamatoires.
La presse aussi peut faire l'objet de saisies, voire
d'interdiction.
C'est pourquoi, nous étudierons les restrictions
apportées à la liberté de publication (Chapitre 1) et la
police de la presse en période grave et exceptionnelle (Chapitre 2).
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