CHAPITRE 5 : CONCLUSION ET RECOMMENDATIONS
Ce chapitre conclut et propose quelques recommandations aux
parties prenantes.
5.1 Conclusion
L'objectif global de cette étude était de
générer les connaissances sur le fonctionnement de la
filière igname en général et dans la zone péri
urbaine de Douala. Plus spécifiquement il s'agissait:
- d'identifier et de caractériser les acteurs
impliqués dans la filière tubercules d'ignames dans la zone
périurbaine de Douala ;
- de caractériser les différentes
variétés d'ignames produites dans la zone
d'étude ;
- d'identifier les circuits de commercialisation et les
contraintes que rencontrent les différents acteurs impliqués;
- d'estimer les coûts et les marges
bénéficiaires des acteurs impliqués dans la production et
la commercialisation de l'igname dans la zone d'étude.
Pour mener à bien ces objectifs, la technique
d'échantillonnage par choix raisonnée ou choix proportionnel a
été retenue. Ainsi 40 producteurs, 06 transporteurs et 10
commerçants ont été interrogés. Les données
recueillies ont été traitées au logiciel SPSS 12.0.
L'approche filière est l'outil qui a permis de caractériser la
filière igname dans la zone d'étude.
Le diagnostic de la fonction de production a fait intervenir
deux types de producteurs : les petits producteurs et les grands
producteurs. En ce qui concerne la transformation, elle est inexistante dans
la zone d'étude. Les activités de production font intervenir
majoritairement le genre masculin (8 3%), composées pour la plupart des
producteurs d'origine Anglophone (90 %), tandis que la commercialisation est
exclusivement l'apanage de la gente féminine en majorité d'ethnie
Bamiléké (80 %). Toutefois on observe une légère
spécialisation des semi-grossistes dans la vente d'une des
variétés d'igname produite dans la zone de production.
Techniquement trois variétés d'ignames sont
cultivées dans la zone de production (D. rotundata, D. alata et
D. cayenensis) avec des fréquences de production de l'ordre de
68, 30 et 2 % respectivement. La culture associée est le système
de culture la plus pratiquée. Les principaux types d'associations
sont : igname-pistache-macabo ; igname-plantain-pistache ;
igname-arachide-pistache. Les producteurs pratiquent une jachère de
courte durée d'environ deux ans, ce qui est très insuffisant
pour une bonne régénération des sols. Du point
économique, les différents acteurs directs de la filière
igname dégagent des marges positives. Cependant celles-ci sont
inégalement reparties le long de la filière.
En somme, la filière igname reste limitée par
certaines contraintes notamment : l'absence de transformation,
l'insuffisance des moyens financiers, l'instabilité des prix, la baisse
de la fertilité des sols, le manque d'infrastructure spécifique
de stockage, les tracasseries policières. Pour lever ces limites,
quelques recommandations sont été proposées.
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