4.3 IDENTIFICATION DES
CIRCUITS DE COMMERCIALISATION DES IGNAMES
Faire la typologie des circuits de commercialisation revient
à repertorier les différents types de canaux empruntés par
les ignames depuis les producteurs jusqu'aux consommateurs. Cette typologie
permet de ressortir les relations qui existe entre les différents
acteurs dans les cirucuits de commercialisation en fonction des critères
socio-économiques. L'analyse des résultats des fréquences
montre que 80, 15 et 5 % des producteurs fournissent les tubercules
respectivement aux semi -grossiste, grossistes et consommateurs.
Le principal circuit de distribution est le circuit court et
présenté par la figure 14.
Producteurs
Semi-grossistes
Consommateurs
Figure 14: Circuit court de
commercialisation
Toutefois, il existe d'autres chaînes de
commercialisation des ignames dans la zone d'étude. L'analyse des
fréquences des différents acteurs, montre que 90, 10 % des
intermédiaires ont affirmé vendre directement leurs produits
respectivement aux consommateurs et détaillants. Ces analyses
couplées, à la triangulation des résultats issus des
enquêtes ont permis d'aboutir à 3 autres circuits de
commercialisation à savoir : le circuit direct, le circuit court
et le circuit moyen.
Le circuit direct est représenté par la figure
15
Producteurs
Consommateurs
Figure 15 : Circuit direct de
commercialisation
Le circuit à un intermédiaire est
présenté par la figure 16
Producteurs
Détaillants
Consommateurs
Figure 16 : Circuit de commercialisation à un
intermédiaire
Le circuit à deux intermédiaires ou circuit
moyen, représentée par la figure 17.
Producteurs
Semi-grossistes
Consommateurs
Détaillants
Figure 17 : Circuit moyen de
commercialisation
Ces différents circuits de commercialisation
expliqueraient la variation des prix d'un commerçant à l'autre.
Ils permettent également de savoir à quel niveau de la
chaîne le consommateur peut acquérir le produit. Cependant, il est
important de signaler qu'il n'existe pas encore d'unité de
transformation d'ignames dans la zone d'étude.
Ces résultats permettent de construire le graphe de la
filière comme l'indique la figure 12.
Producteurs
Grossistes
Semi-grossistes
Détaillants
Consommateurs
Figure 18: Graphe de la
filière igname dans la zone périurbaine de Douala
Pour être plus complet, ce graphe aurait dû faire
ressortir les pourcentages de produits manipulés par les
différents auteurs de la filière. Mais, compte tenu du fait que
l'étude n'ait considérée qu'une seule zone de production,
les données recueillies sur le terrain n'ont pas permis d'atteindre cet
objectif.
4.3 .1 Relations entre les acteurs
Les résultats de l'étude ont
révélé qu'il n'existe qu'un seul GIC de producteurs le
long de la filière igname dans la zone de production. De plus, ce GIC
à moins d'un an d'existence. Ceci dénote le faible niveau
d'organisation des acteurs de la filière. Les producteurs et les
commerçants n'ont que des relations strictement commerciales. Quant
à la fixation des prix, les producteurs sont parfois obligés
d'accepter les prix bas que leur offrent les commerçants. La
totalité des producteurs reconnaissent qu'ils sont individualistes et
pas organisés. Ils sont conscients du fait que ce comportement ne leur
est pas favorable pour la commercialisation.
Il n'existe pas de relation directe entre les
commerçants dans la filière igname de la zone périurbaine
de Douala. A cet effet, il existe entre eux des relations de concurrence et
dans une moindre mesure des relations de complémentarité. Ces
dernières se caractérisant par le payement collectif des frais de
gardiennages. Les semi-grossistes peuvent parfois s'entendre au moment de la
location du véhicule, pour l'acheminement de leurs produits de la zone
de production vers les centres urbains ou zone de consommation.
En résumé, ces résultats montrent que la
filière est désorganisée, les différents acteurs de
cette filière sont indépendants et entre eux, il existe des
relations de concurrence et dans une moindre mesure des relations de
complémentarité.
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